Révélations : des agents du Mossad auraient pénétré dans le bunker secret de Nasrallah à Beyrouth avant son élimination

C’est un récit qui ressemble à un scénario de film, mais qui, selon plusieurs sources israéliennes, reflète la réalité de l’une des opérations les plus audacieuses du renseignement israélien. En septembre 2023, alors que l’aviation israélienne menait des frappes contre des cibles du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, des agents du Mossad auraient pénétré au cœur du quartier de Haret Hreik, fief ultra-sécurisé de l’organisation chiite. Leur objectif : infiltrer le bunker où se cachait Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah, et y déposer un dispositif technologique décisif.

Selon les révélations publiées par le journaliste Ron Ben-Yishai dans Yedioth Ahronoth, les agents israéliens portaient des colis soigneusement camouflés contenant un matériel de guidage de haute précision. Placé dans les galeries souterraines de la « Dahiyeh », ce dispositif aurait permis de diriger avec une exactitude chirurgicale les frappes aériennes qui, quelques mois plus tard, devaient aboutir à l’élimination de Nasrallah.

L’opération s’est déroulée dans des conditions extrêmes. Pour masquer l’infiltration, Tsahal a simultanément intensifié ses bombardements, créant une diversion qui a empêché les miliciens du Hezbollah de détecter l’intrusion. « Les chances de revenir vivants étaient de cinquante-cinquante », ont confié certains des participants, soulignant qu’une simple erreur de calcul d’un mètre dans la synchronisation des frappes aurait pu être fatale aux agents.

La précision de l’implantation du matériel a été jugée « stratégique » par les responsables israéliens : elle aurait transformé le bunker de Nasrallah, supposé être un refuge imprenable, en véritable piège mortel. Quelques mois plus tard, c’est ce même système qui aurait guidé les bombes israéliennes directement vers la salle de réunion où Nasrallah se trouvait avec ses proches conseillers et un haut responsable iranien.

Cette opération illustre à la fois l’audace et la profondeur des capacités israéliennes en matière de renseignement. Depuis des décennies, le Mossad et Tsahal conjuguent moyens technologiques et infiltration humaine pour neutraliser leurs ennemis, mais une pénétration en plein cœur du sanctuaire du Hezbollah représente un coup sans précédent.

Pour le Hezbollah, la disparition de Nasrallah en septembre 2025 reste un traumatisme majeur. L’organisation, qui avait fait du culte du secret autour de son chef un symbole de puissance, se retrouve fragilisée, contrainte de justifier auprès de ses partisans une faille sécuritaire béante. Pour l’Iran, allié et mentor du Hezbollah, c’est une humiliation qui souligne l’étendue de la supériorité israélienne dans la guerre de l’ombre.

Au-delà du spectaculaire, cet épisode démontre l’importance croissante de la guerre souterraine et technologique au Moyen-Orient. Les bunkers, jadis conçus comme ultimes bastions, ne sont plus inviolables face à l’alliance entre renseignement humain, technologie de pointe et puissance aérienne.

La chute de Nasrallah n’est pas seulement la fin d’un homme. C’est aussi le symbole d’une mutation : dans une région où les menaces se recomposent sans cesse, Israël a prouvé qu’il peut frapper au cœur même de ses ennemis les plus retranchés, rappelant que sa sécurité repose autant sur ses armes visibles que sur ses opérations invisibles.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés