Alors que Tsahal se prépare à intensifier ses opérations terrestres dans la bande de Gaza, une unité attire particulièrement l’attention : la brigade « Hashmonayim », composée de soldats issus du public haredi. Leur engagement combine service militaire de première ligne et respect strict de la tradition religieuse, offrant une image puissante de l’alliance entre Torah et défense d’Israël.
Une brigade unique dans l’histoire militaire d’Israël
Créée pour répondre à un défi longtemps débattu dans la société israélienne — l’intégration des ultra-orthodoxes au sein de l’armée — la brigade « Hashmonayim » est conçue comme un cadre adapté : discipline militaire exigeante, tout en garantissant la stricte observance de la Halakha. Shabbat, kashrut, prières quotidiennes, tout est aménagé pour permettre à ces soldats de servir sans renoncer à leur identité spirituelle.
Ce modèle s’inscrit dans la lignée de Yehouda Maccabi et de ses compagnons d’armes, les Hasmonéens, qui démontraient déjà dans l’Antiquité qu’il était possible de conjuguer sainteté et combat. En assumant ce nom, la brigade revendique un héritage historique et religieux profondément enraciné.
Des soldats en première ligne à Gaza
Dans les prochains jours, la « Hashmonayim » entrera dans la bande de Gaza dans le cadre du nouveau mouvement terrestre de Tsahal. Pour ces combattants, l’enjeu est immense : protéger la population israélienne, contribuer à la libération des otages et neutraliser les infrastructures du Hamas.
Un officier de la brigade a confié à Ynet : « Nous savons que notre mission n’est pas seulement militaire. Elle est aussi spirituelle : prouver que la défense de notre peuple est inséparable de notre foi. » Ces paroles traduisent la conviction d’hommes pour qui la mitzne (commandement religieux) de protéger la vie juive s’exprime aussi par les armes.
Une réponse aux critiques
Pendant des années, la question de l’intégration des haredim dans Tsahal a suscité des débats houleux en Israël. Certains dénonçaient une rupture d’égalité, d’autres craignaient une perte identitaire. La « Hashmonayim » apporte une réponse concrète : elle prouve qu’il est possible de concilier fidélité à la Torah et engagement militaire.
Le message est double : l’armée est la maison de tout juif, y compris de celui issu du monde des yeshivot ; et le service militaire peut être une continuité de l’étude religieuse, en incarnant la protection d’Israël.
Soutien populaire et dimension spirituelle
La société israélienne, encore meurtrie par le massacre du 7 octobre 2023, se rassemble derrière ses soldats. Pour les combattants de la « Hashmonayim », le soutien populaire prend une coloration particulière : prières de familles, psaumes récités dans les synagogues, encouragements venus des communautés haredies qui voient leurs fils endosser l’uniforme.
Chaque mot de réconfort, chaque bénédiction, chaque chapitre de Téhilim devient pour eux une source de force. Dans une guerre où la dimension psychologique est centrale, cet appui spirituel n’est pas moins vital que les armes qu’ils portent.
En entrant dans Gaza, les soldats de la brigade « Hashmonayim » portent sur leurs épaules une double mission : défendre Israël dans l’immédiateté de la guerre et incarner une synthèse historique entre Torah et armée. Leur engagement est un rappel puissant que le peuple juif ne se divise pas entre « religieux » et « laïcs », mais se rassemble autour d’une même cause : assurer la survie et la sécurité d’Israël.
Ces combattants, héritiers des Maccabées, écrivent une nouvelle page de l’histoire juive. Leur courage et leur foi sont une fierté nationale, et leur retour sain et sauf sera la victoire d’un peuple entier.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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