Nouvel épisode de tensions au sein de la « Flottille pour Gaza ». La militante écologiste suédoise Greta Thunberg, figure mondiale du climat, a été expulsée d’un navire après une dispute avec d’autres participants. Son conseiller en communication a lui aussi été écarté. L’incident révèle les fractures internes d’un mouvement déjà controversé, accusé de servir de caisse de résonance à la propagande anti-israélienne.
Les faits
Selon plusieurs médias européens, dont Il Manifesto, Greta Thunberg aurait eu une vive altercation avec des militants embarqués à bord du navire Global Sumud, l’un des bâtiments de la flottille dite « humanitaire » à destination de Gaza. L’organisation, composée de militants pro-palestiniens venus d’Europe et d’Amérique latine, tente une nouvelle fois de briser le blocus maritime imposé par Israël au Hamas.
La tension aurait éclaté au sujet de la stratégie de communication et du rôle médiatique accordé à la militante suédoise. Accusée par certains organisateurs de capter toute la lumière médiatique, Thunberg aurait été priée de quitter le navire. Son conseiller aux médias a, de son côté, été exclu définitivement de l’expédition.
Une flottille déjà contestée
Depuis plus d’une décennie, plusieurs flottilles tentent régulièrement de forcer le blocus maritime de Gaza. Le précédent le plus marquant reste l’arraisonnement du Mavi Marmara en 2010, au cours duquel des militants turcs du mouvement IHH avaient affronté violemment les commandos de Tsahal. Neuf activistes avaient alors été tués, confirmant la dangerosité de telles initiatives. (BBC)
Israël justifie ce blocus, reconnu comme légal par plusieurs instances internationales, par la nécessité d’empêcher le Hamas d’importer des armes par voie maritime. Pour l’État hébreu, toute flottille dite « humanitaire » constitue en réalité une provocation politique et un outil de délégitimation de sa souveraineté.
Greta Thunberg en terrain glissant
Connue pour ses combats contre le réchauffement climatique, Thunberg a multiplié les prises de position radicales ces dernières années, dénonçant régulièrement Israël et son armée. Mais son implication dans la flottille a révélé les divisions internes du mouvement : certains militants l’accusent d’utiliser leur cause comme tremplin personnel, d’autres estiment au contraire que sa notoriété apporte une visibilité internationale.
En étant expulsée, la jeune militante subit un revers d’image : non seulement elle apparaît comme ingérable auprès de ses alliés, mais elle expose au grand jour les rivalités et le chaos organisationnel d’une opération déjà critiquée pour son amateurisme et ses liens avec des groupes extrémistes.
Réactions et enjeux
Côté israélien, les responsables politiques n’ont pas encore réagi officiellement, mais des experts de la sécurité maritime soulignent qu’une telle cacophonie interne démontre l’absence de stratégie claire de la flottille. « Ce n’est pas une mission humanitaire, c’est une opération de communication qui se délite », a déclaré un ancien officier de la marine israélienne cité par Ynet.
Du côté européen, l’incident est scruté avec attention : les organisateurs avaient tenté d’obtenir un soutien diplomatique, mais l’image d’une Greta Thunberg chassée d’un navire affaiblit la crédibilité de l’ensemble du projet.
Pour Israël, cet épisode prouve une nouvelle fois que les flottilles ne visent pas à apporter une aide réelle aux habitants de Gaza, mais à provoquer une confrontation politique et médiatique. Les vraies aides humanitaires transitent chaque jour par les points de passage contrôlés, notamment Kerem Shalom, où des centaines de camions entrent à Gaza sous supervision internationale.
La présence de Greta Thunberg, puis son expulsion, mettent en lumière l’instrumentalisation de célébrités occidentales par des réseaux militants hostiles à Israël. Mais cette fois-ci, la stratégie s’est retournée contre ses promoteurs : au lieu d’apparaître unis face à « l’ennemi », ils se divisent publiquement, offrant à Israël un argument supplémentaire pour démontrer le caractère politique et non humanitaire de la flottille.
L’incident autour de Greta Thunberg illustre la fragilité d’un mouvement plus soucieux de symboles que d’efficacité réelle. Pour Israël, il s’agit d’un rappel que ses choix sécuritaires sont fondés sur des impératifs stratégiques, face à un Hamas toujours armé et déterminé à poursuivre la guerre. La flottille « Global Sumud » n’apparaît plus comme une menace sérieuse mais comme un théâtre d’ego, miné par ses contradictions.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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