Après la reconnaissance de la « Palestine » : Israël prépare des sanctions ciblées contre les dirigeants de l’Autorité palestinienne

Alors qu’une série de pays a annoncé reconnaître un État palestinien, Israël envisage une réponse ferme. Les services de sécurité recommandent des sanctions personnelles contre Mahmoud Abbas, Hussein al-Sheikh et d’autres hauts responsables, allant de la restriction de leurs déplacements à des pressions économiques. Une manière de rappeler à ces dirigeants qu’ils ont cru que le 7 octobre leur ouvrirait la voie à une victoire historique, alors qu’en réalité l’enfer s’est refermé sous leurs pieds.

À Jérusalem, les discussions battent leur plein sur la réaction à adopter face à la reconnaissance unilatérale d’un État palestinien par plusieurs pays occidentaux. Selon des sources sécuritaires citées par Galei Tsahal, l’une des options envisagées par le gouvernement consiste à frapper directement les privilèges des dirigeants de l’Autorité palestinienne. L’idée n’est pas de punir la population palestinienne dans son ensemble, mais d’imposer un prix personnel aux responsables politiques qui, tout en menant une offensive diplomatique contre Israël, continuent de bénéficier d’une liberté de circulation et d’avantages économiques sous protection israélienne.

Parmi les mesures discutées figure la restriction du droit de passage pour Mahmoud Abbas et ses proches collaborateurs. Concrètement, cela signifierait la fin des déplacements aisés en convois sécurisés à travers la Judée-Samarie, mais aussi une limitation de l’accès au pont Allenby, voie royale vers la Jordanie et l’international. « Ils devront rester à Ramallah, cloîtrés dans leurs bureaux », résume un haut gradé.

Autre levier envisagé : les pressions financières. Les services de renseignement ont mis en lumière des affaires et des circuits d’importation de biens à travers lesquels les familles des dirigeants de Ramallah engrangent des profits considérables. Geler ou entraver ces transactions reviendrait à rappeler à l’élite palestinienne que son confort repose sur la tolérance d’Israël — tolérance qui n’est plus acquise.

Ces recommandations devraient être discutées par le cabinet de sécurité, à l’ombre du discours attendu de Mahmoud Abbas à l’Assemblée générale de l’ONU. Tout dépendra de son ton : confrontation frontale ou ouverture calculée. Mais au sein du système de défense, l’opinion est claire : « On ne peut pas accepter que ces dirigeants sabotent notre diplomatie et, en parallèle, jouissent de privilèges que leur accorde l’État d’Israël », souligne un responsable.

Le symbole est lourd. Le 7 octobre, les dirigeants palestiniens ont cru, comme une partie de leur population galvanisée, que le Hamas leur offrait une victoire historique, une bascule irréversible qui obligerait le monde à reconnaître leur État. Or, la réalité s’est inversée : ce jour d’horreur a révélé au contraire la barbarie, renforcé la détermination israélienne et placé Ramallah dans une impasse. Là où ils espéraient tirer des dividendes politiques, c’est un abîme qui s’est ouvert sous leurs pieds.

Dans la rue palestinienne, l’illusion s’estompe. Les applaudissements du 7 octobre se sont mués en un cauchemar de guerre prolongée, de destructions et d’isolement international. Les dirigeants, eux, se retrouvent coincés entre une population radicalisée et un appareil israélien décidé à leur rappeler que le prix de la provocation peut être personnel, concret et immédiat.

Cette logique des sanctions ciblées s’inscrit dans une approche plus large : ne pas punir les masses palestiniennes, mais mettre sous pression une élite qui joue un double jeu. Officiellement, Mahmoud Abbas et ses proches condamnent le Hamas. Officieusement, ils tentent d’exploiter le massacre du 7 octobre comme levier diplomatique. Une stratégie cynique qui ne fait que miner leur légitimité et renforcer le constat israélien : il n’existe pas aujourd’hui, à Ramallah, de partenaire crédible pour la paix.

La reconnaissance européenne d’un État palestinien, loin de rapprocher la paix, accentue cette impasse. En croyant donner une victoire symbolique aux Palestiniens, ces pays ne font que figer le conflit et alimenter l’illusion d’une récompense au terrorisme. Mais le message qu’Israël veut désormais transmettre est limpide : ce que les dirigeants de Ramallah pensaient être une percée historique s’est transformé en piège. Leur horizon se rétrécit, leurs privilèges s’évanouissent, et l’« enfer » politique et diplomatique qu’ils ont eux-mêmes déclenché continue de s’approfondir sous leurs pieds.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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