Le discours de Benjamin Netanyahu à l’Assemblée générale de l’ONU, censé porter un message de fermeté et d’avertissement face au terrorisme, a été marqué par une scène qui a fait le tour du monde : des dizaines de sièges vides, 77 pays absents ou sortis de la salle. Parmi eux, les voisins immédiats d’Israël, mais aussi des puissances régionales et même certains États occidentaux. Derrière ce geste, une évidence : refuser d’écouter, c’est aussi refuser d’assumer ses responsabilités.
Les faits — Selon un décompte officiel relayé à Jérusalem, 77 délégations n’étaient pas présentes lors de l’allocution de Netanyahu. Si certaines n’avaient pas assisté à la session du matin, d’autres ont quitté la salle en signe de protestation. Ont notamment brillé par leur absence : l’Égypte, la Jordanie, la Turquie, l’Arabie saoudite, mais aussi l’Algérie, la Tunisie, le Soudan, l’Irak, l’Iran ou encore le Liban. À l’inverse, plusieurs États arabes signataires des Accords d’Abraham, comme Bahreïn et les Émirats arabes unis, ont choisi de rester dans l’hémicycle. Ce contraste souligne à quel point la fracture diplomatique reste profonde.
Une protestation « morale » ? — Les absents entendaient afficher leur rejet de la politique israélienne à Gaza et dans les territoires. Mais dans les faits, cette mise en scène traduit surtout une incapacité à affronter le fond du discours israélien : la dénonciation des crimes du Hamas, la nécessité de combattre un islamisme radical soutenu par l’Iran, et l’urgence d’empêcher que le Proche-Orient ne devienne un foyer permanent de guerre. Boycotter un discours, c’est s’interdire le débat et se réfugier dans le confort de l’indignation.
L’Europe et le double standard — Fait notable, certains pays européens figuraient aussi dans la liste des absents, à l’image de l’Espagne ou de l’Irlande. Cette posture illustre une contradiction profonde : l’Europe, prompte à dénoncer « l’escalade » israélienne, choisit de fermer les yeux sur les responsabilités du Hamas, du Hezbollah et de leurs parrains régionaux. À l’heure où les Européens subissent eux-mêmes le terrorisme islamiste et les menaces sécuritaires importées, cette fuite devant la vérité apparaît comme une lâcheté stratégique.
Un signal diplomatique dangereux — Refuser d’écouter Israël dans le cadre solennel de l’ONU, c’est renforcer l’isolement diplomatique que cherchent à lui imposer ses ennemis. C’est aussi fragiliser l’universalité du forum multilatéral, déjà discrédité par des décennies de résolutions biaisées contre l’État juif. En se retirant de la salle, ces délégations n’affaiblissent pas Netanyahu : elles affaiblissent leur propre crédibilité lorsqu’elles prétendent défendre la paix, la justice et le dialogue.
Le boycott massif du discours de Netanyahu restera comme une image symbolique : celle d’un monde où une partie des nations préfère ne pas entendre ce qui dérange. Mais fuir un message, ce n’est pas le contredire. Ce geste ne traduit pas une force diplomatique, mais une faiblesse : l’incapacité à affronter la réalité d’un Proche-Orient en guerre, où la responsabilité du Hamas, de l’Iran et de leurs alliés ne peut être balayée d’un revers de main. Israël, lui, continuera de parler — avec ou sans salle pleine.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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