Israël continue de démontrer sa suprématie technologique dans un contexte international tendu. Alors que plusieurs pays et entreprises occidentales annoncent des sanctions ou des mesures de boycott contre l’État hébreu, le groupe de défense Elbit Systems vient de décrocher un contrat de 120 millions de dollars pour la fourniture de drones Hermes 900 à un client international de premier plan. Cette commande confirme à la fois la puissance de l’industrie militaire israélienne et l’attrait mondial pour ses solutions stratégiques.
Le Hermes 900, conçu en 2011, est aujourd’hui l’un des fleurons de la flotte israélienne de drones. Classé dans la catégorie MALE (Medium Altitude Long Endurance), il se distingue par sa polyvalence et son endurance exceptionnelle. Capable d’effectuer des missions de surveillance maritime sur de longues distances, de collecter du renseignement en continu et d’assurer l’acquisition de cibles, il s’impose comme une plateforme multi-missions. « Le contrat reflète la confiance de nos clients et souligne notre engagement à garantir une supériorité opérationnelle », a déclaré Yoram Shmueli, directeur d’Elbit Systems Aircraft, cité par la presse économique israélienne.
Depuis sa mise en service, l’appareil a été choisi par plus de vingt pays à travers le monde, parmi lesquels le Brésil, la Suisse ou encore le Mexique. Son succès repose sur un avantage technologique éprouvé sur le terrain par Tsahal, qui l’utilise aussi bien pour la surveillance des frontières que pour les théâtres d’opérations extérieurs. Le drone peut emporter différents types de capteurs, caméras infrarouges et radars, offrant une capacité de veille stratégique permanente, que ce soit sur mer ou sur terre.
Ce succès commercial survient dans un climat diplomatique paradoxal. Quelques jours seulement après que l’Australie a reconnu un État palestinien, son ministère de la Défense a signé un contrat de près de 10 millions de dollars avec Elbit Systems UK pour des systèmes de communication. En parallèle, Rafael, autre pilier de l’armement israélien, a décroché l’an passé un marché d’environ 467 000 dollars auprès de Canberra. Autrement dit, si le discours officiel de certains gouvernements prend ses distances, le marché de la défense, lui, continue d’investir massivement dans l’innovation israélienne.
Cette dynamique illustre un paradoxe stratégique : Israël, cible de campagnes de boycott et de critiques diplomatiques, reste incontournable dans les domaines de la cybersécurité, de l’électronique de défense et des systèmes autonomes. Le cas du Hermes 900 confirme que l’expertise israélienne répond à une demande mondiale croissante pour des capacités de surveillance et de contrôle des zones maritimes et terrestres. Dans un monde où la maîtrise du renseignement est devenue une condition sine qua non de la puissance, les drones israéliens apparaissent comme une valeur sûre.
À plus large échelle, cette réussite commerciale démontre aussi que la guerre de l’image, si intense soit-elle, ne parvient pas à freiner la réalité des besoins sécuritaires des États. Les armées savent que la supériorité opérationnelle ne s’improvise pas et qu’elle repose sur des outils testés en conditions réelles. Dans ce domaine, Israël reste une référence incontestable.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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