Des milliers de personnes attendues : un phénomène naturel unique exaspère les habitants du Nord

Chaque automne, le nord d’Israël se transforme en scène majestueuse : les grues cendrées, venues de Russie et d’Europe de l’Est, font halte dans la vallée de Hula avant de poursuivre leur migration vers l’Afrique. Ce matin, le premier vol de la saison s’est posé à l’Agmon Hahula, marquant l’ouverture d’un spectacle naturel unique qui attire chaque année des dizaines de milliers de visiteurs. Durant les prochaines semaines, l’amphithéâtre naturel de la Galilée résonnera des cris des grues, devenues l’un des symboles les plus attendus de l’hiver israélien.

Le phénomène n’a rien d’anodin. Des dizaines de milliers d’oiseaux choisissent de s’arrêter dans cette réserve, considérée comme l’un des habitats les plus importants du Proche-Orient. « L’arrivée des premières grues nous émeut toujours, c’est une célébration de la vie et un signe d’espoir », souligne Inbar Shlomit Rubin, responsable du site pour le KKL. Elle insiste sur l’importance écologique de ce lieu : « L’Agmon est une étape critique pour les oiseaux migrateurs. Il leur offre repos, nourriture et sécurité avant de reprendre leur long périple. »

Des milliers de personnes attendues : un phénomène naturel unique exaspère les habitants du Nord

L’événement attire aussi un vaste public. Pendant les fêtes de Souccot, des milliers de familles et de touristes sont attendus pour admirer le ballet aérien des oiseaux. Les caméras disposées dans la réserve retransmettent en direct les images, permettant au grand public d’observer 24 heures sur 24 ce flux continu de vie sauvage. Les jeunes grues, encore novices dans le voyage, effectuent pour la première fois la route sous la surveillance de leurs parents, apprenant les routes migratoires qui les accompagneront toute leur vie.

Mais au-delà de la beauté naturelle, le message prend une dimension symbolique. Rubin a tenu à exprimer un vœu qui dépasse l’écologie : « Comme les grues qui reviennent chaque année, nous espérons le retour de nos otages. Que leur libération vienne vite, afin que la joie soit complète. » Dans un pays marqué par les guerres et l’incertitude, la migration des oiseaux rappelle à la fois la fragilité et la résilience de la vie.

La vallée de Hula est ainsi bien plus qu’un sanctuaire pour les oiseaux : c’est un point de rencontre entre nature, culture et mémoire collective. Pour les habitants du nord, l’apparition des premières silhouettes grises dans le ciel est un repère, un cycle immuable qui transcende les épreuves humaines. Et pour Israël tout entier, elle résonne comme un rappel de la nécessité de préserver non seulement sa sécurité, mais aussi son environnement et son patrimoine naturel.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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