« לנצח תישארי בת 16 » : le message déchirant d’Eli Sharabi pour l’anniversaire de sa fille assassinée

Ce 1er octobre aurait dû être un jour de fête pour la famille Sharabi. Noya, l’une des deux filles d’Eli Sharabi, devait célébrer son 16e anniversaire. Mais depuis le massacre du 7 octobre, marqué par l’attaque du kibboutz Be’eri par le Hamas, il ne reste qu’un vide douloureux. Son père, rescapé de la captivité à Gaza après 491 jours, a publié un message bouleversant sur Instagram : « Noya, ma chérie, aujourd’hui tu aurais dû souffler tes bougies, et moi je reste avec une nostalgie infinie. Tu resteras à jamais cette adolescente de 16 ans, avec tes fossettes et ton sourire comme le soleil ».

Le drame des Sharabi symbolise la tragédie d’un peuple frappé en plein cœur. Eli Sharabi a perdu, en une seule matinée, son épouse Lian et ses filles Noya et Yahli. Lui-même fut enlevé avec son frère Yossi et emmené à Gaza. Tandis qu’Eli fut libéré au terme de longs mois de captivité, son frère n’a jamais revu la lumière : l’armée israélienne a informé la famille en juin dernier que Yossi avait été exécuté, sa dépouille toujours retenue par le Hamas.

Dans son message, Eli n’a pas seulement évoqué sa fille. Il a tenu à rappeler tous ceux – otages ou victimes – qui auraient dû fêter leur anniversaire ce 1er octobre : Yahli et Noya Sharabi, Ziv Shopen, Tahal Bira, Lior Treshchansky ou encore Rotem Calderon. « Gmar Hatima Tova, puisse-t-on voir nos otages revenir encore aujourd’hui », a-t-il écrit, mêlant douleur personnelle et espoir collectif.

Ce témoignage prend une résonance particulière à quelques jours de Yom Kippour, alors que la société israélienne reste marquée par la plaie ouverte du 7 octobre. Ce jour-là, plus de 1 200 Israéliens ont été assassinés et des centaines d’autres enlevés, parmi eux de nombreux enfants et adolescents. Pour les familles, la lutte pour la mémoire et pour le retour des captifs ne s’arrête pas.

La force d’Eli Sharabi, figure désormais emblématique de ces familles endeuillées et combattives, rappelle que chaque nom, chaque visage, porte une histoire. Au-delà des chiffres et des statistiques, ce sont des vies interrompues, des anniversaires qui ne seront plus jamais célébrés, et des chaises vides autour des tables familiales.

En Israël, ces récits personnels résonnent comme un appel : celui de ne jamais céder à l’oubli et de maintenir la pression sur la communauté internationale. Car derrière chaque post sur les réseaux sociaux, derrière chaque photo d’un sourire figé à jamais, se cache une exigence : le retour des otages et la fin de l’impunité pour ceux qui ont planifié et exécuté ce massacre.

Comme le souligne souvent Eli Sharabi dans ses prises de parole publiques, « la douleur est éternelle, mais notre devoir est de rester debout ». Cette phrase résume l’état d’esprit d’une nation en lutte pour sa survie, mais aussi pour la dignité de ses morts et de ses disparus.

À travers le destin de Noya, c’est l’enfance israélienne tout entière qui a été meurtrie. Mais c’est aussi cette jeunesse, celle qui vit encore, qui constitue la réponse la plus forte à la barbarie : une promesse de vie et de continuité.

Noya ne soufflera plus ses bougies. Mais son nom, comme celui de tant d’autres, résonne à chaque fois qu’Israël proclame son droit à exister, à se défendre et à protéger ses enfants. La mémoire devient alors une arme contre le silence, et un engagement face à l’avenir.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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