Netanyahou à Ben Shapiro : « Nous approchons de la fin de la guerre, mais nous n’y sommes pas encore »

Dans un entretien exclusif accordé au commentateur juif-américain Ben Shapiro, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a affirmé mardi qu’Israël était « proche de la fin de la guerre contre le Hamas », tout en précisant que « des missions cruciales restaient à accomplir pour atteindre une victoire totale ».

« Le 7 octobre, nous avons été attaqués lors du pire massacre subi par le peuple juif depuis la Shoah », a-t-il rappelé en ouverture de l’interview. « Deux ans plus tard, nous avons presque atteint nos objectifs : la libération de tous nos otages et la destruction complète du régime terroriste du Hamas. Mais nous ne sommes pas encore arrivés au bout. »

Netanyahou a confirmé que 46 otages restaient détenus, dont 20 seraient encore en vie, précisant que « les efforts pour leur retour ne cesseront pas tant que le dernier Israélien ne sera pas chez lui ». Tout en évoquant les négociations en cours au Caire, il a insisté : « Ce qui a commencé à Gaza se terminera à Gaza. Nous irons jusqu’au bout. »

Le Premier ministre a ajouté que le Hamas n’était « pas encore totalement anéanti », mais a assuré qu’« Israël y parviendra ». Selon lui, les alliés régionaux de l’organisation terroriste — le Hezbollah au Liban, le régime syrien et les Houthis au Yémen — « ont subi des coups d’une intensité qu’ils n’auraient jamais imaginée ». « Israël est sorti de cette épreuve comme la puissance la plus forte du Moyen-Orient », a-t-il martelé, « mais il reste encore des tâches à accomplir avant de pouvoir parler de victoire complète ».

Au sujet du plan américain pour la fin de la guerre, Netanyahou a salué le leadership du président Donald Trump, qu’il a qualifié de « partenaire stratégique exceptionnel ». « Trump a renversé la donne face au Hamas », a-t-il déclaré. « Contrairement aux administrations précédentes, il ne parle pas de compromis illusoires, mais d’une paix fondée sur la dissuasion et la force. »

Netanyahou a précisé qu’aucune présence militaire américaine ne serait nécessaire sur le terrain à Gaza : « Nous ne demandons pas de soldats américains. Israël se défend seul depuis soixante-dix-sept ans et continuera de le faire. »

Il a ensuite mis en garde contre la menace iranienne, évoquant la portée croissante des missiles balistiques développés par Téhéran : « L’Iran a cherché à produire des missiles intercontinentaux pour menacer vos villes — New York, Washington, Boston, Miami et même Mar-a-Lago. Nous avons stoppé ce projet avec l’aide du président Trump. » Il a souligné qu’il n’avait pas fallu « une guerre mondiale ni des milliers de morts américains » pour neutraliser ce danger : « Nous avons partagé le travail et empêché un chantage nucléaire global. »

Le chef du gouvernement israélien a également évoqué l’avenir diplomatique du Moyen-Orient, affirmant que les Accords d’Abraham pouvaient encore être étendus : « Nous pouvons obtenir d’autres traités de paix, pas seulement dans la région, mais au-delà. Cependant, la condition préalable reste la fin de la guerre à Gaza et la destruction du Hamas. »

Dans ce dialogue avec l’un des commentateurs les plus écoutés du monde conservateur américain, Netanyahou a voulu transmettre un double message : celui d’un Israël toujours en guerre, mais confiant en sa victoire, et celui d’un pays qui se prépare déjà à la phase d’après — celle d’une normalisation régionale et d’une nouvelle architecture de sécurité.

Alors que l’opinion internationale débat encore du coût humain du conflit, Jérusalem maintient sa ligne : la paix ne pourra naître que de la victoire. Et si Netanyahou se montre prudent dans ses formulations, son ton laisse peu de place au doute : pour Israël, la guerre n’est pas terminée, mais la défaite du Hamas n’est plus qu’une question de temps.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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