Selon plusieurs chaînes arabes, dont Sky News Arabia et Al-Arabiya, l’armée israélienne aurait accepté des ajustements dans la carte de retrait de Tsahal à l’intérieur de la bande de Gaza, dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu désormais finalisé. L’entente prévoit une trêve totale, une retraite progressive des forces israéliennes de 70 % du territoire, et la libération immédiate des otages vivants.
Un texte finalisé avant l’annonce américaine
D’après Sky News Arabia, l’accord révisé entre Israël et le Hamas inclut une clause détaillant la séquence du retrait militaire : Tsahal conservera une présence de sécurité limitée dans les zones frontalières et autour du corridor Netzarim, mais évacuera progressivement le centre et le nord de la bande. Cette disposition aurait été ajoutée dans les dernières heures des négociations à Charm el-Cheikh, sous la pression conjointe de Washington, Doha et Le Caire.
Al-Arabiya confirme que le Hamas a officiellement accepté la nouvelle proposition et que la signature du texte devrait intervenir dans les prochaines heures. Le président américain Donald Trump doit annoncer la conclusion de l’accord depuis la Maison-Blanche, avant de s’envoler pour le Moyen-Orient.
Ce que contiennent les modifications
Selon des sources diplomatiques arabes citées par Reuters, les ajustements de la carte de retrait visent à rassurer les deux camps :
- Pour Israël, les zones stratégiques proches des kibbutzim du Néguev et de la frontière nord de Gaza resteront sous contrôle militaire partiel jusqu’à la mise en place d’une force arabe de stabilisation.
- Pour le Hamas, les quartiers civils de Gaza-City et de Khan Younès seront évacués en premier, permettant la reprise rapide des opérations humanitaires et la reconstruction partielle des infrastructures.
- La libération de 20 otages vivants aura lieu dans la première phase, simultanément à la cessation des hostilités, sous supervision du CICR et de la Croix-Rouge égyptienne.
Cette nouvelle mouture reflète le compromis difficile entre les exigences sécuritaires israéliennes et les pressions humanitaires internationales.
Washington et Le Caire orchestrent la communication
À la Maison-Blanche, le conseiller spécial Steve Witkoff et le secrétaire d’État Marco Rubio ont coordonné la séquence diplomatique : d’abord, une annonce à Washington confirmant la trêve ; ensuite, une conférence de presse conjointe au Caire avec les garants de l’accord.
Des sources égyptiennes précisent que le général Abbas Kamel, chef du renseignement, et le général (rés.) Nitzan Alon, chef de la direction israélienne des otages, ont finalisé hier soir le protocole d’application de la trêve.
Selon un diplomate américain cité par CNN, « Tsahal se retirera par étapes, sous contrôle satellite américain », tandis que « les États-Unis garantiront militairement le maintien du cessez-le-feu en cas de provocation du Hamas ».
À Jérusalem : entre soulagement et prudence
Le cabinet de guerre israélien suit minute par minute l’évolution des négociations. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a donné son feu vert aux dernières modifications après consultation du chef d’état-major Eyal Zamir et du ministre de la Défense Israël Katz.
Une source sécuritaire confie à Infos-Israel.News :
« Nous avons accepté la version corrigée de la carte, mais pas au prix de notre sécurité. Le retrait sera conditionné à la vérification du respect du cessez-le-feu par le Hamas. »
Tsahal a d’ores et déjà reçu l’ordre de préparer une phase de redéploiement logistique, sans désarmer ses unités de surveillance. Le Shin Bet et les forces spéciales Yamam maintiendront une présence de renseignement dans les zones frontalières.
L’accord, un tournant diplomatique majeur
Pour la première fois depuis le déclenchement de la guerre le 7 octobre 2023, Israël et le Hamas sont sur le point de signer une trêve totale. La combinaison entre la pression américaine, la médiation égyptienne et la flexibilité israélienne sur le volet territorial a permis de débloquer un processus resté gelé pendant des mois.
L’administration Trump espère présenter cette avancée comme la première étape d’un « Plan Trump 2.0 » pour la stabilisation du Moyen-Orient, incluant la reconstruction partielle de Gaza sous financement saoudien et émirati.
À Tel-Aviv, les familles des otages se rassemblent déjà sur la Place des Otages, attendant dans le silence l’annonce officielle. Beaucoup portent les portraits de leurs proches et des drapeaux israéliens barrés d’un mot : « Hachvou » — Ramenez-les.
Une journée décisive pour Israël et le Moyen-Orient
Si les informations des médias arabes se confirment, la trêve entrerait en vigueur à midi aujourd’hui. Pour Israël, ce serait le début d’un nouveau chapitre, mêlant soulagement et vigilance. Pour les familles d’otages, ce serait la fin d’un cauchemar de 734 jours.
Mais dans les couloirs du pouvoir à Jérusalem, on le répète encore :
« Rien n’est acquis tant que le premier otage n’a pas franchi la frontière. »
Le monde retiendra son souffle jusqu’à ce moment.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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