Cessez-le-feu à Gaza : selon les médias arabes, l’accord est complet — entrée en vigueur prévue aujourd’hui à midi

Les médias arabes convergent : le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas serait désormais « pleinement finalisé » et doit entrer en vigueur aujourd’hui à midi (heure du Caire). Selon Sky News Arabia, Al-Hadath et Al-Arabi Al-Jadid, les deux parties ont validé le texte dans la nuit, après l’intégration des dernières modifications négociées à Charm el-Cheikh, sous la supervision conjointe des États-Unis, de l’Égypte, du Qatar et de la Turquie.

Un accord mûri au terme de quarante-huit heures de marathon diplomatique

Selon un responsable proche du Hamas cité par Sky News Arabia, « le texte est complet et final ». Les discussions, entamées lundi à Charm el-Cheikh, ont permis d’aboutir à un consensus sur les cartes de retrait israéliennes, les garanties de sécurité et la libération des otages.

Al-Hadath, chaîne saoudienne réputée proche des milieux diplomatiques égyptiens, rapporte que « les signatures officielles seront apposées ce matin », avant que le président Donald Trump n’annonce formellement la trêve depuis Washington. Cette annonce, très attendue à Jérusalem, marquerait la première accalmie complète dans la bande de Gaza depuis deux ans.

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Selon Al-Arabi Al-Jadid (Qatar), « toutes les factions palestiniennes ont validé le texte après l’inclusion des amendements discutés à Charm el-Cheikh ». Ces corrections porteraient notamment sur la coordination logistique de l’aide humanitaire et la supervision de la trêve par une force multinationale arabe, sous mandat américain.

Ce que prévoit l’accord

D’après les informations recoupées par Reuters, CNN Arabic et Infos-Israel.News, le texte du cessez-le-feu comprend six volets essentiels :

  1. Arrêt total des hostilités à partir de midi aujourd’hui, heure du Caire.
  2. Libération immédiate de 20 otages israéliens vivants, sous supervision du Comité international de la Croix-Rouge.
  3. Ouverture de cinq points de passage humanitaires (Rafah, Kerem Shalom, Erez, Netzarim et Kissufim).
  4. Garantie de non-reprise des combats tant que les deux parties respectent les clauses.
  5. Engagement israélien à permettre l’entrée de carburant, d’eau et de médicaments dans Gaza.
  6. Engagement du Hamas à ne pas reconstruire d’infrastructures militaires pendant la trêve.

L’accord est garanti par quatre puissances régionales et internationales : les États-Unis, l’Égypte, le Qatar et la Turquie, qui agiront comme garants de la mise en œuvre.

Un moment suspendu : Jérusalem attend Trump

À Jérusalem, l’atmosphère est électrique. Le bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahu confirme que toutes les procédures israéliennes sont terminées et que « le pays est en attente de la déclaration officielle du président Trump ».

L’armée israélienne, Tsahal, reste toutefois en état d’alerte élevée le long de la frontière sud, redoutant une possible tentative de provocation par des groupes dissidents du Hamas ou du Jihad islamique. Des unités du Yamam et du Shaldag se tiennent prêtes à sécuriser le transfert des otages depuis Gaza vers Israël, via Rafah.

Un officier israélien cité par Kan 11 résume la situation :

« Pour la première fois depuis deux ans, nous voyons une fenêtre réelle. Mais nous savons que le diable se cache dans les détails — et que la paix ne se décrète pas, elle se sécurise. »

À Gaza, un calme précaire

Dans la bande de Gaza, les habitants suivent les annonces à la radio, beaucoup n’y croient pas encore. Les images de la nuit montrent des rues quasi désertes, les familles réfugiées autour de postes de télévision alimentés par des générateurs. Un journaliste local témoigne :

« Les gens veulent croire à la trêve, mais ils savent qu’une seule roquette peut tout faire voler en éclats. »

Des sources humanitaires confirment que les camions d’aide sont prêts à franchir les postes de Kerem Shalom et de Rafah dès la validation officielle.

Washington et Le Caire coordonnent l’annonce

Selon des diplomates américains à Washington, Donald Trump devrait apparaître devant les caméras à 10 h (heure de Washington), soit 17 h heure d’Israël, pour annoncer officiellement « l’accord historique entre Israël et le Hamas ». La Maison-Blanche insiste sur le rôle de son administration dans la conclusion de la trêve et dans la mise en œuvre du plan Trump pour la stabilisation de Gaza.

À Charm el-Cheikh, le chef du renseignement égyptien Abbas Kamel doit signer en tant que garant principal du processus, aux côtés de l’émissaire américain Steve Witkoff et du général israélien Nitzan Alon, chef de la direction des otages.

Un souffle d’histoire

Si la trêve entre effectivement en vigueur à midi, ce jeudi 9 octobre 2025 restera une date charnière pour le Moyen-Orient.
Deux ans jour pour jour après le début du conflit le plus meurtrier de l’histoire d’Israël, la diplomatie américaine signe son retour triomphal dans la région, tandis que le peuple israélien espère revoir ses otages vivants.

Mais au-delà de la joie et du soulagement, demeure la lucidité d’un pays qui ne croit qu’aux faits : tant que les otages ne seront pas rentrés, l’accord restera un pari.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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