Israël se prépare : les hôpitaux convoqués pour accueillir les otages libérés dès demain matin

Alors que les signaux de la signature d’un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas se multiplient, le ministère israélien de la Santé a convoqué pour demain matin des réunions d’urgence dans les hôpitaux du pays afin de préparer la réception des otages attendus dans les heures suivant l’entrée en vigueur de la trêve. Les établissements hospitaliers, notamment Sheba, Ichilov, Soroka et Rambam, ont été placés en état d’alerte maximale pour coordonner leur dispositif médical, psychologique et sécuritaire.


Selon une source médicale citée par N12 et confirmée par le site Infos-Israel.News, une directive nationale a été transmise dans la nuit aux directeurs d’hôpitaux israéliens : ils devront « être opérationnels pour la prise en charge des rapatriés dès le lever du jour ». Le ministère précise que ces réunions ne constituent pas une confirmation officielle de la libération imminente, mais une mesure d’anticipation, compte tenu des développements diplomatiques entre Le Caire, Doha et Jérusalem.


Des équipes médicales déjà mobilisées

À l’hôpital Sheba-Tel Hashomer, près de Tel-Aviv, le personnel a été prévenu qu’une unité spéciale d’accueil serait activée dans l’aile ouest du complexe, comme cela avait été le cas lors des précédents retours d’otages. Ces unités, ultra-sécurisées, permettent d’effectuer un premier diagnostic complet : déshydratation, carences, traumatismes, troubles post-traumatiques. Des psychologues, psychiatres et assistants sociaux militaires se tiennent également prêts à assurer un suivi immédiat.

Un médecin militaire, sous couvert d’anonymat, confie :

« Nous nous préparons à accueillir des personnes affaiblies, parfois après deux ans de captivité. Les conditions physiques et mentales risquent d’être extrêmes. Il faudra beaucoup de douceur, de silence et de soin. »


Une coordination entre armée, Magen David Adom et ministère de la Santé

Selon les informations obtenues par Maariv et Kan News, le Magen David Adom (MDA) a reçu l’ordre de mobiliser une flotte d’ambulances médicalisées dans le sud du pays, notamment autour des bases aériennes de Hatzerim et Tel Nof, où les otages seront d’abord identifiés et stabilisés.

Le ministère de la Défense coordonne le transfert logistique avec la direction des otages, dirigée par le général (rés.) Nitzan Alon, actuellement au Caire. Les autorités israéliennes espèrent que la première vague de libération, prévue selon les médias arabes pour 20 personnes vivantes, pourra se dérouler dès demain soir, après vérification par le CICR (Comité international de la Croix-Rouge).


Une émotion nationale contenue

Dans les familles d’otages, l’attente est insoutenable. À Tel-Aviv, des centaines de personnes se sont rassemblées mercredi soir sur la place des Otages pour allumer des bougies et prier pour leur retour. Plusieurs familles ont confirmé avoir reçu des appels préventifs des services de sécurité les invitant à se tenir « disponibles et discrets » dans les prochaines 24 heures.

Le porte-parole du gouvernement a déclaré à la presse :

« Nous ne commenterons pas tant que les otages ne seront pas sur le sol israélien. Mais chaque hôpital, chaque médecin et chaque citoyen est prêt. »


Les précédents enseignements

L’expérience des précédents échanges, notamment lors de la libération partielle de novembre 2023, a montré la nécessité d’une coordination exemplaire entre les services civils et militaires. À l’époque, plusieurs otages avaient été transférés directement vers les hôpitaux sans protocole clair, provoquant une confusion médiatique et émotionnelle. Cette fois, le gouvernement entend éviter tout débordement : aucune image ne sera diffusée avant la stabilisation complète des rescapés.

Des sources sécuritaires précisent que les services du Shin Bet et de Tsahal seront présents dans chaque hôpital pour assurer la confidentialité et prévenir toute intrusion de presse étrangère non autorisée.


Une veille d’espoir sous tension

Alors que les diplomates finalisent les derniers détails du cessez-le-feu au Caire, Israël retient son souffle. Dans les couloirs des hôpitaux, on parle à voix basse, on prépare des chambres, des repas casher légers, des vêtements civils, des lits d’accueil pour les familles. Tout est prêt, mais personne n’ose y croire tant que le premier otage n’aura pas posé le pied à terre.

Demain matin, les réunions de coordination se tiendront simultanément dans tous les grands centres hospitaliers. Pour les Israéliens, c’est le signe que quelque chose de réel approche. Et peut-être, après deux années de cauchemar, le début d’un retour à la vie.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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