Alors que l’« Opération Derech Eretz » – désormais baptisée « Retour à leurs frontières » – se met en place, Israël s’apprête à accueillir le retour tant attendu des otages retenus à Gaza depuis le 7 octobre. Le gouvernement, dirigé par Benyamin Netanyahou, a dévoilé ce jeudi un plan d’aide financière et psychologique sans précédent destiné aux anciens captifs et à leurs familles.
Selon les documents diffusés par le Bureau du Premier ministre et consultés par les médias israéliens, chaque otage libéré bénéficiera d’un versement initial de 60 000 shekels, suivi d’un accompagnement mensuel compris entre 9 000 et 9 500 shekels, couvrant les besoins essentiels de réhabilitation et de soutien psychologique.
À cette aide directe s’ajouteront des subventions pour le logement, la santé et l’emploi, afin de permettre aux survivants de reprendre une vie normale après des mois de captivité. Le ministère de la Sécurité nationale, le ministère de la Défense et les organismes de santé coopéreront pour assurer un suivi personnalisé de chaque rescapé, « aussi longtemps que nécessaire ».
Les familles des otages recevront également une indemnisation spécifique : 2 000 shekels pour l’aménagement du domicile, 4 500 shekels d’aide au logement pendant trois mois, ainsi qu’une compensation en cas de perte de revenus liée à la détention d’un proche. Ces aides seront gérées par un coordinateur désigné par le gouvernement, sous supervision directe du ministère du Bien-être social.
Ce plan global vise à réparer, autant que possible, le traumatisme humain et psychologique des familles touchées. « Nous avons un devoir moral envers ceux qui ont vécu l’enfer », a déclaré un responsable de la Primature. « L’État d’Israël ne se contentera pas de ramener les otages, il s’assurera qu’ils puissent vivre dignement après leur libération. »
Sur le plan militaire, Tsahal poursuit ses opérations dans la bande de Gaza. Plusieurs incidents ont été signalés ces dernières heures, dont une attaque d’un groupe de terroristes du Hamas au centre de la bande de Gaza, rapidement neutralisée par les forces israéliennes. Les vidéos publiées par les réseaux d’information locaux montrent des échanges de tirs violents à la périphérie de Gaza, où les soldats israéliens ont répliqué avec précision.
Dans le même temps, une tentative d’infiltration dans un bunker de Tsahal à Khan Younès a été déjouée, plusieurs terroristes ayant été abattus. Ces deux épisodes confirment la tension persistante malgré l’accord en cours d’application, et rappellent que le Hamas demeure opérationnel, même affaibli par des mois de frappes ciblées.
Sur le plan diplomatique, des détails cruciaux ont été rendus publics :
- Les corps de Yahya et Mohammed Sinwar ne seront pas remis à Israël, selon CNN et des sources sécuritaires.
- Marwan Barghouti, figure emblématique du Fatah, ne fera pas partie des prisonniers libérés dans le cadre de l’accord.
Ces précisions visent à couper court aux rumeurs et à rassurer l’opinion israélienne sur la fermeté de Jérusalem.
Le nom même de l’opération, « Retour à leurs frontières », reflète cette double dimension : la réintégration des captifs et la restauration des lignes de sécurité autour de Gaza. Le gouvernement insiste sur un message d’unité : « Ramener nos enfants, tout en maintenant notre force face à l’ennemi. »
Douze ans jour pour jour après la libération de Gilad Shalit (le 11 octobre 2011), Israël s’apprête à revivre une scène similaire, mais dans un contexte profondément différent. Cette fois, il ne s’agit plus d’un échange asymétrique, mais d’un retour orchestré dans la force et la souveraineté.
Alors que la date de lundi circule pour le début des retours, l’armée reste en alerte maximale. Des sources militaires indiquent que chaque libération sera encadrée par une logistique sécurisée, impliquant des corridors humanitaires sous contrôle israélien strict.
Dans les rues de Tel-Aviv, Jérusalem et Sderot, l’émotion est palpable. Les familles se préparent, prudemment, à un moment d’histoire. Mais l’ombre du 7 octobre, la douleur des pertes et la colère contre le Hamas demeurent.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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