Accord d’échange : Israël ne cède pas sur les criminels du 7 octobre et transfère les autres prisonniers vers la Turquie

Alors que les préparatifs s’intensifient pour la libération des otages israéliens détenus à Gaza, le gouvernement a officialisé ce jeudi le nom de l’opération : « Retour à leurs frontières » (שבים לגבולם). Selon le journaliste politique Amit Segal, cette phase marque un tournant historique du conflit, mêlant considérations humanitaires, sécuritaires et diplomatiques.

Le Bureau du Premier ministre a confirmé que 250 prisonniers sécuritaires seront libérés, en majorité des détenus n’ayant pas participé aux attaques du 7 octobre. De plus, 1 700 habitants de Gaza arrêtés après le massacre mais jugés non impliqués seront relâchés, ainsi que 22 mineurs de moins de 18 ans. Enfin, 360 corps de terroristes seront restitués dans le cadre d’un échange humanitaire sous supervision internationale.

Mais l’un des aspects les plus sensibles de l’accord concerne la déportation des prisonniers à l’étranger.

According to the draft decision to be submitted for government approval today, the prisoners to be released under the deal will be deported abroad.
The document does not specify the receiving country.
However, most of them are expected to be transferred to Turkey.

Cette clause, discrètement insérée dans la décision gouvernementale, traduit la volonté d’Israël de limiter les risques de retour à la violence en empêchant ces prisonniers de rejoindre la Judée-Samarie. D’après des sources sécuritaires, Ankara aurait accepté d’accueillir certains détenus dans le cadre d’un « programme de surveillance humanitaire », une formule diplomatique visant à ménager les sensibilités régionales.

Des conditions de libération strictes

Le document officiel précise que :

« Tout prisonnier condamné pour meurtre, fabrication d’armes ayant servi à tuer, ou participation directe à un attentat mortel, sera transféré exclusivement vers Gaza ou l’étranger, et il lui sera interdit d’entrer en Israël ou en Judée-Samarie. »

Cette disposition ferme répond à une exigence du Shin Bet et du Conseil de sécurité nationale, qui ont exigé que les terroristes les plus dangereux soient éloignés du territoire israélien.

Aucune figure emblématique du terrorisme ne sera libérée

Le Bureau du Premier ministre a également précisé qu’Israël ne libérera pas Marwan Barghouti, leader du Fatah condamné pour plusieurs assassinats de civils israéliens.
De même, selon CNN, les corps de Yahya et Mohammed Sinwar, chefs du Hamas considérés comme responsables du massacre du 7 octobre, ne seront pas restitués.

Ces exclusions symboliques confirment la ligne rouge du gouvernement Netanyahou : aucune concession politique ou morale Ă  ceux qui ont du sang sur les mains.

Soutien financier et médical pour les otages libérés

Sur le plan intérieur, Israël a dévoilé un plan d’aide massif pour les rescapés et leurs familles.
Chaque otage libéré recevra une indemnité immédiate de 60 000 shekels, puis une allocation mensuelle de 9 000 à 9 500 shekels, accompagnée d’un suivi psychologique, médical et social à long terme.
Les familles bénéficieront d’aides au logement, d’un soutien économique et d’un accompagnement personnalisé.

« L’État d’Israël ne se contentera pas de ramener ses enfants, il veillera à ce qu’ils puissent se reconstruire », a déclaré un haut fonctionnaire du Bureau du Premier ministre.

Des combats toujours intenses Ă  Gaza

Malgré les progrès diplomatiques, les hostilités se poursuivent. Ce jeudi, Tsahal a neutralisé un commando du Hamas au centre de la bande de Gaza, après une attaque contre un poste militaire israélien.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des affrontements dans la périphérie de Gaza, où les soldats israéliens ont repoussé les assaillants.
Peu après, une tentative d’infiltration dans un bunker à Khan Younès a également été déjouée.

Un message clair : humanité et dissuasion

L’« Opération Retour à leurs frontières » incarne la nouvelle doctrine israélienne : rapatrier les siens sans affaiblir la sécurité nationale.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a résumé cette approche dans une phrase sobre mais ferme :

« Nous ramenons nos enfants chez eux, mais nous ne plierons pas devant ceux qui ont voulu les détruire. »

L’opération, qui pourrait débuter dès lundi, sera placée sous haute surveillance militaire et diplomatique.
Pour Israël, ce retour est à la fois une victoire morale et un avertissement : l’humanité n’exclut pas la dissuasion.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés