Les ordres de Sinwar juste avant le 7 octobre : filmer la terreur pour briser une génération — refusons ce but, vivons !

Le New York Times révèle un document manuscrit de Yahya Sinwar retrouvé par les renseignements israéliens dans un bunker sous l’hôpital européen de Khan Younès. Six pages d’horreur : incendier, tuer, filmer. L’objectif était clair : traumatiser une génération entière d’Israéliens, semer la panique et provoquer des effondrements psychologiques, voire des suicides. Une stratégie de la terreur méthodiquement conçue, à laquelle Israël répond aujourd’hui par un appel à la vie, à la résistance et à l’ouverture au monde.

Le document de la terreur

Selon l’enquête publiée par le New York Times et confirmée par Ynet, le mémo retrouvé sur un ordinateur isolé décrit minutieusement les ordres donnés aux commandants du Hamas : attaquer civils et soldats, « brûler des quartiers », « filmer les scènes et les diffuser dans le monde musulman ».
Les enregistrements interceptés par la Unité 8200 le jour de l’attaque confirment ces consignes. On y entend des chefs de terrain hurler : « Brûlez tout ! Filmez les enfants morts ! » — des ordres qui montrent que la diffusion des images était une arme aussi puissante que les balles.

Filmer pour détruire les âmes

D’après des experts du Centre de recherche Gazit de Tsahal, la violence n’était pas un excès, mais une finalité stratégique : provoquer un choc émotionnel tel que les Israéliens ne puissent plus vivre sereinement dans le Sud, qu’ils abandonnent leurs foyers, qu’ils doutent de leur propre humanité.
Cette guerre psychologique s’est prolongée bien au-delà du 7 octobre : les images partagées en ligne visaient à briser la cohésion nationale, à alimenter le désespoir, et à pousser certains rescapés ou témoins au suicide. Comme le souligne un psychologue militaire cité par Haaretz, « Sinwar ne voulait pas seulement tuer des corps, il voulait tuer la volonté de vivre ».

Le plan de Sinwar : faire de la cruauté une arme de masse

Les passages du document décrivent des opérations à exécuter dans plusieurs kibboutzim : « Deux ou trois actions où un village entier doit être en feu », écrit Sinwar. Dans les enregistrements, un commandant du Hamas est entendu ordonnant : « Je veux voir le kibboutz en flammes ».
Les mots employés — “brûler”, “égorger”, “diffuser” — traduisent une logique de propagande totale : terroriser par l’image, transformer chaque meurtre en message.

Un projet d’annihilation psychologique

Le rapport de l’Institut Gazit, transmis au Jerusalem Post, résume la stratégie de Sinwar : utiliser la terreur comme arme psychologique durable. Il ne s’agissait pas seulement d’atteindre Tsahal ou d’occuper des positions, mais de provoquer une onde de choc sociale — un traumatisme collectif destiné à ébranler Israël dans son identité même.
Les chercheurs parlent d’une “attaque contre l’âme d’un peuple”. Ce qui s’est produit le 7 octobre n’était pas une explosion de rage, mais une mise en scène planifiée de la barbarie.

Se battre pour vivre : la réponse israélienne

Face à cette stratégie du désespoir, les familles, les survivants et la société israélienne ont fait un choix radical : vivre.
Dans les kibboutzim reconstruits, dans les places publiques comme la Place des Otages à Tel-Aviv, les Israéliens répètent que la réponse à Sinwar n’est pas la peur, mais l’existence.
« Il voulait que nous nous éteignions de l’intérieur ; notre victoire sera de continuer à aimer, à travailler, à reconstruire », confiait récemment une rescapée de Be’eri à Times of Israel.

Une leçon pour le monde

L’enseignement de cette tragédie dépasse Israël. Sinwar a cherché à prouver qu’on peut conquérir par l’image, manipuler par la peur, anéantir par le virtuel. C’est à cette guerre de la conscience que toutes les démocraties sont désormais confrontées : refuser la fascination morbide, préserver la dignité humaine et la vie face au nihilisme terroriste.

La victoire, aujourd’hui, n’est plus seulement militaire : elle est morale, existentielle, humaine.
Vivre, créer, s’ouvrir au monde — c’est le plus grand démenti que les victimes puissent offrir à leur bourreau.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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