Un prisonnier de sécurité, promis à la libération dans l’accord, agresse une gardienne à la prison de Ktziot

Quelques heures à peine avant la mise en œuvre de l’échange prévu entre Israël et le Hamas, un incident grave s’est produit dans la prison de Ktziot, dans le Néguev.
Un prisonnier de sécurité palestinien, figurant sur la liste des détenus devant être libérés dans le cadre de l’accord de trêve, a attaqué une gardienne jeudi matin lors d’une opération interne de préparation au transfert.

La gardienne blessée a immédiatement été prise en charge par le service médical du complexe pénitentiaire, avant d’être transférée à l’hôpital pour observation. L’agresseur, rapidement neutralisé par l’équipe de sécurité pénitentiaire, a été placé en détention et remis à la police israélienne pour enquête.


Un climat de tension dans les prisons de sécurité

L’incident survient alors qu’Israël finalise la liste des 250 détenus palestiniens devant être relâchés dans le cadre du premier volet de l’accord, parallèlement à la libération des otages israéliens à Gaza.
Selon Walla News, les services pénitentiaires (Shabas) ont renforcé la sécurité et restreint les mouvements des prisonniers classés comme « à haut risque » dans plusieurs établissements, notamment à Ktziot, Ofer et Megiddo.

Des responsables israéliens ont confirmé que l’incident de jeudi n’affecterait pas le calendrier global de la libération, mais il souligne la fragilité du processus.
« Nous sommes dans une phase extrêmement sensible, tout incident peut avoir des conséquences diplomatiques et émotionnelles graves », a déclaré une source du ministère de la Sécurité nationale citée par Ynet.

La question de la libération sous tension

Ce nouvel épisode ravive la polémique autour de la libération de prisonniers impliqués dans des actes de violence.
Plusieurs familles de victimes israéliennes ont déjà dénoncé « une erreur morale », tandis que des responsables de Tsahal soulignent que la majorité des détenus relâchés ne sont pas directement liés à des meurtres, mais ont appartenu à des cellules affiliées au Hamas ou au Jihad islamique.

L’agression d’une gardienne israélienne, à ce stade critique des négociations, illustre l’inquiétude grandissante quant au risque de récidive et de glorification de ces détenus après leur libération.

Une société israélienne partagée mais résolue

Malgré la colère, le mot d’ordre du gouvernement reste clair : priorité au retour des otages.
« Nous n’oublions pas la douleur des victimes, mais nous avons un devoir moral envers ceux qui sont encore vivants à Gaza », a déclaré un porte-parole du cabinet de guerre, ajoutant que « la sécurité des citoyens et des gardiens sera renforcée ».

Dans les médias israéliens, les débats se multiplient sur le dilemme moral entre justice et survie : jusqu’où faut-il aller pour sauver des vies ?
La réponse du pays, une fois encore, réside dans sa résilience : tenir, protéger, et vivre, malgré la peur et la haine que Sinwar et ses partisans ont tenté d’imposer à tout un peuple.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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