À 9h20 précises, Air Force One s’est posé sur le tarmac de l’aéroport Ben-Gourion, accueilli par une ovation rare et une marée de drapeaux israéliens et américains. Au même instant, les premiers otages libérés par le Hamas franchissaient la frontière sud de Gaza sous la protection du CICR.
Ce télescopage d’images – l’arrivée de Donald Trump et la libération des captifs – a donné à cette matinée du 13 octobre 2025 une puissance symbolique inédite : celle d’un Israël renaissant, unifié autour de la victoire et de la gratitude.
Une arrivée minutée au rythme de la libération
L’ancien président américain, revenu sur la scène internationale après avoir piloté le plan de démilitarisation de Gaza, a suivi en vol chaque étape de la libération. Selon les images publiées par la Maison Blanche, un écran géant installé à bord d’Air Force One affichait les images des véhicules du CICR progressant vers Kerem Shalom, puis des hélicoptères israéliens décollant de la base de Re’im.
Quelques minutes avant l’atterrissage, l’appareil a survolé à basse altitude la côte israélienne. Sur la plage de Tel-Aviv, une inscription géante dessinée dans le sable, lisible depuis les airs, proclamait :
“Thank you Trump”
Un message organisé par des volontaires israéliens et filmé par les drones de la chaîne publique Kan 11, repris immédiatement sur les réseaux sociaux officiels du gouvernement.
(source : Reuters, Maison Blanche)
Jérusalem salue “Cyrus le Grand”
Dans la capitale, des affiches monumentales représentant Donald Trump entre les drapeaux américain et israélien ont été installées sur les façades des bâtiments publics. Le slogan “Cyrus the Great is Alive” – référence biblique au roi perse ayant permis le retour du peuple juif à Jérusalem – a été choisi par le Friends of Zion Museum, déjà à l’origine d’une campagne similaire en 2018 après le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem.
Si certains médias américains ont dénoncé “un culte de la personnalité déplacé”, la plupart des Israéliens y ont vu un hommage justifié. Comme l’a rappelé l’historien Michael Oren sur i24NEWS :
“Trump restera celui qui a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël, soutenu Tsahal sans condition et ramené nos enfants à la maison. L’histoire jugera le geste, pas le style.”
Un pays suspendu entre émotion et reconnaissance
Dans les villes d’origine des otages, les sirènes ont retenti non pas pour annoncer un danger, mais pour célébrer leur retour. À Netivot, Tel-Aviv ou Haïfa, les passants ont applaudi en silence devant les écrans de rue. L’arrivée de Trump, filmée en direct, s’est confondue avec les premières images des familles parlant à leurs proches depuis Gaza.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a publié un message sobre :
“L’État d’Israël remercie Donald Trump pour sa foi en notre peuple et pour son engagement total envers notre sécurité. L’amitié entre nos deux nations a aujourd’hui un visage humain : celui des otages libérés.”
(source : Bureau du Premier ministre)
Une reconnaissance officielle
Quelques heures plus tard, la présidence israélienne a annoncé que Donald Trump recevra la Médaille du Président des mains d’Isaac Herzog – la plus haute distinction civile du pays. Dans son communiqué, le chef de l’État a salué :
“Un leader qui a apporté la paix, la sécurité et la dignité au peuple d’Israël, et ouvert la voie à un avenir régional fondé sur la coopération et la tolérance.”
Le geste, hautement symbolique, inscrit Trump dans la continuité de l’histoire d’Israël – celle de ceux qui, comme Truman ou Begin, ont compris que la sécurité du peuple juif n’est pas négociable.
(source : Présidence d’Israël)
Une journée charnière
La conjonction entre la libération des otages et l’arrivée du président américain n’était pas le fruit du hasard. L’administration israélienne avait planifié cette synchronisation pour envoyer un message de puissance et de gratitude.
Sur les réseaux sociaux, le hashtag #TodahTrump a été partagé des centaines de milliers de fois, tandis que des foules spontanées se formaient à Jérusalem et à Tel-Aviv pour chanter Hatikvah.
Pour beaucoup d’Israéliens, cette journée a symbolisé ce que le 7 octobre avait voulu briser : la confiance dans l’avenir et dans la solidarité des nations libres.
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“Le peuple d’Israël ne s’incline que devant Dieu”, a déclaré une jeune femme à Infos-Israel.News sur la plage de Tel-Aviv, “mais aujourd’hui, il dit merci à ceux qui ont cru en nous quand le monde doutait.”
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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