À 11h50, la nouvelle a parcouru tout le pays comme une onde de joie mêlée de larmes. Treize otages israéliens supplémentaires ont été remis par le Hamas à la Croix-Rouge avant d’être transférés à Tsahal dans le centre de la bande de Gaza.
Quelques minutes plus tard, le bureau du Premier ministre a publié un communiqué solennel :
“Le gouvernement d’Israël étreint ses enfants rentrés à la maison.”
La liste des noms a été lue à voix haute sur toutes les chaînes nationales — une litanie de douleur transformée en renaissance.
Les 13 rentrés en Israël
Selon le communiqué officiel, les 13 libérés sont :
Yossef Haim Ohana, Avinatan Or, Elkana Bohbot, Rom Breslevski, Evitar David, Eitan Horn, Maksim Harkin, Nimrod Cohen, Segev Kalfon, Matan Zangauker, Ariel et David Cunio, et Bar Kuperstein.
Leurs familles, prévenues à l’aube, ont été conduites dans les hôpitaux où les rescapés recevront soins et suivi psychologique.
“Le gouvernement d’Israël, les forces de sécurité, le coordinateur des affaires des otages et le bureau du Premier ministre accompagneront chaque famille dans le processus d’accueil et de réhabilitation,” indique le communiqué.
(source : Bureau du Premier ministre)
À la fin du message, deux versets ont été cités, marquant l’esprit du moment :
“Et toute la communauté revenue de captivité fit des cabanes, et il y eut une joie immense” (Néhémie 8,17).
“Béni sois-Tu, Éternel… qui nous a fait vivre et nous a conduits jusqu’à ce jour.”
Une émotion nationale partagée
Les images de Gali et Ziv Berman vêtus de leurs maillots du Maccabi, ou de Alon Ohel dans les bras de sa mère, ont fait fondre le pays.
Eitan Mor, ému, a remercié ses parents “pour l’éducation reçue et la foi transmise”, tandis qu’il évoquait le souvenir du soldat Eliyakim Libman הי״ד, tombé en héros lors des premiers combats de 2023.
Dans le sud, les soldats présents ont filmé les moments où les hélicoptères ont ramené les captifs sur le sol israélien. Les vidéos diffusées sur Telegram montrent des larmes, des embrassades, des prières murmurées.
“Cette guerre ne s’est pas gagnée dans les bureaux ni sur les places, mais sur le terrain, entre les mains des soldats de Tsahal,” a rappelé le journaliste Amit Segal, citant la phrase qui fait déjà le tour du pays.
Une mémoire lourde : l’avertissement de 2011
Segal a également rappelé la douloureuse mémoire de l’échange Gilad Shalit, il y a quatorze ans jour pour jour :
“La joie de ce jour s’était terminée par un massacre. Cette fois, notre devoir est d’exiger de nous-mêmes et de notre direction que les choses soient différentes.”
Un avertissement lucide, destiné à rappeler que la victoire morale ne doit pas masquer les menaces persistantes.
28 corps encore Ă Gaza
Malgré la joie, la tragédie demeure. Selon les informations recoupées par Tsarfati et Segal, 28 corps d’otages — 27 hommes et une femme — restent encore à Gaza.
Tsahal s’engage à “ramener chacun d’entre eux, vivant ou tombé”, et à poursuivre la mission jusqu’à la libération complète.
Trump, Netanyahou et Sissi : coordination au sommet
Pendant que les familles retrouvaient leurs proches, une autre scène s’est déroulée à Jérusalem : Benjamin Netanyahou, en présence de Donald Trump, a eu un entretien téléphonique avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Selon les sources officielles, les trois dirigeants ont convenu d’un plan de stabilisation immédiat le long de la frontière sud et d’une coordination pour le sommet de Charm el-Cheikh, prévu dans les prochaines heures.
“Nous avançons ensemble vers une paix réelle et une sécurité durable,” a déclaré Trump après la conversation.
Le Premier ministre israélien devrait se rendre en Égypte dès ce soir, après la remise de la Médaille présidentielle à Trump à Jérusalem.
(source : Reuters)
Le souffle d’une nation réunie
Sur les places et dans les synagogues, le pays entier a récité le Shehecheyanu :
“Béni sois-Tu, Éternel… qui nous a permis d’atteindre ce moment.”
Les drapeaux ont été hissés à la fois pour célébrer les libérés et pour honorer les tombés.
Israël, à travers ses douleurs et ses victoires, donne aujourd’hui au monde une leçon de cohérence : la liberté ne se négocie pas, elle se conquiert.
Et dans ce 13 octobre de délivrance, les mots d’un rabbin au Kotel résonnent plus fort que jamais :
“Nos enfants reviennent. C’est le retour du peuple dans sa promesse.”
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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