Quelques jours avant la frappe israélienne à Doha, un diplomate qatari affirmait avec assurance qu’Israël ne parviendrait jamais à imposer ses conditions. « Si Israël n’a pas réussi militairement après deux ans de guerre, comment pourrait-il obtenir diplomatiquement ce qu’il n’a pas conquis par les armes ? », déclarait alors Majed al-Ansari, porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar. L’interview, publiée par le journaliste Jacob Magid dans le Times of Israel, semblait annoncer l’échec du plan Trump. Mais la suite a donné raison à Israël : le Hamas a rendu tous les otages vivants, a perdu la moitié de Gaza et s’est engagé — du moins officiellement — à se retirer du pouvoir.
Selon des sources diplomatiques citées par Reuters, la chute de Doha s’est jouée en coulisses. Après la frappe ciblée contre plusieurs chefs du Hamas réfugiés au Qatar, l’émirat a brutalement changé de ton. Sous la pression américaine et israélienne, il a gelé les comptes bancaires de plusieurs fondations liées au Hamas et annoncé son retrait des discussions politiques. En quelques jours, l’allié supposé du Hamas est devenu un partenaire contraint de la coalition antiterroriste. L’humiliation est totale : le pays médiateur s’est retrouvé à devoir prouver qu’il ne finançait plus ceux qu’il prétendait “héberger pour la paix”.
À Jérusalem, cette volte-face est perçue comme une victoire diplomatique majeure. « Le Qatar a compris qu’il ne pouvait pas jouer sur deux tableaux », analyse un haut responsable du ministère israélien des Affaires étrangères, cité par Arutz Sheva. « Soutenir le Hamas, c’était cautionner le terrorisme. Désormais, ils ont choisi la réalité plutôt que la fiction. » Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a d’ailleurs salué “le courage de ceux qui acceptent enfin la vérité : la paix ne se négocie pas avec des assassins, elle se construit sur la victoire morale et militaire”. Israël a obtenu ce qu’il exigeait depuis le premier jour : la libération simultanée des otages, le désarmement complet des factions armées et la garantie d’un contrôle sécuritaire israélien au moins partiel sur Gaza.
Ce retournement diplomatique fragilise profondément les soutiens régionaux du Hamas. Les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, déjà signataires des Accords d’Abraham, voient dans cette évolution la confirmation que la voie israélo-américaine est la seule viable. Quant au Qatar, il tente de sauver la face sur la scène internationale. Al Jazeera English, son propre média, a prudemment modifié le ton de ses articles : les termes “résistance” ou “occupation” disparaissent peu à peu des dépêches, au profit d’un langage plus neutre. Derrière ce repositionnement s’esquisse une évidence : le Hamas est désormais un fardeau politique dont Doha cherche à se débarrasser.
Pour Israël, cette séquence confirme la pertinence de sa stratégie à long terme : associer la dissuasion militaire à la pression diplomatique. La “doctrine Netanyahou” a trouvé ici son expression la plus éclatante : obliger les adversaires à reconnaître, tôt ou tard, que seule la force permet la stabilité. Jacob Magid, en relatant les propos condescendants d’al-Ansari, avait involontairement capté ce moment charnière où l’arrogance des ennemis d’Israël précède leur recul. Quelques mois plus tard, ses lignes sonnent comme une prophétie : ceux qui jugeaient les exigences israéliennes “folles” s’y sont finalement pliés. L’histoire, une fois de plus, a tranché en faveur de Jérusalem.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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