Selon des sources sécuritaires le régime iranien aurait “rétabli une partie significative de ses capacités défensives et offensives” après les frappes de l’armée de l’air israélienne. Une période “hautement sensible” s’ouvre, où l’État hébreu pourrait être contraint d’agir de nouveau, face à un adversaire qui relève la tête sous la bénédiction tacite de Moscou et Pékin.
Samedi 18 octobre, selon une alerte d’un haut responsable israélien :
« A senior security source warns that Israel is heading into a highly sensitive period in the regional arena. Tehran’s regime is steadily recovering from the recent Israeli Air Force strikes and is reinforcing both its defensive and offensive capabilities. According to the assessment, Israel is expected to take action again in the near future. »
(Source : Behold Israel, 18 octobre 2025)
Cette évaluation provient des services de renseignement israéliens, qui observent depuis plusieurs semaines un rétablissement rapide des infrastructures militaires iraniennes, notamment les sites de production de drones et de missiles balistiques autour d’Ispahan et de Kermanshah.
Contexte : les frappes d’octobre
Les dernières attaques israéliennes, menées à la fin septembre contre des cibles en Iran et en Syrie, avaient visé des dépôts de drones Shahed-136, des systèmes radar et des laboratoires du programme balistique. Téhéran avait promis une “réponse coordonnée” mais avait d’abord privilégié la dissimulation et la reconstruction rapide.
Des images satellites publiées par Intel Labs (USA) le 15 octobre montrent déjà des travaux de réparation sur plusieurs sites bombardés. L’Iran aurait déplacé une partie de ses centres de recherche vers des zones montagneuses du Lorestan, rendant toute frappe future plus complexe.
(Source : Intel Labs Report, 15.10.2025).
Analyse — une course à la résilience
L’Iran ne cherche pas seulement à se relever militairement : il veut prouver que sa capacité de nuisance reste intacte. En parallèle, le régime a accru le financement du Hezbollah, du Jihad islamique et des milices chiites en Irak et au Yémen.
Selon un rapport du Wall Street Journal, Téhéran aurait doublé ses transferts d’armes via le corridor syrien entre Deir ez-Zor et le Liban.
Pour Israël, cette stratégie s’apparente à une guerre d’usure régionale. « L’Iran a compris qu’il ne pouvait vaincre Israël sur le champ de bataille, mais il peut l’user par la périphérie », explique l’ancien chef du renseignement militaire Amos Yadlin dans une interview à Channel 12 News.
Les signaux avant-coureurs d’une nouvelle opération
À Jérusalem, la rhétorique officielle se durcit. Le ministre de la Défense Yoav Gallant a prévenu que “toute reconstitution de capacité militaire iranienne sera traitée comme une cible légitime”.
Tsarfati, de son côté, affirme que “les préparatifs d’une opération préventive sont déjà à un stade avancé” et que “le ciel du Moyen-Orient pourrait s’embraser de nouveau d’ici peu”.
Des mouvements inhabituels ont été observés sur les bases de l’armée de l’air israélienne du Néguev et à Ramat David, selon Debka File et Times of Israel. Des F-35 auraient été repositionnés pour des missions de longue portée, tandis que des batteries de défense antimissile Arrow et David’s Sling ont été redéployées plus au nord.
Une guerre froide régionale
L’Iran joue sur le temps et la politique. Fort du soutien discret de la Russie et de la Chine, il multiplie les échanges militaires pour compenser les dégâts.
En retour, Israël intensifie sa coopération stratégique avec les États-Unis et les Émirats arabes unis, dans le cadre des Accords d’Abraham, renforçant un axe sécuritaire qui vise clairement Téhéran.
Mais les services de renseignement israéliens redoutent que cette phase d’attente soit la plus dangereuse : “Quand l’Iran se tait, c’est qu’il prépare quelque chose”, confie une source militaire à Ynet.
(Source : Ynet News, 18.10.2025).
Réactions internationales
Washington appelle à la “retenue stratégique”, mais selon des sources proches du Pentagone, les États-Unis ont discrètement validé “le droit d’Israël à prévenir toute menace existentielle”.
De son côté, l’Union européenne reste divisée : la France plaide pour une reprise du dialogue nucléaire, tandis que l’Allemagne soutient la “doctrine de dissuasion active” israélienne.
Entre Téhéran qui reconstruit et Jérusalem qui se prépare, le Moyen-Orient retient son souffle.
Les frappes israéliennes ont peut-être ralenti la machine de guerre iranienne, mais elles n’ont pas changé sa nature : un régime qui prospère dans la confrontation.
Et si Israël agit encore, ce ne sera pas par provocation — mais parce que, dans cette région, l’inaction coûte toujours plus cher que la riposte.
Sources principales :
- Behold Israel, Amir Tsarfati, 18.10.2025 — https://t.me/beholdisraelchannel
- Wall Street Journal, “Iran rebuilding drone and missile bases after Israeli airstrikes”, 16.10.2025 — https://www.wsj.com
- Ynet News, “Israel prepares for possible renewed strike on Iranian targets”, 18.10.2025 — https://www.ynetnews.com
- Intel Labs, “Satellite imagery of Iranian recovery sites”, 15.10.2025 — https://www.intellabs.org
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés
Â