Deux nouveaux cercueils revenus de Gaza : Israël identifie le corps de Ronen Tommy Engel, héros de Nir Oz qui a tente de sauver sa famille

L’armée israélienne a confirmé ce dimanche matin le transfert depuis Gaza de deux cercueils contenant les dépouilles d’otages israéliens. Parmi eux, celle de Ronen Tommy Engel, 54 ans, enlevé et assassiné lors du massacre du 7 octobre à Nir Oz. Son retour clôt un long et douloureux chapitre pour une famille dont plusieurs membres avaient été eux aussi pris en otages.

« Israël confirme officiellement que deux cercueils ont été transférés depuis Gaza et sont en route vers l’Institut national de médecine légale pour identification. »
(Source : Behold Israel, 19.10.2025)

Deux heures plus tard, le porte-parole de Tsahal a confirmé que l’un des corps identifiés était celui de Ronen Tommy Engel, 54 ans, habitant du kibboutz Nir Oz. Le communiqué précise :

« Ronen Engel a été tué par des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023 alors qu’il tentait de défendre sa famille. Son corps avait été emporté dans la bande de Gaza. »

L’identification a été réalisée par l’Institut médico-légal national, en coopération avec la police israélienne et le rabbinat militaire.

Une famille brisée, symbole de la tragédie du 7 octobre
L’histoire de Ronen Engel est celle d’un Israélien ordinaire devenu, en un instant, un héros tragique.
Lorsque les terroristes du Hamas ont envahi le kibboutz Nir Oz, il s’est interposé pour protéger sa femme Karina et ses deux filles Mika et Yuval. Toutes trois ont été enlevées et détenues à Gaza pendant plusieurs semaines avant d’être libérées dans le cadre de l’accord d’échange de novembre 2023.

Ronen, lui, n’est jamais revenu. Son décès avait été officiellement prononcé le 1er décembre 2023, mais sa dépouille n’avait jamais été retrouvée — jusqu’à aujourd’hui.

La douleur mêlée de reconnaissance
Dans un message diffusé ce matin, la famille Engel a exprimé sa gratitude aux forces de défense israéliennes :

« Nous remercions Tsahal et tous ceux qui n’ont jamais cessé de chercher. Ronen a été enlevé, assassiné, mais il rentre enfin chez lui. »

Le ministre de la Défense Israël Katz a salué la “détermination inébranlable” des forces de sécurité :

« Aucun Israélien, vivant ou mort, ne sera laissé à Gaza. Chaque retour, aussi douloureux soit-il, est une victoire morale. »

Analyse — le retour des morts comme message politique
Depuis plusieurs semaines, le Hamas restitue les corps d’otages israéliens au compte-gouttes, dans une stratégie de pression psychologique et de marchandage diplomatique.
Mais cette politique se retourne contre lui : chaque cercueil rendu est la preuve matérielle de ses crimes.
“Le Hamas veut manipuler la douleur, mais il ne fait que renforcer la légitimité morale d’Israël”, analyse le commentateur sécuritaire Amir Tsarfati.

Selon les données du Commandement de la logistique militaire, 18 dépouilles israéliennes et étrangères sont encore retenues à Gaza. Tsahal continue de négocier, tout en menant des opérations ciblées pour localiser les restes de disparus.

Le rôle crucial de l’Institut médico-légal
L’Institut national de médecine légale d’Abu Kabir joue un rôle essentiel dans ces identifications complexes.
Les équipes médico-légales croisent ADN, empreintes et documents militaires afin d’éviter toute erreur d’attribution.
Le processus, mené en coordination avec la police et le rabbinat, obéit à une procédure stricte : identification, notification à la famille, préparation du corps pour un enterrement militaire ou civil.

Un pays qui refuse d’oublier
Chaque nom retrouvé réveille le souvenir du 7 octobre. Dans tout Israël, des cérémonies d’hommage sont prévues cette semaine, notamment dans les kibboutzim du Néguev occidental.
La ministre des Affaires sociales, Yaël German, a déclaré :

« Ramener nos morts, c’est ramener notre dignité. Le Hamas pensait nous briser, il nous unit dans la mémoire. »

Conclusion —
Le retour de Ronen Tommy Engel n’efface pas la douleur, mais il redonne un visage à la justice.
Deux cercueils sont revenus ce matin d’un territoire ennemi : symboles d’un pays qui refuse d’abandonner ses fils, même après la mort.
Dans les couloirs de l’Institut médico-légal, les équipes d’Israël travaillent encore — pour que chaque famille puisse enfin dire Kaddish.

Sources principales :


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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