Pendant qu’en France, l’humour et la liberté d’expression sont un moyen de parler de la Shoah et du nazisme comme un fait normal, ou qui n’a jamais existé, en Israël, les ministres ont accepté dans la majorité une loi qui interdit les symboles et les appellations nazies.

Le Comité ministériel pour la législation a soutenu le projet de loi «sur l’interdiction des symboles et des noms nazis» interdisant les symboles de la Shoah, ainsi que toute mention du nazisme et du «Troisième Reich» dans les discussions politiques, tant dans le journalisme ou les querelles publiques ou privées.

Toute personne qui se déguise en nazi devra faire six mois de prison ou payer une amende de 100.000 shekels.

Une association pour les droits civils a exhorté les ministres à ne pas soutenir le projet de loi parce qu’il est trop sévère. Selon les militants des droits de l’homme, cette loi va restreindre la liberté de parole, et donc instaurer une censure, ce qui va entraîner de nombreux abus. Les sanctions pénales pour « l’utilisation des symboles et des noms nazis » menacerait non seulement les participants des manifestations violentes à Mea Shearim, mais aussi pratiquement tous les excès de langage, dont les Israéliens sont habitués de pratiquer pour commémorer la Shoah et le nazisme.

La nouvelle loi qui a été votée en première lecture à la Knesset ce mercredi, annonce une infraction pénale et chaque mention du nazisme sera strictement limitée dans le contexte de certains programmes de recherche ou des citations dans les livres d’histoire.