Le vice-président des États-Unis, J.D. Vance, a annoncé son intention de se rendre en Israël “dans les prochains jours” pour suivre l’évolution du processus de paix et renforcer la coordination entre Washington et Jérusalem. Une visite à haute valeur politique, dans un contexte de tensions persistantes à Gaza et de divergences stratégiques sur la suite du conflit.
Le message est tombé à l’aube, relayé par Amir Tsarfati : « Je pourrais me rendre en Israël dans les jours à venir pour voir comment le processus de paix avance. »
Simple dans la forme, mais lourd de sens. Car depuis plusieurs semaines, la diplomatie américaine semble marcher sur une ligne étroite : maintenir la pression sur le Hamas, tout en évitant qu’Israël ne reprenne une offensive totale dans la bande de Gaza.
L’annonce de cette visite témoigne d’une volonté de réaffirmer le lien personnel entre l’administration Trump et le gouvernement Netanyahou, dans un moment où les signaux envoyés par Washington apparaissent parfois contradictoires.
Une mission d’équilibre
J.D. Vance, ancien sénateur de l’Ohio et figure montante du conservatisme américain, joue aujourd’hui un rôle central dans la diplomatie parallèle de la Maison-Blanche. Pragmatique et proche des milieux évangéliques pro-israéliens, il a souvent défendu une vision “réaliste mais ferme” de la politique étrangère américaine : soutien total à Israël, mais ouverture à une stabilisation régionale encadrée par les États-Unis.
Son déplacement s’inscrit dans la continuité du plan Trump pour la paix, déjà évoqué lors des dernières négociations menées par le Qatar et l’Égypte. Selon des sources diplomatiques citées par Infos-Israel.News, la Maison-Blanche souhaite “évaluer les garanties de sécurité offertes à Israël dans le cadre de la phase deux du cessez-le-feu” — autrement dit, vérifier si les conditions d’un désarmement progressif du Hamas sont réellement réunies.
« Vance ne vient pas avec des promesses, mais avec des questions », confie un diplomate israélien. « Washington veut voir si la dissuasion israélienne reste intacte et si Jérusalem accepte un schéma de stabilisation sous supervision internationale. »
Israël, entre gratitude et vigilance
À Jérusalem, cette visite est accueillie avec prudence mais respect. Le gouvernement israélien sait que J.D. Vance est l’un des alliés les plus fiables du camp républicain, et qu’il partage une vision profondément favorable à Israël.
Mais la méfiance demeure face à toute tentative de “paix imposée”. Un haut responsable du Likoud souligne :
« Nous apprécions le soutien de Washington, mais Israël décidera seul quand et comment mettre fin à cette guerre. La paix ne se construit pas sur la peur, mais sur la victoire. »
Cette phrase résume la position israélienne : l’ouverture diplomatique, oui — mais pas au prix de la souveraineté.
Le contexte politique américain
Pour Donald Trump, cette visite est aussi un signal intérieur. À un an de la prochaine présidentielle, le président américain veut montrer à son électorat évangélique et pro-israélien qu’il tient ses engagements. L’envoi de Vance en Israël, au lendemain d’une menace potentielle contre sa propre sécurité à Palm Beach, souligne que le lien avec Jérusalem reste au cœur de sa vision géopolitique.
Les observateurs voient également dans ce déplacement une réponse indirecte aux critiques européennes. Alors que Paris et Berlin plaident pour un “cessez-le-feu durable”, Washington entend rappeler que la paix ne peut être négociée qu’entre les parties concernées — et non dictée par des capitales extérieures.
Une visite sous surveillance
Si elle se confirme, la visite du vice-président aura une forte portée symbolique. Des rencontres avec Benjamin Netanyahou, le ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef d’état-major de Tsahal sont déjà envisagées.
La sécurité sera maximale, alors que la région reste traversée par des tensions multiples : menaces iraniennes, mouvements du Hezbollah au nord et résistance persistante du Hamas à Gaza.
Mais au-delà des images diplomatiques, J.D. Vance incarne un message clair : l’alliance américano-israélienne reste le socle du monde libre.
Et si l’Amérique a parfois changé de ton, elle n’a pas changé de camp.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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