À 43 ans, Laurie Cholewa, animatrice emblématique de Canal+, dévoile un témoignage bouleversant dans son livre Pépé Jacques (Robert Laffont), consacré à son grand-père déporté.
Mais derrière l’hommage, c’est un cri d’inquiétude :
« Je vis mal cette situation. Il ne fait pas bon être juif en France aujourd’hui. »
La mémoire d’un survivant
Son grand-père, Yankiel Zylberberg, déporté à Auschwitz, a survécu en 1945.
Laurie a grandi dans cette mémoire : tatouage sur le bras, photos, récits des camps.
« Il disait toujours : il n’y a pas de mots assez forts pour décrire ce qu’on a vécu. »
Aujourd’hui, elle constate le retour d’une haine qu’elle croyait révolue.
Elle confie avoir retiré la mézouza de sa porte et remplacé son nom sur l’interphone « par des initiales ».
Peur et lucidité
Laurie et son mari, dont le nom de famille est Lévy, ont même hésité sur les prénoms de leurs enfants :
« J’adore les prénoms hébraïques, mais on y pense aujourd’hui. On ne veut pas qu’ils soient stigmatisés. »
Cette peur n’est pas imaginaire.
Depuis les massacres du 7 octobre, les Juifs français sont de nouveau pris pour cibles dans les écoles, les rues, les médias.
Le courage d’assumer
« Je suis fière d’être juive », dit-elle. « Mais aujourd’hui, je vis avec l’angoisse. »
Laurie Cholewa rejoint la longue liste des personnalités qui refusent le silence : Arthur, Élie Chouraqui, Raphaël Enthoven…
Tous alertent sur la montée d’un antisémitisme décomplexé, parfois toléré jusque dans les institutions publiques.
Israël, refuge et modèle
Son témoignage rappelle à quel point Israël reste le seul lieu où les Juifs vivent sans se cacher.
La France, patrie des droits de l’homme, laisse aujourd’hui ses enfants cacher leur étoile de David.
« Mon grand-père disait qu’il fallait toujours regarder le monde en face », écrit-elle.
Le sien, celui de 2025, regarde encore ailleurs.
Sources : Le Figaro, Europe 1, Jewish Breaking News, Robert Laffont.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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