Frappe israélienne à El-Biyadja : Tsahal élimine un trafiquant d’armes clé du Hezbollah

Le Liban a de nouveau tremblé sous les frappes de précision israéliennes.
Dimanche, l’armée israélienne a confirmé avoir éliminé Ali Hussein al-Moussawi, trafiquant d’armes et coordinateur logistique du Hezbollah, lors d’une attaque ciblée dans le secteur d’El-Biyadja, au cœur de la vallée de la Bekaa.
Selon le porte-parole de Tsahal, cette opération a été menée sur la base de renseignements fournis par la Direction du renseignement militaire (AMAN) et exécutée par l’armée de l’air israélienne dans le cadre d’une campagne coordonnée visant à neutraliser les circuits d’approvisionnement du mouvement chiite pro-iranien.

Une cible stratégique, pas un simple contrebandier

Ali Hussein al-Moussawi, décrit comme un « trafiquant d’armes de haut niveau », agissait depuis plusieurs années comme intermédiaire entre des réseaux syriens et les dépôts du Hezbollah au Liban.
Selon Reuters et Al-Arabiya, il était impliqué dans la logistique des transferts d’armes depuis la Syrie, notamment dans le transport de missiles sol-air et de composants de drones fournis par l’Iran.
Un communiqué de Tsahal précise :

« Al-Moussawi était un acteur central du réarmement du Hezbollah. Son élimination constitue un coup dur pour les efforts de reconstruction militaire du groupe après ses pertes récentes. »

L’armée israélienne estime que le trafiquant supervisait depuis un an une série d’acheminements clandestins depuis la région de Homs vers Baalbek, profitant du chaos syrien pour faire transiter les armes sous couvert de convois humanitaires.

L’épicentre du trafic : la Bekaa

La région de la Bekaa, fief du Hezbollah et zone de transit privilégiée vers la frontière syrienne, reste au cœur du dispositif logistique du mouvement.
Des drones israéliens opèrent quotidiennement dans cette zone, surveillant les entrepôts et les itinéraires d’approvisionnement.
Selon The Jerusalem Post, la frappe de dimanche visait un véhicule tout-terrain transportant des armes légères et des explosifs. Deux missiles guidés ont été tirés, provoquant une explosion secondaire confirmant la présence d’armes à bord.

Des témoins sur place ont rapporté à L’Orient-Le Jour avoir vu un important déploiement du Hezbollah pour sécuriser la zone et évacuer les restes du véhicule.
L’organisation a reconnu du bout des lèvres « la perte d’un frère combattant », sans nommer Al-Moussawi, dans une tentative de limiter l’impact médiatique de sa mort.

Israël frappe au cœur du réseau

Cette frappe, la troisième en une semaine contre des infrastructures du Hezbollah, s’inscrit dans une stratégie d’assèchement logistique visant à briser la chaîne d’approvisionnement du mouvement.
Un haut responsable israélien cité par Ynet affirme :

« Nous ne cherchons pas la guerre totale, mais nous frappons chaque maillon du réseau iranien dès qu’il devient identifiable. »

Le ministre de la Défense Israël Katz a salué l’opération comme « une démonstration de la précision et de la supériorité du renseignement israélien ».
Il a ajouté que « toute tentative du Hezbollah de rétablir ses capacités sera traitée avec la même détermination ».

Silence officiel Ă  Beyrouth, embarras Ă  Damas

À Beyrouth, le gouvernement libanais s’est gardé de tout commentaire, signe de la paralysie politique du pays.
Selon des sources diplomatiques, Damas aurait discrètement protesté auprès de Moscou, redoutant que ces frappes n’affaiblissent encore davantage ses circuits militaires déjà infiltrés par l’Iran.
Pour les observateurs régionaux, cette série d’éliminations démontre qu’Israël a choisi une approche chirurgicale : neutraliser les individus clés plutôt que bombarder massivement.

Un message pour Téhéran

Cette frappe intervient alors que le Mossad a récemment dévoilé les détails d’un vaste réseau terroriste iranien actif en Europe et en Australie.
Le lien entre ces deux fronts — le renseignement et la guerre préventive — est évident : Israël veut signifier à l’Iran que ses agents, financiers ou logisticiens, sont désormais traqués sans frontières.

Le général (rés.) Amos Yadlin, ancien chef du renseignement militaire, commente dans Channel 12 :

« En éliminant Al-Moussawi, Israël frappe la logistique du Hezbollah là où elle est la plus vulnérable : dans ses flux d’armes, pas dans ses discours. »

Une doctrine claire : anticiper, neutraliser, dissuader

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a réaffirmé dimanche soir que « toute menace identifiée sera éliminée sans délai, avant qu’elle ne frappe Israël ».
Tsahal maintient son dispositif d’alerte maximale sur la frontière nord, tandis que des renforts de batteries du Dôme de fer ont été déployés dans la région de Galilée.

Cette nouvelle opération confirme la doctrine d’anticipation israélienne : frapper avant d’être frappé, tout en évitant une escalade incontrôlée.
Et dans un Liban exsangue, sous tutelle du Hezbollah et de l’Iran, chaque frappe israélienne rappelle que le véritable maître du tempo régional reste Jérusalem.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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