Après plusieurs jours d’accalmie fragile, l’armée israélienne a repris l’initiative dans la bande de Gaza. Plus de trente terroristes du Hamas ont été neutralisés lors de frappes ciblées, menées avec l’aval de Washington. Tsahal a ensuite annoncé le rétablissement du cessez-le-feu, soulignant qu’il ne tolérera aucune nouvelle provocation.
La journée du 29 octobre s’est ouverte sur une série d’opérations aériennes intenses au-dessus de la bande de Gaza. Selon le porte-parole de Tsahal, plus de trente terroristes affiliés au Hamas ont été éliminés lors de frappes coordonnées contre des infrastructures terroristes, notamment des centres de commandement intermédiaires et des caches d’armes.
Ces attaques, menées « en réponse à la violation du cessez-le-feu par le Hamas », ont été explicitement autorisées par les États-Unis, qui suivent de près les développements depuis la reprise partielle des échanges de tirs à la frontière sud.
« Conformément aux instructions du gouvernement, Tsahal a frappé des dizaines de cibles terroristes. Nous reprenons l’application stricte de l’accord de cessez-le-feu », a indiqué un communiqué officiel de l’armée.
La tension était montée la veille après une embuscade du Hamas contre une unité israélienne opérant à proximité de la barrière de sécurité. Un soldat de Tsahal avait trouvé la mort, provoquant une onde de choc à Jérusalem et dans tout le pays. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou, informé en temps réel, a ordonné une réponse immédiate.
Selon Channel 22, la riposte a impliqué des drones d’observation, des chasseurs F-16 et des unités d’artillerie stationnées dans le sud du Néguev. L’ensemble de l’opération a duré moins de deux heures et visait à démontrer la détermination d’Israël à faire respecter le calme obtenu de haute lutte après des semaines de négociations.
Un cessez-le-feu sous surveillance
L’accord de trêve en vigueur, négocié sous l’égide de l’administration Trump et du Qatar, reste extrêmement précaire. Chaque tir de roquette ou chaque attaque isolée peut rallumer la mèche. D’après des sources militaires, les forces israéliennes conserveront leur droit à la légitime défense tant que le Hamas continuera de menacer la frontière.
« Nous n’avons aucun intérêt à l’escalade, mais nous ne permettrons pas au Hamas de tester notre patience », a confié un haut responsable du Commandement Sud à Ynet.
Une coordination israélo-américaine intacte
Depuis plusieurs mois, les opérations israéliennes à Gaza sont coordonnées étroitement avec Washington, signe de la solidité du partenariat stratégique entre le président Donald Trump et le gouvernement Netanyahou.
Les États-Unis, tout en soutenant le droit d’Israël à se défendre, insistent pour que la trêve soit maintenue afin de permettre la poursuite des discussions indirectes sur les otages encore retenus à Gaza.
« Le message est clair : le Hamas ne doit pas interpréter notre retenue comme une faiblesse », a déclaré un haut responsable israélien au site Infos-Israel.News.
« La politique du gouvernement repose sur la dissuasion par la force et sur la protection de chaque citoyen israélien. »
Une dissuasion à réaffirmer
Sur le plan intérieur, cette nouvelle flambée rappelle la fragilité d’un équilibre imposé par la force. Le général à la retraite Amos Yadlin a déclaré sur Kan News que « le Hamas joue avec le feu, mais il sait que Tsahal est capable de détruire en quelques heures ce qu’il lui a fallu des années à bâtir ».
Les analystes militaires estiment que ces frappes sont aussi un message adressé à Téhéran et au Hezbollah, qui cherchent à tester la résilience israélienne au sud pendant que la frontière nord reste sous tension.
L’armée, de son côté, multiplie les préparatifs pour un scénario de double front, tout en poursuivant les négociations autour des otages. Les discussions discrètes menées par le coordinateur spécial américain, Brett McGurk, n’ont pas encore permis de percée décisive, mais elles restent actives sous médiation égyptienne.
Vers un calme armé ?
Pour les Israéliens du sud, ce nouveau cycle de violence ne change pas grand-chose : le calme n’est qu’apparent. À Sdérot, Netivot ou Ofakim, les habitants savent qu’à tout moment, une roquette peut briser le silence.
Mais pour Tsahal, la leçon reste la même : la dissuasion n’existe que si elle est exercée. En réaffirmant sa supériorité militaire et sa volonté politique, Israël rappelle qu’il n’y aura jamais de paix durable tant que le Hamas cherchera à survivre plutôt qu’à construire.
Comme le répète souvent le ministre de la Défense Yoav Gallant : « La paix viendra quand le Hamas aura disparu, pas avant. »
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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