En Israël, l’aube s’est levée ce matin avec une émotion particulière. Trois noms, trois visages, trois destins qui avaient été engloutis par l’enfer du 7 octobre 2023 reviennent enfin sur la terre qu’ils ont juré de défendre. Le capitaine Omer Neutra, le colonel Asaf Hamami et le sergent Oz Daniel sont rentrés au pays — non pas vivants, mais en héros. Après deux années de silence et d’attente, leurs familles peuvent enfin les pleurer dignement, entourées par toute une nation qui ne les a jamais oubliés.
Le premier à être rapatrié a été le capitaine Omer Neutra, jeune soldat américano-israélien issu d’une famille de Long Island, venu seul servir en Israël en tant que soldat isolé. Engagé dans l’arme blindée, il commandait une section du 77ᵉ bataillon. Le matin tragique du 7 octobre, il s’est lancé avec son char dans les combats acharnés à la barrière de Gaza. Malgré le chaos, il a réussi à neutraliser plusieurs terroristes et à sauver des vies avant que son char ne soit touché. Pris d’assaut, l’équipage a été capturé, et le char est devenu, malgré lui, l’une des images les plus marquantes du massacre : un char israélien en flammes, entouré de terroristes triomphants. Omer, tombé au combat puis enlevé, n’avait jamais cessé d’incarner la détermination et le courage du soldat juif revenu défendre sa terre. Aujourd’hui, il est de retour, enveloppé du drapeau bleu et blanc. Israël tout entier s’incline devant lui. Un héros d’Israël qui recevra enfin l’enterrement qu’il mérite. Que sa mémoire soit bénie.
Quelques heures plus tard, c’est une autre nouvelle qui a bouleversé le pays : le retour du corps du colonel Asaf Hamami, commandant de la brigade sud de la division de Gaza. Il était le plus haut gradé capturé vivant par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre. Dès les premières minutes de l’invasion, il s’est précipité sur le terrain, sans attendre ses renforts, accompagné de deux officiers de son état-major, Tomer Achimas et Kirill Brodsky. Ensemble, ils ont foncé vers le kibboutz Nirim, où des dizaines de terroristes tentaient de pénétrer. Là , ils ont mené un combat désespéré, quelques hommes contre une marée d’assaillants. Ils ont éliminé de nombreux terroristes avant de tomber tous les trois, laissant derrière eux des civils sauvés et un champ de bataille couvert d’ennemis abattus. Leurs corps avaient été emmenés à Gaza, profanés, cachés pendant deux ans. Tsahal avait déjà réussi à récupérer ceux de Tomer et Kirill il y a quelques mois, et aujourd’hui, c’est leur commandant, Asaf Hamami, qui revient enfin en Israël pour recevoir la sépulture digne d’un officier tombé au combat. Un homme d’honneur, un chef aimé de ses soldats, un héros dont le nom sera à jamais gravé dans la mémoire du peuple d’Israël.
Puis, un troisième nom s’est ajouté à cette journée de deuil et de fierté : celui du sergent Oz Daniel, membre de l’unité blindée, l’un des héros du même affrontement. Le 7 octobre, Oz servait comme chargeur sur le char attaqué à la frontière. Il fut capturé vivant, blessé, traîné à Gaza par les terroristes. Mais même dans la captivité, il n’a pas cessé de se battre. Selon les informations rapportées par ses compagnons d’armes, Oz a tenté de leur arracher une grenade, espérant retourner l’arme contre ses ravisseurs. Il a été abattu sur-le-champ. Ce geste, dans les pires conditions imaginables, résume à lui seul l’esprit de Tsahal : celui d’un soldat qui lutte jusqu’à la dernière seconde, même sans espoir de survie. Deux ans plus tard, Oz Daniel rentre chez lui. Il sera enterré sur la terre de l’État qu’il a défendu avec tant de courage et de dignité.
Le message de Yoseph Haddad, ancien officier et activiste israélo-arabe, a bouleversé les réseaux sociaux : « Le corps du capitaine Omer Neutra est revenu pour être enterré en Israël… Le héros d’Israël, le colonel Asaf Hamami, est revenu pour être enterré en Israël… Le corps du sergent Oz Daniel a été rapatrié. Que leurs mémoires soient bénies. Puissions-nous être dignes. » Des mots simples, mais qui résonnent comme une prière collective dans tout le pays.
Dans un dernier message, Haddad a ajouté : « Il reste encore huit otages portés disparus à Gaza — six Israéliens et deux étrangers. Nous ne devons pas nous arrêter tant qu’ils ne sont pas tous de retour. Et si cela ne se produit pas, alors nous agirons, car ce que le Hamas ne comprend pas par la diplomatie, il le comprendra par la force. Jusqu’au dernier otage ! »
Aujourd’hui, Israël pleure ses héros, mais cette tristesse n’est pas un signe de faiblesse. Elle est la preuve de l’amour indéfectible d’un peuple pour ses défenseurs, et de sa promesse de ne jamais abandonner un seul des siens, ni vivant ni mort. Trois soldats reviennent, trois lumières s’éteignent sur le champ de bataille, mais leur flamme continue d’éclairer la nation tout entière.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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