Smotrich : “Il faut éliminer les 200 terroristes coincés à Rafah, nous y sommes presque”

Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a tenu ce matin des propos sans détour sur la situation à Gaza : “Les 200 terroristes retranchés à Rafah doivent être anéantis. Nous approchons de leur élimination complète.”

Invité sur la radio publique Kan Reshet Bet, le ministre a évoqué les discussions sur la suite de la trêve et les propositions visant à évacuer des combattants du Hamas encore présents dans les zones sous contrôle israélien.
Smotrich, fidèle à son ton direct, a rejeté catégoriquement toute idée d’un “passage sûr” pour les terroristes, même dans le cadre d’un échange de corps ou d’un accord humanitaire.

« Il faut les détruire, pas les déplacer », a-t-il déclaré.
« Ils sont retranchés dans les tunnels de Rafah, et Tsahal est sur le point de les éliminer. Nous ne ferons aucun compromis avec ceux qui ont massacré nos civils. »

“Pas de deals avec le diable”

Ces déclarations font suite à des discussions internes autour d’un éventuel arrangement permettant à environ 200 terroristes du Hamas de quitter la zone de Rafah en échange du transfert à Israël de corps d’otages retenus par le mouvement islamiste.
Smotrich a dénoncé cette idée comme une “insulte à la mémoire des victimes du 7 octobre”.

« Le Hamas s’est déjà engagé à restituer les corps d’Hadarr Goldin et d’autres soldats tombés.
Nous ne paierons pas ce prix une deuxième fois.
Reprendre ces cadavres contre 200 terroristes vivants, c’est tourner le dos à nos héros », a-t-il martelé.

 Message direct à Netanyahu et à Tsahal

Le ministre a tenu à s’adresser directement aux plus hautes autorités de l’État :

« Je dis au Premier ministre, au chef d’état-major Eyal Zamir et au ministre de la Défense Israël Katz : n’osez pas accepter un accord pareil.
Le peuple d’Israël veut la victoire, pas la gestion du désastre. »

Ces mots, prononcés sur les ondes publiques, ont immédiatement suscité de vives réactions, certains y voyant une tentative de pression politique sur le gouvernement en pleine phase sensible de négociations à Doha et au Caire.

 Vers un nouvel équilibre à Gaza

Au sujet du “jour d’après” dans la bande de Gaza, Smotrich a confirmé qu’un accord de principe avec Washington était en cours de finalisation, incluant le déploiement d’une force multinationale contrôlée par Israël.

« Nous construisons un accord très précis, avec un droit de veto israélien.
Il n’y aura pas d’Indonésiens ou d’étrangers anti-israéliens entre nos soldats.
Tout sera coordonné avec nous, jusqu’au moindre détail. »

Selon lui, l’État hébreu a su imposer ses conditions malgré les pressions internationales :

« Les Américains ont pris la direction du processus, mais cela ne veut pas dire que nous devons tout accepter.
On peut dire “non” à un allié, et c’est parfois la seule façon de se faire respecter. »

 Une ligne dure assumée

Smotrich, figure de la droite religieuse, défend depuis des mois une position intransigeante sur la gestion de Gaza :
pas de retour du Hamas, pas d’autorité palestinienne, et pas de coexistence politique avec des acteurs “ambiguës”.

« Tant que les terroristes respirent, Israël ne peut pas respirer.
La paix viendra le jour où nos ennemis comprendront qu’il n’y a aucune porte de sortie après avoir versé le sang juif. »

 Israël avance malgré les critiques

Ces propos interviennent alors que l’armée israélienne poursuit la destruction systématique des tunnels dans le sud de la bande de Gaza, notamment à Rafah, où plusieurs galeries ont été inondées de béton cette semaine.
Les opérations s’intensifient en parallèle de la diplomatie menée par le président Donald Trump et les médiateurs arabes pour stabiliser la trêve et organiser la reconstruction humanitaire de certaines zones.

“La vraie reconstruction, c’est celle de la sécurité d’Israël”, conclut Smotrich.
“Et cela passe par l’éradication totale du Hamas, pas par des illusions humanitaires.”


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