Selon des informations exclusives obtenues par Reuters, les États-Unis préparent l’établissement d’une présence militaire sur la base aérienne de Damas, afin de superviser la mise en œuvre d’un accord de sécurité entre Israël et la Syrie actuellement en négociation sous médiation américaine. Six sources proches du dossier ont confirmé cette information, marquant un changement d’axe géopolitique majeur au Moyen-Orient.
Cette décision, encore confidentielle, symbolise le réalignement stratégique de la Syrie vers le camp occidental après la chute, l’an dernier, du dictateur Bachar al-Assad, longtemps allié de l’Iran et du Hezbollah. Pour Washington, l’installation d’une présence militaire, même limitée, constitue une étape décisive vers la stabilisation post-iranienne de la région.
Selon les sources diplomatiques citées par Reuters, la présence américaine à Damas aurait un double objectif : garantir la sécurité du processus de normalisation entre Israël et la Syrie, et prévenir tout retour des milices pro-iraniennes encore actives dans le pays. Des conseillers militaires américains, appuyés par des forces logistiques déjà stationnées en Jordanie, devraient être déployés dans les semaines à venir sur le site de la base aérienne de Damas, transformée en zone sécurisée internationale.
Un haut responsable du Département d’État, resté anonyme, a précisé que “l’objectif n’est pas d’occuper le territoire syrien, mais d’accompagner un nouveau cadre régional de sécurité”.
Cette annonce intervient alors que le président Donald Trump, artisan d’une nouvelle architecture de paix au Moyen-Orient, poursuit sa série de médiations directes — après l’accord d’Abraham II entre Israël et plusieurs pays arabes, et les discussions trilatérales entre Jérusalem, Le Caire et Amman.
“La Syrie n’a pas vocation à rester une marionnette de Téhéran”, a déclaré un diplomate américain à Reuters. “Nous voulons l’aider à reconstruire une souveraineté débarrassée des réseaux iraniens.”
Pour Israël, cette évolution constitue une victoire diplomatique et sécuritaire sans précédent. L’armée syrienne, affaiblie et divisée depuis la guerre civile, a déjà amorcé un processus de désengagement partiel des forces chiites étrangères, tandis que plusieurs conseillers militaires russes auraient quitté le pays dans un contexte d’incertitude politique.
Des responsables israéliens ont salué l’annonce américaine comme “une chance historique d’établir un voisinage pacifique au nord”, tout en rappelant que “toute présence étrangère doit servir à la sécurité d’Israël”. Le ministre de la Défense Israël Katz a confirmé avoir été tenu informé de la démarche américaine :
“L’objectif commun est d’empêcher toute résurgence du terrorisme iranien et d’assurer une frontière nord stable et démilitarisée.”
Sur le plan symbolique, cette réorientation de Damas pourrait marquer la fin de quarante années d’influence iranienne sur la Syrie. L’alliance stratégique entre Assad et Téhéran, forgée dès la révolution islamique de 1979, aura profondément structuré la carte régionale. Mais depuis la disparition du régime baassiste, l’Iran a perdu son principal relais militaire vers la Méditerranée, et son influence s’est effritée au profit de puissances arabes modérées.
“C’est la revanche des États sunnites et d’Israël face à l’axe chiite”, résume l’analyste Dr. Ronen Bergman. “Ce déploiement américain à Damas est plus qu’un symbole : c’est le verrou qui empêche l’Iran de reprendre pied.”
L’accord en cours de négociation devrait inclure plusieurs volets : la reconnaissance mutuelle de la frontière syro-israélienne, la création d’un corridor de désengagement militaire contrôlé par Washington et l’ONU, et un plan de reconstruction économique financé par un consortium international dirigé par les États-Unis et les Émirats arabes unis.
Mais le pari reste risqué. Des milices pro-iraniennes demeurent actives à Homs, Deir ez-Zor et autour de la vallée de l’Oronte. L’ayatollah Khamenei a déjà dénoncé “une nouvelle colonisation américaine”, tandis que le Hezbollah a juré de “ne jamais tolérer des bottes américaines à Damas”.
À Jérusalem comme à Washington, on estime cependant que le moment est propice. Les services de renseignement israéliens confirment que la plupart des commandants du Hezbollah déployés en Syrie ont été rapatriés au Liban, affaiblissant durablement le corridor stratégique Téhéran–Beyrouth.
Si l’accord venait à être signé dans les prochaines semaines, il consacrerait une rupture géopolitique majeure : la Syrie, jadis épicentre du croissant chiite, deviendrait un pays-tampon sous garantie américaine, réduisant la capacité de nuisance de l’Iran sur tout le front nord d’Israël.
Un diplomate proche du dossier résume la situation ainsi :
“Il y a un an, les avions iraniens atterrissaient à Damas. Demain, ce seront les avions américains.”
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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