Le président iranien Massoud Pezeshkian a sonné l’alarme : la capitale Téhéran pourrait être partiellement évacuée dans les semaines à venir si la sécheresse exceptionnelle persiste. L’annonce, relayée samedi par les médias officiels, révèle l’ampleur d’une crise qui mêle écroulement écologique, faillite économique et désintégration politique du régime des mollahs.
En visite à Sanandaj, dans l’ouest du pays, le président Pezeshkian a évoqué une situation « sans précédent depuis la Révolution islamique », admettant que « si la pluie ne revient pas, il faudra imposer un rationnement strict, voire vider certains quartiers de la capitale ».
Les réservoirs d’eau de Téhéran, notamment celui du barrage de Latian, sont descendus sous les 10 % de leur capacité, et les autorités se préparent à des coupures massives et planifiées. Les habitants sont déjà soumis à des restrictions drastiques : douches chronométrées, interdiction d’arrosage, suspension de certaines activités industrielles.
Mais derrière l’urgence climatique, c’est tout un système qui s’effondre. Selon le quotidien réformiste Shargh, l’Iran paie aujourd’hui le prix d’un demi-siècle de gestion désastreuse : forages anarchiques, corruption dans les marchés publics, et une absence totale de stratégie de préservation des nappes phréatiques. « Le régime a préféré financer les milices au Liban et à Gaza plutôt que d’investir dans des stations de dessalement », dénonce un économiste de Téhéran cité sous couvert d’anonymat.
Le guide suprême Ali Khamenei, âgé de 86 ans, a tenté de calmer les esprits en promettant que « les prières et la foi permettront de surmonter cette épreuve ». Mais ces paroles creuses peinent à apaiser une population épuisée. Ces dernières semaines, des manifestations sporadiques ont éclaté dans plusieurs villes du sud, notamment à Ispahan et Yazd, où les agriculteurs dénoncent la confiscation de l’eau au profit des industries liées aux Gardiens de la Révolution.
« L’eau est notre sang, pas votre pétrole », criaient les protestataires, avant d’être dispersés par les forces antiémeutes.
Dans les rues de Téhéran, les habitants parlent déjà de « la grande soif ». Les coupures d’eau durent parfois jusqu’à dix heures, et la distribution d’eau potable par camions-citernes rappelle les scènes de guerre civile. Les hôpitaux signalent une recrudescence de maladies liées à l’eau contaminée, tandis que le marché noir prospère : une citerne de 500 litres se revend jusqu’à 150 dollars dans certains quartiers.
Au plan économique, la crise hydrique accentue la chute libre d’un régime déjà asphyxié par les sanctions internationales et la corruption endémique. La production agricole s’est effondrée, le prix des denrées a doublé, et l’électricité — dépendante du refroidissement des centrales — est rationnée.
« Sans eau, pas d’énergie, sans énergie, pas d’économie », résume un ancien ministre iranien de l’Environnement exilé à Londres.
Les analystes estiment que le pays pourrait perdre jusqu’à 15 % de son PIB si la sécheresse se poursuit jusqu’à la fin de l’hiver.
Sur le plan politique, le président Pezeshkian se trouve dans une position intenable. Élu il y a quelques mois sur un discours d’ouverture et de réformes, il se heurte à l’hostilité des conservateurs et des Gardiens de la Révolution, qui l’accusent de faiblesse. Son appel à un « plan de coopération internationale pour la gestion de l’eau » a été froidement accueilli par Khamenei, qui redoute toute intrusion étrangère dans les infrastructures nationales.
Selon plusieurs sources diplomatiques, les Nations unies ont proposé une aide technique, mais Téhéran refuse de coopérer tant que les sanctions américaines ne seront pas levées.
Pour Israël et les observateurs régionaux, cette crise pourrait avoir des répercussions géopolitiques considérables. L’effondrement écologique de l’Iran fragilise son appareil militaire et pourrait réduire sa capacité d’ingérence en Syrie, au Liban et à Gaza.
Des experts israéliens, cités par Infos-Israel.News, rappellent que « le régime préfère armer le Hezbollah et le Hamas plutôt que de sauver ses propres citoyens ». Une ironie tragique, quand on sait qu’Israël est aujourd’hui le leader mondial en technologies de recyclage et de dessalement des eaux — un modèle que Téhéran rejette par dogmatisme idéologique.
Le contraste est saisissant : d’un côté, un État juif qui fait fleurir le désert ; de l’autre, une théocratie chiite qui laisse sa capitale mourir de soif. L’eau, plus que le pétrole, devient désormais l’arme stratégique du XXIᵉ siècle au Moyen-Orient.
Alors que les experts alertent sur le risque d’exode massif et d’instabilité, une question demeure : jusqu’où l’Iran peut-il sombrer avant de reconnaître l’échec total de son modèle ?
Si la capitale venait à être évacuée, ce serait un aveu d’impuissance historique — celui d’un régime incapable de protéger son peuple, trop occupé à combattre Israël pour sauver Téhéran.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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