Vingt-deux ans après son assassinat, le souvenir de Nati Ozery, figure emblématique du sionisme religieux, continue d’inspirer. Une nouvelle implantation a été inaugurée cette semaine à Kiryat Arba, près d’Hébron, en hommage à cet homme tombé en 2003 sous les balles de terroristes palestiniens. Dix familles pionnières se sont installées sur la parcelle même où il fut assassiné, un geste hautement symbolique, soutenu par Tsahal et les autorités locales.
L’inauguration, organisée vendredi, s’est déroulée dans une atmosphère mêlant émotion et fierté. Israël Beramson, maire de Kiryat Arba, a déclaré :
« Baroukh HaShem, nous avons vu de nos yeux la promesse se réaliser : là où le sang d’un Juif a été versé, la vie renaît. »
Cette nouvelle “colline Nati Ozery” accueille déjà dix familles issues du mouvement sioniste-religieux et du noyau de la yeshiva Nir, étroitement associée au développement de la région. La construction a bénéficié de la coopération du ministère de la Défense, sous la supervision directe du ministre Israël Katz, ainsi que du commandement de la région centre de Tsahal.
Le site se trouve à proximité de la maison où, le 17 janvier 2003, Nati Ozery fut abattu pendant le repas du Shabbat par un terroriste infiltré. Père de sept enfants, militant infatigable pour la souveraineté juive à Hébron, il incarnait la génération des bâtisseurs. Sa veuve, Livanat Ozery, aujourd’hui active dans l’éducation et la mémoire des victimes du terrorisme, a confié :
« Nati croyait profondément qu’en chaque lieu où un Juif tombe, il faut ériger une maison juive. Aujourd’hui, ce rêve prend forme. »
La cérémonie s’est tenue en présence de représentants de Tsahal, de rabbins et de figures du mouvement d’implantation. Le général de brigade Shahar Barkai, commandant de la brigade de Judée, a salué « la détermination héroïque des familles » et affirmé que « l’armée restera à leurs côtés pour protéger chaque pierre de cette terre sanctifiée par le sang et la foi ».
Cette inauguration, bien plus qu’un geste symbolique, s’inscrit dans un vaste plan d’expansion urbaine à Kiryat Arba et dans la région d’Hébron. Ces dernières années, plusieurs quartiers nouveaux — comme celui d’Aviad, inauguré en 2024 — ont vu le jour, attirant de jeunes couples désireux de combiner vie communautaire, sécurité et engagement idéologique.
La colline Ozery se veut à la fois un lieu d’habitation, de mémoire et d’étude, un modèle de résilience nationale.
Sur le plan politique, ce projet a reçu le soutien explicite du gouvernement. Israël Katz, ministre de la Défense, a déclaré :
« L’implantation juive en Judée-Samarie n’est pas une provocation, mais une réponse morale au terrorisme. Nous continuerons à bâtir, à protéger et à vivre ici. »
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou, qui entretient des liens anciens avec la communauté de Kiryat Arba, a envoyé un message de félicitations : « Chaque maison construite ici est une victoire de la lumière sur l’obscurité. »
Cette déclaration réaffirme la stratégie de consolidation territoriale israélienne, malgré les pressions diplomatiques internationales.
Les critiques venues d’Europe et des Nations unies n’ont pas tardé. Mais pour les habitants de la région, ces condamnations sont vides de sens face à la réalité du terrain. Un résident de longue date résume : « Ils ne comprennent pas que pour nous, vivre ici, c’est survivre. C’est notre histoire, notre foi, notre avenir. »
Dans le contexte actuel, où la guerre à Gaza et les tensions au Liban ravivent la question des frontières, cette implantation symbolise la continuité d’un idéal ancestral : le retour des Juifs sur la terre d’Abraham. Pour de nombreux Israéliens, Hébron et Kiryat Arba ne sont pas seulement des points sur une carte, mais des fondements de leur identité.
Les familles pionnières ont allumé des bougies à la mémoire de Nati Ozery, chanté le Hatikva et planté dix oliviers — un pour chaque famille. Une promesse silencieuse s’est élevée de la terre : transformer le deuil en présence, et la douleur en espoir.
Alors que le monde parle de concessions et de désengagement, Israël, sur les collines de Judée, continue de bâtir. Ce n’est pas un geste de défi, mais de fidélité : fidélité à ceux qui sont tombés, à ceux qui vivent, et à ceux qui viendront.
Le nom de Nati Ozery rejoint désormais la longue liste de ces pionniers dont la mort a semé la vie.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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