C’est un moment de haute émotion et de gravité que vit Israël. Après plus de onze années d’attente, le corps du lieutenant Hadar Goldin z”l a été restitué à Israël, mettant un terme à une tragédie nationale et familiale qui avait profondément marqué la société israélienne depuis l’été 2014. Ce week-end, le chef d’état-major de Tsahal, le général de division Eyal Zamir, a rencontré la famille Goldin à leur domicile, accompagné de la générale de brigade Edna Ilia, cheffe de la division des familles endeuillées, ainsi que d’autres officiers supérieurs.
Selon le porte-parole de Tsahal, la rencontre s’est tenue samedi dans une atmosphère empreinte de respect et de recueillement. Le chef d’état-major a échangé avec la famille sur l’ensemble des efforts déployés depuis plus d’une décennie pour retrouver la dépouille du lieutenant Goldin, tombé lors de l’opération Bordure protectrice (Protective Edge), en août 2014, à Rafah. Peu après l’annonce d’un cessez-le-feu, son corps avait été enlevé par des terroristes du Hamas, plongeant le pays dans la stupeur.
Selon le Bureau du Premier ministre, après la finalisation de la procédure d’identification par le Centre national de médecine légale, en collaboration avec la police israélienne et la rabbinerie militaire, les représentants de Tsahal ont informé la famille du soldat captif, le lieutenant Hadar Goldin, que leur proche a été ramené en Israël et que son identification est complète. Le lieutenant Hadar Goldin est tombé au combat et a été capturé en 2014, lors de l’opération « Bordure protectrice ». Le gouvernement israélien partage la profonde douleur de la famille Goldin et de toutes les familles des soldats captifs.
Le gouvernement et l’ensemble du système de recherche et de sauvetage de l’État d’Israël sont déterminés, engagés et travaillent sans relâche pour ramener tous nos otages captifs à une sépulture digne dans leur pays.
L’organisation terroriste Hamas doit respecter ses engagements envers les médiateurs et les ramener dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord. Nous ne ferons aucun compromis à ce sujet et ne ménagerons aucun effort jusqu’à ce que nous ramenions tous les captifs, jusqu’au dernier d’entre eux.
« Nous avons agi sans relâche, dans le cadre de notre mission morale et militaire, pour ramener Hadar à la maison », a déclaré le général Zamir, selon le communiqué officiel. Il a ajouté que Tsahal « continuera à œuvrer avec détermination pour le retour de tous les autres, quels que soient les défis ou le temps nécessaire ».
Cette promesse fait écho à l’un des principes fondateurs de l’armée israélienne : ne jamais abandonner un soldat sur le champ de bataille, vivant ou tombé. Une valeur que la famille Goldin a rappelée inlassablement au fil des ans, menant un combat civil, moral et médiatique pour que leur fils reçoive enfin une sépulture en Israël.
Le retour du cercueil de Hadar Goldin a suscité une vague d’émotion dans tout le pays. De nombreuses figures politiques et militaires ont salué la persévérance de la famille et la loyauté de Tsahal envers ses hommes. Des cérémonies militaires ont été organisées, en présence du grand rabbin de Tsahal, dans un silence solennel marqué par la douleur et la fierté.
Pour Eyal Zamir, cette restitution n’est pas seulement la clôture d’un dossier militaire : elle symbolise « la responsabilité éternelle de Tsahal envers ceux qui ont donné leur vie pour défendre Israël ». Dans le communiqué du porte-parole, il est précisé que l’armée « soutient les familles endeuillées et continuera à les accompagner avec transparence, respect et sensibilité ».
La générale Edna Ilia, chargée du suivi des familles de soldats tombés, a elle aussi insisté sur cette continuité du soutien : « Le retour de Hadar est une promesse tenue, mais aussi un rappel douloureux que la mission de Tsahal ne s’achève jamais. Chaque famille endeuillée est une famille de Tsahal. »
Depuis 2014, la famille Goldin – Leah et Simcha, les parents de Hadar – s’est imposée comme un symbole de courage et de foi nationale. Ils ont multiplié les appels auprès des gouvernements successifs, des instances internationales et même des Nations unies, pour obtenir la restitution de leur fils, tout en appelant à la libération des autres Israéliens encore retenus à Gaza. Leur combat, à la fois moral et spirituel, a souvent été cité comme un exemple de détermination face à la cruauté du Hamas.
Le retour du corps de Hadar Goldin représente donc un moment de vérité pour Israël : celui d’une armée fidèle à sa parole et d’une société qui refuse l’oubli.
Alors que les cérémonies officielles s’achèvent, une phrase revient dans les messages et les hommages : « Tsahal ne laisse jamais ses fils derrière elle. » Pour Hadar Goldin, cette promesse a enfin été tenue.
Le retour du corps de Hadar Goldin représente un moment de vérité pour Israël : celui d’une armée fidèle à sa parole et d’une société qui refuse l’oubli. Aujourd’hui, selon les informations disponibles, quatre otages décédés demeurent encore à Gaza : le sergent-major Ran Gvili (24 ans), Meni Godard (73 ans), Dror Or (48 ans) et Sotthisak Rintlak. Leur rapatriement demeure une priorité nationale et morale.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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