Netanyahou brise le silence : un plaidoyer personnel pour défendre Sara et Yair face à des années de diffamation

Dans un message inhabituellement intime et chargé d’émotion, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a pris la parole pour défendre publiquement sa femme Sara et son fils Yair, dénonçant ce qu’il décrit comme une campagne de diffamation continue, systématique et « cruelle » menée contre sa famille depuis trois décennies.
Ce texte, long, personnel, empreint de douleur mais aussi de fierté, marque un rare moment où le dirigeant s’exprime non pas comme chef de gouvernement — mais comme mari et père.

Netanyahou commence par une mise au point directe :
« במשך שנים ערוצי התקשורת לא מפסיקים להכפיש את רעייתי האהובה שרה. »
Pour lui, la haine qui vise Sara ne repose sur rien d’autre que son statut d’épouse du Premier ministre. Il décrit Sara comme une « אישת חיל » — une femme de valeur, un pilier familial et personnel. Il rappelle surtout un élément souvent méconnu du grand public : elle est la seule épouse de Premier ministre à continuer d’exercer son métier, psychologue pour enfants dans le secteur public.

Au fil du texte, Netanyahou déroule un long inventaire des actions humanitaires que son épouse mène, souvent dans l’ombre : accompagnement des familles d’otages et de soldats tombés, soutien aux épouses de réservistes mobilisés, visites aux rescapés revenus du « שבי הגיהנום », aide aux enfants malades, aux soldats isolés, aux survivants de la Shoah, aux familles en détresse, et même un engagement pour les droits des animaux.
Il souligne que ces actions, loin des caméras, sont menées « תוך כדי עבודתה המקצועית היומיומית ».

Mais derrière ces actes, dit-il, se cache une réalité plus sombre : une campagne de persécution médiatique, faite « הכפשות אינסופיות », de plaintes « פיקטיביות », d’une violence psychologique qu’il qualifie de « רצח אופי » et de « הנדוס תודעה ».
Pour lui, cette haine n’a qu’une raison : « כל זה קורה רק משום שהיא אשתי ».

Netanyahou élargit ensuite son propos à son fils Yair, également au cœur de nombreuses polémiques. Il décrit un jeune homme engagé dans la lutte internationale pour l’image d’Israël, travaillant « בכישרון גדול ומחויבות גדולה », faisant face quotidiennement à « מתקפות עוינות », mais continuant son combat par conviction profonde.

Il rappelle un détail saisissant : Yair a été caricaturé et attaqué publiquement dès l’âge de 5 ans, lorsqu’une émission satirique israélienne a produit une parodie jugée particulièrement cruelle.
Selon le Premier ministre, ces attaques n’ont jamais cessé depuis.

Puis vient le passage le plus inattendu du texte : Netanyahou s’en prend explicitement à deux figures médiatiques de droite — Yinon Magal et Amit Segal.
Une attaque rare de sa part, visant deux personnalités souvent associées au camp national.
Il écrit : « אינני מבין את האובססיה שלהם לפגוע בהם שוב ושוב… מדוע הצורך להצטרף למקהלת הרשע הארסית נגדם ? » Une phrase qui souligne un sentiment personnel de trahison, plus que politique.

Netanyahou insiste ensuite sur la dynamique familiale : la manière dont il consulte son épouse et son fils, comme tout chef de famille, dans ses moments privés.
Il affirme que leurs conseils ont aidé de nombreuses personnes au fil des ans, et que l’expression « שרה צדקה » s’est répandue dans la société israélienne — signe, selon lui, d’une reconnaissance croissante de sa sagesse intuitive.

Le point culminant du texte survient lorsqu’il déclare : « פגיעה במשפחתי… היא פגיעה בי. »
Une phrase qui, dans la bouche d’un Premier ministre, prend une dimension lourde : il affirme que ses proches sont sa force, sa stabilité, son moteur.

Il rappelle également un fait souvent évoqué par son entourage : Sara a payé un « prix אישי כבד » pour avoir permis à son mari de mener sa carrière politique, un sacrifice personnel total. Pour lui, aucune épouse de leader mondial n’a subi une campagne de diffamation d’une telle intensité.

La conclusion est un message adressé directement à ses adversaires :
« די להשמצות, להכפשות ולשקרים כנגד משפחתי. » Netanyahou remercie ensuite les nombreux citoyens qui soutiennent sa famille, soulignant qu’ils représentent, selon lui, la majorité silencieuse du pays. Il termine sur une déclaration simple, presque dépouillée :
« שרה ויאיר, אני אוהב אתכם… תודה על כל מה שאתם עושים למעני ולמען המדינה האהובה שלנו. »

Un texte qui, au-delà du politique, révèle un homme convaincu que sa famille — souvent au cœur des controverses et des polémiques — est aussi son cercle protecteur, son moteur émotionnel et sa source de légitimité personnelle. Un texte qui expose, pour la première fois depuis longtemps, la douleur invisible derrière les combats publics.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés