Malgré les critiques, Israël reste perçu comme un acteur clé : ce que révèle la nouvelle étude internationale sur l’opinion mondiale

Alors que certains cercles diplomatiques, médiatiques ou militants affirment que l’imaged’Israël se serait profondément détériorée dans l’opinion publique mondiale depuis le début de la guerre contre le Hamas, une nouvelle enquête menée auprès de dizaines de milliers de participants dans plusieurs pays nuance fortement cette perception.
Les résultats publiés montrent qu’en réalité, les attitudes envers Israël demeurent relativement stables — parfois même plus résilientes que prévu — tandis que le regard porté sur les États-Unis, sur les « pays riches » en général, et sur les institutions internationales s’est nettement assombri.
Un contraste qui en dit long sur l’évolution des priorités géopolitiques mondiales.

L’étude, coordonnée par plusieurs centres de recherche indépendants, examine des indicateurs simples : confiance envers les gouvernements, sentiment de proximité culturelle, perception des économies avancées, et opinion sur la stabilité que représentent certains États.
Dans ce paysage global en mutation, Israël ne subit pas la « chute libre » annoncée par certains commentateurs ; il apparaît même comme un repère stable dans un monde fragmenté, et parfois comme un acteur dont la position stratégique suscite un intérêt croissant.

Selon les données recueillies, les pays dont l’image se détériore le plus rapidement ne sont pas ceux engagés dans des conflits régionaux directs, mais les démocraties occidentales perçues comme affaiblies : États-Unis, Allemagne, Royaume-Uni, France.
La confiance dans les États-Unis — aujourd’hui dirigés par le président Donald Trump — a chuté dans plusieurs régions du monde, en particulier en Asie du Sud et en Afrique de l’Ouest, où l’on reproche à Washington de manquer de stabilité politique et de cohérence diplomatique.
Cette baisse de confiance s’inscrit dans un climat mondial de lassitude envers les « puissances traditionnelles », accusées d’ingérence, de double standard ou d’inefficacité économique.

Dans ce contexte, l’image d’Israël apparaît étonnamment solide.
Malgré une guerre difficile, des campagnes de désinformation massives, des manifestations anti-israéliennes dans certaines capitales occidentales et une pression diplomatique intense, les données montrent que la plupart des opinions publiques ne perçoivent pas Israël comme un État instable ou dangereux.
Au contraire, beaucoup d’enquêtés associent Israël à la résilience, à l’innovation technologique, à la stabilité interne et au sérieux politique — autant d’éléments mis en avant par le gouvernement israélien depuis plusieurs années.

Un autre point capital émerge de l’étude : la question israélo-palestinienne, contrairement à ce que prétendent certains milieux militants, n’est pas un sujet central pour la majorité des populations mondiales. Dans la hiérarchie des priorités géopolitiques, les sondés mentionnent avant tout le coût de la vie, la corruption interne, le chômage, la criminalité, la sécurité alimentaire et les catastrophes climatiques.
La guerre entre Israël et le Hamas n’apparaît que très loin derrière — un élément qui explique pourquoi les changements d’opinion liés au conflit restent marginaux.

L’analyse met également en lumière une dynamique inquiétante pour les Palestiniens : leur image internationale est en net recul.
Dans plusieurs pays européens, le soutien à la cause palestinienne s’érode, en particulier chez ceux qui distinguent de moins en moins le « peuple palestinien » de ses dirigeants armés. Les crimes commis par le Hamas — massacres, enlèvements, exécutions — ont, selon les chercheurs, profondément marqué l’opinion.
Le Hamas est perçu comme une organisation brutale et irrationnelle, même dans des pays traditionnellement critiques envers Israël.
En d’autres termes, contrairement à la narration militante dominante sur certains réseaux sociaux, la sympathie mondiale pour les Palestiniens ne se traduit pas automatiquement par une condamnation d’Israël.

Cette étude confirme ce que soulignent depuis un an plusieurs analystes israéliens : la polarisation intense visible sur les réseaux sociaux ne reflète pas la réalité du terrain diplomatique mondial.
Les États qui comptent véritablement — sur les plans militaire, économique et stratégique — maintiennent des relations actives, stables, voire renforcées avec Israël.
Les accords de sécurité, les échanges technologiques et les partenariats économiques n’ont pas faibli.
Dans certains cas, comme en Inde, en Europe centrale, en Afrique de l’Est ou dans les pays signataires des Accords d’Abraham, la coopération s’est même intensifiée.

Le gouvernement israélien, de son côté, insiste depuis longtemps sur un point central : dans un monde dominé par les intérêts nationaux, les alliances reposent sur la puissance, la fiabilité et la cohérence politique. Israël reste une démocratie forte dans une région instable, un pôle d’innovation technologique mondial, une force militaire crédible et un acteur diplomatique incontournable.
Cette perception se reflète dans l’étude : lorsqu’on demande aux sondés de classer les pays jugés « les plus innovants », Israël figure régulièrement dans le peloton de tête.

Dans sa conclusion, le rapport offre une lecture globale sans ambiguïté : « L’opinion publique mondiale n’est pas un tribunal moral permanent. Elle réagit principalement à la stabilité interne, à la prospérité économique et à la cohérence politique. »
Israël, malgré la guerre, reste classé comme un pays stable, moderne et fiable, loin devant des régimes autoritaires ou des puissances occidentales affaiblies par leurs crises internes.

Cette réalité conforte la ligne stratégique du gouvernement israélien : agir selon les intérêts nationaux, protéger ses citoyens, renforcer ses alliances structurantes, moderniser son économie — sans accepter les pressions émotionnelles ou médiatiques souvent déconnectées des priorités géopolitiques réelles.
La guerre du narratif existe, mais elle ne doit pas masquer l’essentiel : Israël demeure, pour une grande partie du monde, un acteur solide, essentiel, et bien plus stable que beaucoup de ses opposants l’auraient espéré.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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