Quelques jours après la lettre inhabituelle du secrétaire général de l’organisation terroriste libanaise, de nouveaux détails sont révélés concernant le grand plan du Hezbollah, sur fond des humiliations qu’il subit au Liban.
La pression israélienne et américaine sur Beyrouth a augmenté ces dernières semaines, après que le Liban a été celui qui a initié une nouvelle discussion sur la possibilité de renouveler les négociations. Selon les rapports au Liban, le Hezbollah est passé la semaine dernière à une escalade politique claire, à commencer par la lettre ouverte publiée par l’organisation et jusqu’aux déclarations de son secrétaire général, le cheikh Naïm Qassem.
Selon les rapports libanais, la publication de la lettre ouverte est intervenue en parallèle d’une série de visites d’émissaires étrangers, portant un message central : encourager des négociations directes entre Beyrouth et Israël, tout en menaçant implicitement que Jérusalem pourrait envisager une action militaire large si le dialogue n’avançait pas. Cependant, des questions ont surgi au Liban sur pourquoi l’organisation n’a pas attendu le discours de Qassem pour présenter une position officielle et unifiée, et a choisi de révéler son message plus tôt.
Selon les publications au Liban, la lettre ouverte visait à transmettre plusieurs messages clairs, notamment l’opposition du Hezbollah à toute tentative de pression politique ou militaire. L’organisation voit ces pressions comme une tentative israélienne d’obtenir par la diplomatie ce qui n’a pas été obtenu sur le terrain pendant les événements de septembre 2024. Ces propos ont été renforcés dans le discours de Qassem, où il a souligné que le Hezbollah envisagerait une réaction directe aux violations récentes.
Les rapports libanais indiquent qu’à Tel-Aviv et à Washington, la situation actuelle est perçue comme une opportunité de redessiner la réalité le long de la frontière, d’où – selon les sources – le refus d’Israël d’appliquer pleinement le cessez-le-feu. Le Hezbollah, pour sa part, s’est abstenu jusqu’à présent de répondre militairement à chaque violation, tandis que Beyrouth exige avant tout un retour complet aux engagements de l’accord. La question du « prix » qui devrait accompagner un tel mouvement reste ouverte du point de vue libanais.
Dans la lettre, le Hezbollah a précisé que son point de départ unique est l’accord de cessez-le-feu exigeant qu’Israël se retire au-delà de la Ligne bleue. L’organisation a souligné qu’elle n’est pas prête à être entraînée dans des cadres pouvant mener à une normalisation ou à une atteinte à « son droit de s’opposer à l’occupation », et a affirmé qu’elle s’engage à soutenir l’armée libanaise et la population dans la défense de la souveraineté. Qassem a insisté dans son discours : « Les attaques ne peuvent pas continuer, tout a une limite. »
Des sources libanaises affirment que le Hezbollah présente une équation mise à jour : pas de renoncement aux armes sous pression internationale, pas de retrait du combat sur les frontières et la souveraineté. L’organisation est prête à accepter une extension du déploiement de l’armée libanaise au Sud, tant que cela ne devient pas un point de départ vers un processus visant à démanteler son bras armé.
Les estimations à Beyrouth divergent quant à la signification du discours : certains y voient une possible préparation à un nouveau round, d’autres une tentative de redéfinir la « dissuasion politique ». En conclusion des analyses libanaises : le discours de Qassem n’apporte pas de solution, mais trace clairement les lignes rouges. Entre ces lignes – avertissent les sources – l’espace pour un accord reste très limité.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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