La décision du Conseil de sécurité de l’ONU d’approuver la proposition américaine pour Gaza a provoqué une onde de choc diplomatique à travers le monde. Dans un message publié sur sa plateforme Truth Social, le président américain Donald Trump a salué ce qu’il qualifie de “l’un des plus grands votes de l’histoire de l’ONU”, affirmant que cette résolution ouvre la voie à un “nouvel ordre international fondé sur la paix par la force”. Au cœur de cette annonce : la création d’un nouvel organisme mondial, le Board of Peace, que Trump présidera lui-même et où siégeront, selon lui, “les dirigeants les plus puissants et respectés au monde”.
Ce vote, soutenu par 13 pays et marqué par l’abstention stratégique de la Russie et de la Chine, constitue un tournant. Aucune nation ne s’y est opposée. Pour l’administration Trump, il s’agit d’une validation internationale d’un plan entièrement construit autour du désarmement de Gaza, de la fin du Hamas et d’une transition sécuritaire supervisée par les États-Unis et leurs alliés.
Source (texte original) — Jerusalem Post / Ynet :
https://www.ynet.co.il/news/article/s1n44r0pp
https://www.jpost.com/breaking-news
L’ONU valide la vision américaine : un vote sans précédent depuis des années
Depuis le 7 octobre, la diplomatie américaine s’est durcie. Avec le retour de Trump à la Maison-Blanche, Washington a abandonné toute ambiguïté vis-à -vis du Hamas, exigeant son démantèlement complet avant toute discussion politique. La résolution votée à l’ONU reprend intégralement cette ligne : aucune reconstruction, aucune administration palestinienne, aucune transition civile tant que les armes ne sont pas entièrement retirées de Gaza.
Pour Israël, cette formulation représente une victoire stratégique. Depuis des années, Jérusalem tente de convaincre la communauté internationale que toute reconstruction ou initiative politique sans désarmement du Hamas n’est qu’une répétition des erreurs du passé. Le vote de l’ONU inverse cette logique.
Source ONU (vote officiel) : https://press.un.org/en/2025/sc15547.doc.htm
L’élément le plus notable reste toutefois l’absence de veto. Ni la Russie ni la Chine n’ont bloqué la résolution, ce qui indique une convergence rare autour de l’idée que le Hamas ne peut plus être considéré comme un acteur politique légitime. Pour Trump, ce vote “change la donne pour tout le Moyen-Orient”.
Un nouvel organisme mondial : le “Board of Peace”
Dans un second passage particulièrement commenté, Trump annonce que l’ONU a approuvé la création d’un nouveau conseil international baptisé Board of Peace. Selon son message, cette instance sera composée des dirigeants “les plus puissants et influents du monde”. Les noms ne sont pas encore dévoilés, mais la Maison-Blanche affirme que plusieurs pays arabes modérés, dont les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, ont été consultés.
Le président américain assure que cette structure aura pour objectif de “prévenir les guerres, combattre les organisations terroristes mondiales et soutenir les nations qui œuvrent pour la paix réelle”. Un discours qui s’inscrit dans la logique de l’administration Trump : une paix imposée par la puissance, où les États alignés contre l’Iran forment une coalition régionale stable.
Trump a également adressé ses remerciements à une longue liste d’États ayant voté en faveur de son initiative ou ayant soutenu les efforts diplomatiques américains, dont :
– la France, le Royaume-Uni, la Corée du Sud, la Slovénie, l’Algérie, la Grèce, la Guyana, le Pakistan ;
– et parmi les États non membres du Conseil mais impliqués dans les négociations : le Qatar, l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, l’Indonésie, la Turquie et la Jordanie.
Réactions internationales : entre prudence et enthousiasme
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a également salué la décision du Conseil de sécurité. Dans un message sur X, Rubio a affirmé :
« Cette résolution constitue une étape historique vers une Gaza démilitarisée, déradicalisée et stable. Le président Trump réalise un changement réel et mesurable dans la région. »
Du côté israélien, les réactions sont prudentes mais globalement satisfaites. Jérusalem voit dans cette résolution une légitimation internationale de sa campagne militaire contre le Hamas et de sa stratégie pour le “jour d’après”. Le gouvernement souligne également que le texte ne mentionne pas la création d’un État palestinien — un point essentiel rappelé par le Premier ministre Benyamin Netanyahu quelques heures après le vote.
Analyse complémentaire — Reuters :
https://www.reuters.com/world/middle-east/
Le renforcement du bloc pro-américain au Moyen-Orient
L’annonce intervient alors que Trump pousse activement à une normalisation accélérée entre Israël et l’Arabie saoudite. La perspective d’un partenariat stratégique Israël-USA-Arabie saoudite apparaît désormais plus solide, notamment à la lumière de la décision de Washington d’autoriser la vente d’avions F-35 à Riyad (voir sujet n°3). L’approbation du plan à l’ONU ajoute une légitimité supplémentaire à ce réalignement régional, en marginalisant davantage les forces pro-iraniennes.
Ce contexte explique également l’objectif du Board of Peace : fédérer les États prêts à s’opposer aux organisations islamistes armées, et soutenir l’idée que la stabilité régionale passe par une position ferme vis-à -vis du Hamas et du Hezbollah.
Un vote qui rebat les cartes géopolitiques
En un seul vote, l’ONU a validé la vision américaine d’un Moyen-Orient débarrassé du Hamas et fondé sur la coopération sécuritaire. Pour Trump, l’approbation de son plan consacre son rôle comme acteur central du nouvel équilibre régional. Pour Israël, elle représente un tournant majeur : la fin d’une époque où les grandes puissances considéraient le Hamas comme un acteur politique incontournable.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés





