La police israélienne a effectué ce jour une nouvelle perquisition dans le bureau de יפעת תומר‑ירושלמי (Yifat Tomer-Yerushalmi), l’ancienne procureure militaire en chef (פצ״רית), au cœur de l’affaire de la fuite du film du camp שדה תימן. Il s’agit de la deuxième descente policière dans ses locaux depuis le début de l’enquête, selon un article de Ice.co.il. (Ice)
Le bureau d’enquête spécial chargé de l’affaire de la fuite a annoncé avoir saisi de nouveaux documents essentiels à l’instruction. Le matériel s’ajoute aux données extraites récemment de l’iPhone de l’ancienne procureure, retrouvé après avoir été immergé cinq jours en mer : l’appareil a été repêché sur la plage de Herzliya, puis soumis à un examen judiciaire. (ערוץ 7)
Tomer-Yerushalmi avait été placée en détention à domicile, puis hospitalisée pour un surdosage médicamenteux, avant que la police ne décide de ne pas demander immédiatement la prolongation de sa détention. Toutefois, elle demeure soumise à des restrictions strictes. (Kikar HaShabbat)
Le contexte de l’enquête remonte à la diffusion d’un film dans lequel des soldats israéliens apparaissent lors d’un incident au camp de Sde Teyman. L’ex-procureure avait reconnu avoir « autorisé » la diffusion du film, expliquant qu’elle agissait selon elle pour protéger « l’état de droit » à l’armée. (ynet)
Selon Haaretz, le bureau du procureur militaire était depuis plusieurs mois accusé de non-transparence dans le traitement de certains dossiers graves liés aux forces de réserve. L’affaire de la fuite est ainsi devenue un test majeur pour l’indépendance et la crédibilité du système militaire israélien. (Haaretz)
La nouvelle perquisition s’est déroulée en l’absence de demande immédiate de prolongation de la détention de l’ex-procureure. Cette démarche surprend, car l’enquête avait déjà franchi une étape technique importante avec l’extraction des données du téléphone retrouvé. Plusieurs sources affirment que la police attend de passer à la phase d’enquête élargie – notamment l’identification de « partenaires » ou « complices » dans la fuite – avant de formuler une demande formelle de détention prolongée. (ערוץ 7)
Pour l’armée israélienne, cette affaire est d’une importance stratégique : elle touche à la fois à la discipline interne, à l’image internationale et à la capacité de l’État à rester maître de ses procédures même en temps de guerre. Le rôle attendu de la procureure militaire en chef est central pour garantir que les forces armées opèrent dans le cadre du droit — un principe que Tomer-Yerushalmi avait elle-même mis en avant. (ynet)
Des observateurs juridiques commentent que si des inculpations sont retenues, cela pourrait marquer une bifurcation dans la manière dont Israël traite les fuites, la transparence et les responsabilités au niveau militaire le plus élevé. Le fait que l’ancienne procureure elle-même soit visée affirme le message selon lequel aucun officier supérieur n’est hors de portée de la justice.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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