Une nouvelle fonctionnalité de transparence lancée par la plateforme X (anciennement Twitter) a déclenché ce week-end une vague de révélations : des comptes se présentant comme des « habitants de Gaza » ou des « journalistes locaux » se sont avérés être opérés depuis la Nigéria, la Turquie, la Tchéquie, la Suède, le Pakistan et d’autres pays — mais rarement depuis Gaza.
(Source fiable : https://techcrunch.com/ et analyses d’utilisateurs israéliens)
La fonction, qui affiche désormais le lieu d’activité, la date de création du compte et les changements de nom d’utilisateur, a permis à des milliers d’internautes de détecter en quelques heures des manipulations massives. Des comptes ayant diffusé des images de destruction, réclamé des dons ou publié des récits dramatiques se sont révélés totalement frauduleux.
L’un des cas les plus marquants concerne la créatrice du compte @noor_jomaa01, qui se présentait comme habitante de Gaza et avait récolté plus de 42 000 dollars en prétendant soutenir sa « famille dans la bande ». Les analyses ont montré qu’elle tweetait depuis la Nigéria. Les images partagées étaient génériques, souvent récupérées sur Google ou issues d’anciens conflits.
Les utilisateurs israéliens ont mis au jour d’autres impostures. David Oppenheim a révélé que le compte « Real News IL » — l’un des plus virulents dans la propagande anti-israélienne — provenait en fait… de Tchéquie.
Le compte « Israel Violence », attribué à un activiste pro-palestinien, a été localisé en Suède.
Même le célèbre compte militant « Khalisi », présenté comme appartenant à une Européenne progressiste, a été exposé comme opérant depuis le Pakistan.
L’activiste israélienne Ella Kenan, connue pour avoir allumé l’une des torches lors de la cérémonie du 76ᵉ Yom Haatsmaout, a dénoncé la situation :
« Des comptes géants, avec des centaines de milliers d’abonnés en Occident, dont tout le contenu est anti-israélien, proviennent en fait du Pakistan, du Bangladesh ou d’autres “perles du globe”. Et des comptes “de journalistes de Gaza” tweetent depuis la Turquie ou ailleurs, mais certainement pas depuis Gaza. Voilà à quoi ressemble le champ de bataille numérique. Israël a-t-il une doctrine pour y faire face ? (Non). »
Ces révélations mettent en lumière une réalité dangereuse : une grande partie de la guerre informationnelle contre Israël repose sur de faux profils, souvent organisés, qui manipulent l’opinion publique sous couvert d’authenticité.
Des groupes pro-Hamas, des réseaux d’influence étrangers et parfois même des utilisateurs cherchant simplement la visibilité exploitent l’empathie mondiale en se faisant passer pour des civils gazaouis.
La nouvelle fonctionnalité de X ne suffira sans doute pas à stopper entièrement ces opérations, mais elle offre un outil essentiel pour démasquer la manipulation — et rappeler à quel point le conflit israélo-palestinien est devenu, aussi, une guerre numérique mondiale.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés
Â
