Tsahal a confirmé ce mardi que, selon les informations reçues, le Comité international de la Croix-Rouge est actuellement en route vers un point de rencontre dans le centre de la bande de Gaza, où lui sera remis le cercueil d’un otage israélien tombé. Le porte-parole de l’armée, dans un message solennel, a déclaré : « צה »ל מבקש לנהוג ברגישות ולהמתין לזיהוי הרשמי שיינתן תחילה למשפחות החטופים » — « Tsahal demande de faire preuve de sensibilité et d’attendre l’identification officielle, qui sera d’abord communiquée aux familles des otages ». Le communiqué ajoute : « חמאס נדרש לעמוד בהסכם ולבצע את כלל המאמצים הנדרשים כדי להחזיר את החטופים החללים » — « Le Hamas est tenu de respecter l’accord et de fournir tous les efforts nécessaires pour restituer les otages tombés. »
Cette annonce grave intervient dans une atmosphère de tension extrême. Le transfert de dépouilles par le biais de la Croix-Rouge internationale représente l’un des rares mécanismes humanitaires encore fonctionnels dans le chaos de Gaza. Le CICR, en tant qu’organisation neutre, a la capacité de recevoir les dépouilles dans les zones de conflit et de les transférer à Israël dans le respect des Conventions de Genève. Mais même ce cadre minimal est régulièrement violé par le Hamas, qui utilise les corps des soldats israéliens comme monnaie d’échange, outil de pression psychologique et instrument de guerre.
Rôle du CICR – obligations humanitaires :
https://www.icrc.org/fr/war-and-law
Depuis plusieurs mois, Israël réclame le retour des corps de plusieurs otages tombés, dont les dépouilles sont détenues illégalement à Gaza. Le Hamas a été accusé à de nombreuses reprises d’avoir déplacé des corps, dissimulé des informations ou refusé la remise à la Croix-Rouge malgré les accords conclus. Le transfert annoncé aujourd’hui, aussi crucial soit-il, ne dissipe pas le sentiment d’injustice qui habite la société israélienne.
Le principe du retour des soldats, vivants ou tombés, est inscrit au cœur de l’identité nationale. Depuis la création de l’État d’Israël, l’engagement à ne jamais abandonner un soldat au combat constitue un pilier moral, partagé par tous les gouvernements et toutes les familles israéliennes. Les organisations terroristes ont conscience de la force symbolique de ce principe, et exploitent cette vulnérabilité émotionnelle dans le but de diviser, affaiblir ou faire pression.
Conventions de Genève – texte intégral :
https://www.icrc.org/fr/document/les-conventions-de-geneve-de-1949
Tsahal et le Shin Bet rappellent que la démarche actuelle n’est qu’un début. Selon les services de sécurité, plusieurs dépouilles d’otages tombés restent détenues par le Hamas dans des conditions indignes et contraires au droit humanitaire. Les opérations militaires menées dans le nord et le centre de Gaza ont permis de retrouver des fragments d’informations, parfois des objets personnels appartenant à des soldats capturés, mais les organisations terroristes continuent de jouer un jeu de dissimulation.
« Le Hamas doit respecter l’accord », répètent les responsables israéliens. Cet accord, qui avait été conclu sous médiation internationale, prévoit explicitement la transmission par le Hamas de toutes les informations concernant les otages tombés, ainsi que la remise progressive de leurs dépouilles. La réalité sur le terrain est tout autre : chaque remise est un combat diplomatique, chaque transfert nécessite des négociations indirectes, et chaque annonce se fait sous haute tension.
Le transfert à venir doit avoir lieu dans le centre de la bande de Gaza, une zone encore instable où les forces de Tsahal maintiennent une pression militaire constante pour empêcher toute tentative d’attaque. L’armée reste en alerte maximale : le Hamas a déjà violé par le passé des engagements humanitaires en ouvrant le feu lors de rencontres supervisées par la Croix-Rouge. Toute provocation de ce type serait susceptible de déclencher une réponse militaire immédiate.
En Israël, la société attend dans une angoisse silencieuse. Les familles des otages, qui vivent depuis des mois dans une souffrance indescriptible, guettent chaque mise à jour, chaque message, chaque mouvement de la Croix-Rouge. Les responsables militaires ont appelé les médias et le public à faire preuve de retenue et à ne pas diffuser d’informations non vérifiées, rappelant que les proches apprennent souvent les nouvelles en temps réel — parfois par un simple titre de presse ou une notification sur leur téléphone.
Les organisations terroristes continuent, elles, d’utiliser la stratégie de la peur et du chantage psychologique. Le Hamas sait parfaitement que la société israélienne reste profondément attachée au retour des otages. En manipulant ces attentes, l’organisation cherche à apparaître comme un acteur incontournable dans les négociations internationales, tout en se soustrayant à ses obligations humanitaires les plus élémentaires.
Pour Israël, cette situation représente non seulement une bataille diplomatique, mais aussi un test moral. Le gouvernement et Tsahal affirment qu’ils continueront de mobiliser tous les moyens — militaires, politiques et humanitaires — pour ramener tous les otages, vivants ou tombés. Le transfert en cours n’est qu’une étape, et non un aboutissement.
Analyse – Times of Israel sur les otages :
https://www.timesofisrael.com/topic/hostages
La scène qui se déroule aujourd’hui rappelle une fois de plus que, dans sa lutte contre le Hamas, Israël ne défend pas seulement sa sécurité, mais aussi ses valeurs fondamentales. Le retour d’un otage tombé n’est pas seulement un acte humanitaire : c’est un acte de souveraineté, un engagement moral envers ceux qui ont donné leur vie pour protéger l’État, et une preuve que, malgré la barbarie du Hamas, Israël reste fidèle à son identité et à son humanité.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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