Alors que la plupart des otages – vivants comme morts – ont été restitués à Israël dans le cadre des accords successifs, une réalité déchirante demeure : le policier du Yassam, le sergent-major Rani Gouili hy’’d, reste le dernier otage israélien retenu à Gaza. Son corps, kidnappé lors de la barbarie du 7 octobre 2023 à Kibboutz Alumim, n’a toujours pas été ramené. L’autre captif non revenu, le ressortissant thaïlandais Sutadisak Rintalak hy’’d, reste lui aussi entre les mains des organisations terroristes.
Ce week-end, le Premier ministre Benjamin Netanyahou, accompagné du coordinateur des otages et disparus, le brigadier-général (réserve) Gal Hirsch, a téléphoné aux parents de Rani et leur a transmis une mise à jour précise sur les efforts en cours. La conversation, lourde d’émotion, s’est déroulée dans une atmosphère mêlant douleur, ténacité et promesse d’une mission inachevée : ramener leur fils pour l’enterrer en terre d’Israël.
Une promesse personnelle : “Nous le ramènerons”
Selon le communiqué du bureau du Premier ministre, Netanyahou a assuré à Talik et Itzik Gouili, parents du policier tombé au combat, que l’État d’Israël n’a pas relâché la pression — pas pour un jour, pas pour une heure.
« רני הוא החטוף-חלל הישראלי היחיד שמוחזק עדיין בידי ארגוני הטרור בעזה… אנו עושים הכול כדי להשיבו. »
Il a salué la “dignité, la force morale et la noblesse” de la famille Gouili, soulignant que leur comportement, malgré la souffrance, inspire tout un peuple.
L’appel s’est conclu sur une phrase lourde de sens :
“נשיב אותו לקבר ישראל, עד האחרון שבהם.”
Un héros tombé à Alumim
Rani Gouili, sergent-major du Yassam (unité spéciale de la police), est tombé le 7 octobre en combattant les dizaines de terroristes qui ont envahi le Kibboutz Alumim. Son corps a ensuite été emporté dans la bande de Gaza, où il est encore retenu comme “carte de pression” par les organisations terroristes, principalement le Hamas et le Jihad islamique.
Les forces israéliennes ont déjà récupéré 95 % des restes des otages, vivants comme morts. Mais deux corps manquent — celui de Rani, et celui de l’ouvrier thaïlandais Sutadisak Rintalak, dont la famille suit de près l’évolution des négociations.
Netanyahou a également contacté l’ambassadeur de Thaïlande en Israël pour lui assurer que la mission concernant Rintalak hy’’d est active et prioritaire.
Une famille debout, symbole d’un pays meurtri
La famille Gouili, très respectée dans la communauté policière et dans le sud du pays, a réaffirmé après l’entretien :
« אנחנו יודעים שהמדינה לא מוותרת על רני… מקווים שיחזור במהרה. »
Dans un pays où chaque foyer connaît un soldat, un policier ou un habitant touché par la guerre, l’histoire de Rani résonne comme un rappel brutal : tant que tous ne sont pas rentrés, la guerre – psychologique, diplomatique, opérationnelle – n’est pas terminée.
Les organisations terroristes tentent de marchander, Israël refuse
Le Hamas a tenté à plusieurs reprises d’utiliser les corps des otages pour :
- ralentir la mise en œuvre de la phase 2 de l’accord international ;
- poser de nouvelles conditions dans les négociations au Caire ;
- gagner du temps face à la pression militaire et diplomatique.
Un haut responsable sécuritaire le résume ainsi :
« כל עוד נשאר חלל – החמאס יחפש לסחוט. »
Israël refuse catégoriquement cette dynamique : les corps ne serviront ni de levier, ni de monnaie d’échange.
Le lien avec la phase 2 de l’accord : un “prétexte” dénoncé par le Qatar
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Majed al-Ansari, a déclaré hier que “ישראל לא יכולה לעכב את השלב השני בגלל שתי הגופות”, affirmant que leur récupération est “difficile mais en cours par les Palestiniens”.
Ces propos, largement critiqués en Israël, ont été interprétés comme une tentative d’alléger la pression sur le Hamas.
Pour la famille Gouili, entendre que le corps de leur fils devient un “détail technique” est une souffrance supplémentaire.
Une mission nationale, morale et identitaire
Dans la société israélienne, ramener les soldats tombés constitue un pilier moral, presque sacré.
Du capitaine Hadar Goldin hy’’d au sergent Oron Shaul hy’’d, l’État d’Israël a consacré :
- des années d’opérations,
- des négociations complexes,
- des pressions internationales,
pour restituer les dépouilles de ses fils.
Rani Gouili s’inscrit dans cette même promesse nationale :
aucun soldat, aucun policier, aucun citoyen ne sera laissé derrière.
Le rôle de Gal Hirsch : coordination dense et opérations silencieuses
Le brigadier-général (réserve) Gal Hirsch, coordinateur des otages et disparus, a participé à l’appel.
Son équipe travaille :
- avec le Shin Bet,
- avec le Mossad,
- avec les forces de Tsahal présentes à Gaza,
- avec les interlocuteurs égyptiens, qataris et américains.
Une source sécuritaire précise :
« חלק גדול מהמאמצים נעשה בשקט – אוספים מודיעין יום ולילה. »
Le retour de Rani repose aujourd’hui sur trois axes :
- opérations de renseignement militaire à Rafah et Khan Younès ;
- pression diplomatique constante sur les médiateurs ;
- garantie que la phase 2 n’avance pas בלי להשלים את המשימה.
La douleur des familles des otages : un combat qui ne s’arrête jamais
Le cas de Rani est aujourd’hui un symbole national :
- de la douleur infinie du 7 octobre ;
- de la responsabilité sacrée de ramener tous les otages ;
- de la résilience de familles qui ne lâchent rien.
Chaque mise à jour, chaque rumeur, chaque réunion à la Knesset fait revivre la plaie.
Mais la famille Gouili continue de porter un message clair :
“רני יישוב, ואנחנו מחכים לו.”
L’ultime devoir d’un État envers ses enfants
Tant que Rani Gouili hy’’ד ne sera pas revenu — tant que Sutadisak Rintalak hy’’ד ne sera pas enterré dans son pays — Israël restera engagé dans cette dette morale ultime.
Les mots du Premier ministre aux parents résument l’état d’esprit du pays :
“מדינת ישראל מחויבת להחזיר את כל החטופים — עד האחרון שבהם.”
Ce dernier otage n’est pas une statistique, ni une “variable technique” dans les négociations.
Il est un fils d’Israël. Un héros. Une responsabilité nationale.
Et Israël ne lâchera pas.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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