L’exigence américaine a créé une onde de choc diplomatique à Beyrouth. Moins de 48 heures après la frappe israélienne qui a éliminé le haut commandant du Hezbollah Haïtham Tabatabai dans le quartier de Haret Hreik, Washington a officiellement demandé au gouvernement libanais de restituer un missile GBU-39/B de fabrication américaine — un projectile de haute précision qui, selon les images de la scène, n’a pas explosé.
(Source : Maariv – https://www.maariv.co.il)
Le missile, retrouvé intact dans les décombres après l’opération de l’armée de l’air israélienne, représente une menace stratégique pour les États-Unis : la technologie du GBU-39/B — un des armements occidentaux les plus sophistiqués — pourrait être analysée, copiée ou exploitée par des puissances adverses. À Washington, l’inquiétude est claire : si l’engin tombe entre les mains du Hezbollah, celui-ci pourrait en transférer les composants sensibles à l’Iran. Pire encore, l’administration se dit préoccupée par un éventuel transfert à la Russie, engagée dans une rivalité technologique directe avec les États-Unis sur plusieurs théâtres de guerre.
La demande américaine arrive à un moment particulièrement fragile pour le Liban, profondément divisé par l’escalade militaire dans le sud. Selon le rapport publié par Maariv, les services de sécurité libanais se trouvent désormais dans une situation délicate : rendre le missile aux États-Unis pourrait être perçu comme une atteinte directe à la souveraineté libanaise, mais le conserver — ou le laisser tomber entre les mains du Hezbollah — placerait Beyrouth dans une confrontation frontale avec Washington.
Le Hezbollah, pour sa part, devrait s’opposer fermement à toute restitution. Le mouvement chiite voit dans cet épisode une occasion de dénoncer ce qu’il appelle l’« ingérence américano-israélienne » au Liban. Ses médias proches s’apprêtent déjà à présenter l’affaire comme une preuve supplémentaire que Washington et Jérusalem coordonnent étroitement leurs opérations militaires contre lui.
La frappe israélienne qui a éliminé Tabatabai reste l’une des plus marquantes de ces derniers mois. L’opération, menée avec des avions furtifs de Tsahal, a visé en plein cœur de la banlieue sud de Beyrouth — un bastion historique du Hezbollah. Quelques heures après l’attaque, les réseaux sociaux libanais montraient des images du site éventré et d’un cylindre métallique intact : le missile GBU-39/B, identifiable immédiatement par les analystes militaires.
Dans ce climat de tension extrême, les diplomates américains ont fait parvenir à Beyrouth une demande claire : récupérer le missile avant qu’il ne soit déplacé, dissimulé ou étudié. Le message a provoqué un débat interne au sein du gouvernement libanais, partagé entre la crainte de représailles américaines et la peur d’affronter le Hezbollah.
Pour Israël, l’épisode illustre à nouveau l’ampleur de la confrontation clandestine menée contre l’influence iranienne depuis le Liban. La mort de Tabatabai — figure majeure de la chaîne de commandement du Hezbollah — marque un coup sévère porté à l’organisation, mais elle renforce aussi les risques d’escalade dans le nord.
En toile de fond, la question du missile intact symbolise un affrontement beaucoup plus vaste : un bras de fer technologique et stratégique entre les États-Unis, l’Iran et, potentiellement, la Russie. Si l’engin venait à être démonté ou étudié, une partie des capacités militaires occidentales pourrait être exposée. Pour Washington, cet enjeu dépasse largement la seule scène libanaise.
Dans les prochains jours, la question centrale sera de savoir si Beyrouth acceptera ou non la demande américaine. Entre pressions contradictoires, menaces directes et équilibres internes fragiles, le Liban se retrouve — une fois de plus — au cœur d’une bataille géopolitique qui le dépasse. Et pour Israël, ce nouvel épisode rappelle à quel point la maîtrise militaire du Hezbollah reste une priorité stratégique absolue.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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