Huit cent soixante-huit jours après le massacre du 7 octobre, l’histoire de Rani (Ran) Goïli ז״ל continue de hanter Israël. Policier de l’unité YASAM, blessé mais déterminé à combattre jusqu’au bout, Goïli est considéré comme le dernier soldat israélien dont le corps est toujours aux mains du Hamas. Ce soir, de nouveaux documents vidéo — filmés par les terroristes eux-mêmes — révèlent pour la première fois les dernières minutes du combat héroïque qu’il a mené à proximité du kibboutz Alumim.
Ces images, exclusives, montrent un combat presque irréel : sept policiers israéliens face à plusieurs dizaines de terroristes lourdement armés, dans une bataille que tous les paramètres militaires définiraient comme impossible. Mais pour Rani Goïli et ses camarades, renoncer n’a jamais été une option.
Blessé, il sauve des dizaines de civils à la rave Nova
Au lever du jour ce 7 octobre, Goïli — déjà touché à l’épaule — participe à l’évacuation et au sauvetage de dizaines de jeunes fuyant la rave Nova. Malgré la douleur, malgré le chaos, il continue de combattre, guidé uniquement par son sens du devoir.
Quelques heures plus tard, il rejoint un petit groupe de policiers qui tente de stopper des vagues de terroristes pénétrant dans la zone du kibboutz Alumim. Les vidéos capturées par les terroristes documentent la brutalité de l’assaut et l’acharnement des combattants israéliens, encerclés mais inflexibles.
Une charge suicidaire… devenue héroïque
Quand les tirs deviennent trop intenses et qu’il devient clair que les terroristes affluent de toutes parts, Rani prend une décision qui change le cours du combat. Il grimpe sur la jeep d’un soldat de Tsahal et lui crie de foncer en direction des terroristes, afin de briser la ligne ennemie.
Les images montrent le véhicule fonçant droit vers les assaillants, écrasant deux terroristes tandis que d’autres tirent de tous côtés. Le véhicule est perforé par les balles. L’un des tirs atteint Rani à la jambe, déjà affaibli par sa blessure à l’épaule.
Conscient qu’il ne peut plus rester dans le véhicule, il en descend péniblement et se réfugie derrière un arbre, déterminé à continuer le combat.
Il continue de tirer malgré les blessures
Pleinement conscient du danger imminent, Rani ouvre le feu sur les terroristes à travers les branches, transmettant constamment à la radio la position des assaillants qui se rapprochent. Chaque balle est tirée pour protéger ses camarades, pour ralentir l’avancée ennemie, pour gagner quelques secondes qui pourraient sauver des vies.
Pendant près d’une heure, il continue de repousser les terroristes — seul, blessé, mais acharné.
Selon les membres de son unité interrogés, Goïli aurait pu fuir à plusieurs reprises. Il aurait pu se cacher, il aurait pu s’allonger et attendre des renforts. Mais il choisit de rester en première ligne, pour couvrir ses camarades et défendre les civils qui se trouvaient encore dans la zone.
La capture et l’assassinat
Finalement, à bout de forces, encerclé et incapable de se déplacer rapidement, Rani est surpris par un groupe de terroristes. Les vidéos montrent les silhouettes armées convergeant vers son abri. Il est capturé vivant, assassiné, puis son corps emporté dans la bande de Gaza.
Il devient ainsi le dernier Israélien dont le corps demeure aux mains du Hamas, un symbole tragique de la brutalité du 7 octobre.
Un héros parmi d’autres, mais un symbole unique
Rani Goïli n’est pas le seul policier tombé ce jour-là . Deux de ses compagnons d’unité, Ouriël Avraham ז״ל et Aleks Bodovski ז״ל, sont également tombés en combattant. Ensemble, ils ont bloqué pendant de longues minutes une avancée terroriste qui aurait pu mener à un massacre encore plus meurtrier dans la région d’Alumim.
Alors que de nombreuses critiques ont été exprimées ces derniers mois sur la préparation et la réaction de la police le matin du 7 octobre, le combat de Goïli et de ses camarades rappelle la vérité fondamentale que les vidéos ne peuvent contredire : des dizaines de policiers, souvent isolés, ont livré des combats désespérés pour sauver des civils et des soldats, au prix de leur vie.
Un appel Ă ramener Rani Ă la maison
Pour la famille Goïli, pour ses camarades, et pour l’État d’Israël tout entier, la publication de ces vidéos renforce une exigence simple, légitime et profondément morale : ramener Rani à la maison.
Même sans vie, il mérite une sépulture en Israël, entouré des siens, honoré comme un héros qui a choisi de se battre jusqu’à son dernier souffle.
Il restera l’un des visages les plus marquants du 7 octobre : celui d’un homme blessé, mais déterminé à charger, tirer, protéger, et se sacrifier pour d’autres.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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