Des drones hostiles dans le ciel européen : la France en abat cinq, un appareil transportant Zelensky frôle la catastrophe

L’Europe fait face à une multiplication inquiétante de drones hostiles ou non identifiés survolant des installations sensibles. La ministre française des Armées, Catherine Vautrin, a confirmé que l’armée française avait abattu jeudi cinq drones au-dessus de la base navale de Brest, site hautement stratégique abritant les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins. Les appareils ont été détectés au-dessus du secteur d’Île-Longue, péninsule fortifiée au large de la Bretagne où stationnent les quatre SNLE de la Marine nationale. Selon la ministre, l’origine des drones demeure inconnue et une enquête a été ouverte.

Le bataillon de fusiliers marins chargé de la protection du site a lancé une opération spéciale pour localiser et neutraliser les appareils. Le parquet militaire a indiqué que les forces avaient utilisé des systèmes de brouillage, et non de l’armement conventionnel, afin de neutraliser les engins sans risque pour les infrastructures sensibles. Des survols similaires ont déjà été enregistrés autour de zones militaires en novembre, alimentant les inquiétudes sur une campagne de reconnaissance ou de déstabilisation.

Au même moment, un autre incident a été signalé en Irlande : la police nationale enquête sur un drone qui a frôlé de près l’avion du président ukrainien Volodymyr Zelensky lors de son atterrissage à Dublin lundi. Plusieurs responsables irlandais, dont le Premier ministre Micheál Martin, ont été brièvement informés de la situation et le sujet sera discuté au Conseil national de sécurité. La police criminelle spécialisée (SDU) coordonne l’enquête avec les forces de défense irlandaises et des partenaires européens, tandis que Dublin affirme observer “une hausse significative des activités suspectes impliquant des drones depuis le début de la guerre en Ukraine”. Interrogé sur une possible implication de la Russie, le chef du gouvernement a refusé d’accuser qui que ce soit avant d’avoir une évaluation complète.

Face à ces incidents répétés, plusieurs pays européens accélèrent leurs dispositifs anti-drones. L’Allemagne a annoncé la création d’une unité fédérale spécialisée de 130 agents, rattachée à la police nationale, et chargée de détecter, neutraliser ou intercepter des drones menaçants. Le ministre de l’Intérieur, Alexander Dobrindt, a précisé que plus de 100 millions d’euros avaient été alloués cette année et l’an prochain pour développer des capteurs avancés, des brouilleurs et des systèmes de neutralisation, afin de protéger sites militaires, infrastructures critiques et espaces aériens urbains.

Les Pays-Bas ont pour leur part signé un contrat pour l’acquisition de 100 radars spécialisés produits par la société néerlandaise Robin Radar. Ces systèmes permettront de détecter plus rapidement les intrusions de drones au-dessus des bases aériennes et des installations stratégiques du pays. Le ministère de la Défense à Amsterdam a indiqué que les premières unités seraient livrées dans les semaines à venir, l’ensemble du programme devant être opérationnel d’ici 2026.

Ces incidents, étalés sur plusieurs pays et visant des infrastructures critiques, montrent la difficulté croissante de l’Europe à protéger son espace aérien face à des appareils bon marché, faciles à manœuvrer et difficiles à attribuer. L’augmentation simultanée des alertes en France, en Irlande, en Allemagne et aux Pays-Bas nourrit les inquiétudes des services de sécurité, particulièrement dans un contexte de guerre en Ukraine et de tensions stratégiques avec la Russie.

Sources 

 

Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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