Israël prévient : sans restitution du dernier soldat tombé, aucune avancée dans l’accord de cessez-le-feu

La colère est montée d’un cran au sein de l’establishment sécuritaire israélien après l’annonce du Jihad islamique selon laquelle l’organisation terroriste aurait « remis tous les otages en sa possession ». Une déclaration jugée mensongère et provocatrice, alors qu’un soldat tombé, Rani Gouili hy’’d, reste toujours retenu à Gaza. Pour Israël, il est clair que les groupes terroristes, y compris le Hamas, savent parfaitement où se trouve sa dépouille et disposent des moyens de la restituer s’ils le décidaient réellement. Cette divergence fondamentale a conduit Jérusalem à transmettre un message ferme aux médiateurs, par l’intermédiaire du coordinateur des otages et disparus, Gal Hirsch : aucune progression dans l’accord de cessez-le-feu ne sera possible tant que le corps de Rani ne sera pas rendu.

Selon les responsables israéliens, la frustration est immense. Après des mois de négociations fragiles et de contacts indirects, l’annonce du Jihad islamique a été perçue comme une tentative de manipulation destinée à échapper à ses responsabilités. Des officiers impliqués dans la gestion du dossier disent avoir littéralement « perdu leur calme » face à un message qualifié de cynique et inacceptable. Ils soulignent que, contrairement à ce qu’affirment les terroristes, plusieurs éléments opérationnels indiquent clairement que des membres du Jihad islamique détiennent des informations précises sur l’emplacement exact de la dépouille.

Cette tension survient au moment même où les recherches sur le terrain ont repris dans certaines zones de la bande de Gaza. Israël insiste toutefois sur un point : il ne s’agit pas pour le Hamas de « chercher », mais bien de décider de restituer ce qui doit l’être. Pour Jérusalem, la question n’est ni technique ni logistique, mais politique et stratégique. La restitution du soldat tombé est considérée comme une condition indispensable à la poursuite de toute discussion sur la mise en œuvre des prochaines étapes de l’accord.

Gal Hirsch, dont le rôle consiste à coordonner l’ensemble des dossiers d’otages et disparus, a réitéré le message sans ambiguïté : Israël ne laissera pas passer cet épisode sous silence et ne consentira aucune concession sans la restitution de Rani Gouili. Selon ses mots, il s’agit d’un « enjeu d’envergure majeure », déterminant pour la crédibilité de tout accord futur. Au sein du gouvernement comme dans les rangs de Tsahal, la conviction est partagée : céder sur ce point reviendrait à affaiblir la position israélienne et à encourager des tactiques similaires dans les conflits à venir.

La fermeté israélienne est également motivée par la dimension morale et nationale attachée à la restitution des soldats tombés au combat. La société israélienne considère comme un devoir absolu le retour des corps, afin qu’ils soient inhumés selon la tradition juive et aux côtés de leurs frères d’armes. La position de l’État reflète cet engagement : aucune avancée diplomatique significative n’est envisageable tant que le dernier soldat retenu à Gaza ne sera pas ramené.

Cette nouvelle confrontation avec les organisations terroristes de Gaza, sur fond de négociations délicates et de pressions internationales, souligne encore une fois l’écart profond entre la rhétorique du Hamas et du Jihad islamique et leurs intentions réelles. Pour Israël, une chose est désormais certaine : sans restitution du dernier soldat, aucun « prochain chapitre » de l’accord n’existera.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés