La phase B débutera dans les prochaines semaines : en Israël, on s’inquiète du manque de coordination avec les Américains

Les États-Unis souhaitent avancer vers la phase suivante de l’accord visant à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza. Toutefois, l’administration américaine garde ses cartes près de la poitrine et ne partage pas avec Israël ni le calendrier précis ni l’identité des pays qui composeront la force multinationale appelée à opérer à Gaza. La porte-parole de la Maison-Blanche a déclaré : « Nous informerons lorsqu’il y aura quelque chose à annoncer ».

Les États-Unis s’apprêtent à lancer prochainement la transition vers la phase B du cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Cette phase implique un nouveau retrait de Tsahal, l’augmentation de l’aide humanitaire ainsi que la mise en place d’une administration temporaire assurée par une force multinationale. Ce jeudi soir, dans l’édition centrale du journal télévisé, il a été révélé qu’en Israël, des inquiétudes grandissent face au fait que l’administration américaine ne transmet pas aux autorités israéliennes les détails de cette phase.

À Jérusalem, on comprend que Washington entend entamer la phase B de l’accord, destinée à la reconstruction de la bande de Gaza, dans les semaines à venir. Toutefois, les États-Unis ne communiquent ni sur le calendrier précis ni sur l’identité des États qui participeront à la force multinationale appelée à intervenir sur le terrain.

Cette force devrait commencer à opérer de manière limitée, avant d’être progressivement renforcée. Son déploiement est prévu dans plusieurs zones, d’abord dans le sud de la bande de Gaza, puis dans d’autres secteurs. Les zones où la force sera présente seront définies comme des « zones vertes », considérées comme sûres pour l’installation de la population civile.

La force multinationale devra mettre en place des infrastructures permettant l’installation de camps sous tentes, fournir de l’eau, de la nourriture et une aide médicale, et sera également chargée du tri et du filtrage de la population palestinienne transférée vers ces zones.

Interrogée ce soir sur les démarches entreprises par l’administration américaine afin de faire progresser les parties vers la deuxième phase de l’accord, la porte-parole de la Maison-Blanche a indiqué que les discussions concernant la force multinationale se déroulent en coulisses. « La Maison-Blanche informera lorsqu’elle estimera qu’il y a des éléments à communiquer », a-t-elle déclaré.

Du point de vue américain, la mise en place de cette force multinationale se déroule parallèlement aux efforts visant à rapatrier en Israël le dernier otage décédé encore retenu à Gaza, Ran Gouili. L’administration américaine ne considère pas l’absence de restitution de sa dépouille comme un obstacle au passage à la phase suivante. En revanche, en Israël, les autorités insistent sur le fait qu’il ne doit pas y avoir de transition vers la phase B tant que Ran n’aura pas été ramené.

Plus tôt dans la journée, des responsables sécuritaires israéliens ont confirmé que des pistes sérieuses ont récemment été identifiées concernant le lieu d’inhumation de Ran Gouili. Des vérifications préliminaires ont été lancées ces derniers jours dans les zones concernées. Le secteur examiné est lié à l’organisation du Jihad islamique, dont des membres auraient enlevé Ran lors de l’attaque du 7 octobre.

Selon les évaluations israéliennes, les membres du Jihad islamique qui auraient enterré Ran seraient toujours en vie. En Israël, on estime que si le Hamas montre une réelle volonté de restituer Ran, il sera possible d’interroger ces membres du Jihad islamique afin d’obtenir des informations précises sur le lieu de sa sépulture.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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