Un commando des forces armées américaines a mené le mois dernier une opération maritime exceptionnelle dans l’océan Indien, en interceptant un navire transportant un chargement militaire en provenance de Chine et destiné à l’Iran. Selon une révélation du Wall Street Journal publiée dans la nuit de vendredi à samedi, l’opération visait à entraver les efforts de Téhéran pour reconstituer son programme de missiles balistiques, sévèrement affecté lors de la guerre récente avec Israël. Il s’agit de la première saisie confirmée depuis plusieurs années d’un transfert militaire chinois à destination de la République islamique.
D’après des responsables américains cités par le quotidien économique, le navire a été localisé à plusieurs centaines de kilomètres des côtes du Sri Lanka. Des forces spéciales américaines sont montées à bord, ont procédé à la saisie du matériel, puis ont autorisé le bâtiment à reprendre sa route. L’opération aurait été préparée sur la base d’un suivi de renseignement prolongé, démontrant que Washington disposait d’informations précises sur la nature et la destination finale de la cargaison.
Selon un haut responsable américain, le chargement intercepté comprenait des composants dits « à double usage », susceptibles d’être employés à des fins civiles mais également militaires. Ces éléments étaient destinés à des sociétés iraniennes impliquées dans le projet balistique du régime. Après leur saisie, les composants auraient été détruits afin d’empêcher toute récupération ou réutilisation.
Un autre responsable américain, ainsi qu’une source directement informée de l’opération, ont confirmé que les services de renseignement américains avaient établi que la cargaison était destinée à des entreprises spécialisées dans l’approvisionnement de pièces critiques pour le programme de missiles iranien. Cette opération s’inscrit dans une série d’actions menées par les États-Unis pour freiner les capacités militaires de l’Iran, dans un contexte de tensions régionales persistantes.
La révélation intervient quelques jours seulement après l’annonce par Washington de la saisie d’un pétrolier au large du Venezuela, également destiné à l’Iran. Parallèlement, les médias iraniens ont rapporté que les forces de sécurité du régime avaient intercepté un navire transportant environ six millions de barils de pétrole dans le golfe d’Oman, illustrant l’intensification des opérations maritimes liées aux sanctions et aux flux stratégiques.
Cette interception renforce les inquiétudes américaines et occidentales concernant le rôle croissant de la Chine dans le soutien indirect au réarmement iranien. Plusieurs rapports récents indiquent que Pékin fournirait à Téhéran des matières premières essentielles à la production de missiles balistiques. Peu avant le déclenchement de la guerre entre Israël et l’Iran, le Wall Street Journal avait déjà révélé que la République islamique avait commandé à la Chine plusieurs milliers de tonnes de matériaux pouvant permettre la fabrication de jusqu’à 800 missiles balistiques.
Parmi ces matériaux figure notamment le perchlorate d’ammonium, un oxydant clé utilisé dans le carburant solide des missiles balistiques. Des sources de renseignement occidentales ont confirmé à CNN que ces substances avaient été livrées à l’Iran à plusieurs reprises au cours de l’année écoulée, malgré le rétablissement des sanctions onusiennes censées empêcher ce type de transferts. Plusieurs navires en provenance de Chine ont ainsi été identifiés accostant au port iranien de Bandar Abbas avec des cargaisons sensibles.
Des responsables iraniens ont reconnu ces dernières semaines que Téhéran intensifiait ses efforts pour reconstituer son stock de missiles balistiques, invoquant la crainte d’un nouvel affrontement avec Israël. Dans ce contexte, l’opération américaine en mer apparaît comme un signal clair adressé à la fois à l’Iran et à la Chine, indiquant que Washington est prêt à agir de manière directe pour bloquer toute tentative de renforcement militaire susceptible de déstabiliser davantage le Moyen-Orient.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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