Un mois seulement après l’opération israélienne « Avec la force du lion », de nouvelles informations préoccupantes émergent sur les efforts accélérés de l’Iran pour rétablir ses capacités militaires stratégiques. Selon plusieurs rapports internationaux concordants, la Chine apporterait une aide directe à l’Iran pour la reconstruction de son programme de missiles balistiques, franchissant ainsi un seuil sensible dans l’axe Pékin–Téhéran. En Israël, ces révélations ont conduit à la tenue d’un débat sécuritaire classifié au cœur de la Kirya, à Tel-Aviv, siège de l’état-major.
D’après les services de renseignement israéliens, l’Iran a engagé un processus méthodique de remise à niveau de ses infrastructures militaires, lourdement endommagées lors de l’opération israélienne. Cette campagne avait visé en priorité les systèmes de défense aérienne iraniens, ouvrant une liberté d’action inédite à l’aviation israélienne. Les frappes avaient entraîné des dégâts majeurs sur des bases aériennes, des installations pétrolières, des complexes militaires sensibles, mais aussi sur des éléments clés du programme nucléaire et sur plusieurs composantes du projet balistique iranien, incluant l’élimination de scientifiques et de cadres des Gardiens de la Révolution.
Or, selon les nouvelles évaluations, l’Iran concentre désormais ses efforts sur la capacité missile, considérée comme l’outil central de dissuasion et de projection de puissance face à Israël. Depuis ces derniers jours, Téhéran a lancé un vaste exercice militaire incluant des tirs de missiles depuis cinq bases précédemment touchées par les frappes israéliennes. Ce signal opérationnel est interprété à Jérusalem comme une démonstration volontaire, destinée à prouver que la capacité balistique iranienne reste fonctionnelle malgré les coups reçus.
Au centre de cette reconstruction se trouve un élément technique crucial : les systèmes de production du carburant pour missiles balistiques. Les évaluations initiales en Israël estimaient que la destruction des mélangeurs industriels spécialisés avait repoussé le programme iranien de plusieurs années. Toutefois, les dernières informations indiquent que l’Iran parvient à restaurer partiellement ces capacités, notamment grâce à une assistance technologique indirecte venue de Chine. Si Téhéran n’aurait pas encore acquis de nouveaux mélangeurs complets, il compenserait par des solutions alternatives permettant une reprise graduelle de la production.
La position de Pékin demeure volontairement ambiguë. Officiellement, la Chine n’a pas condamné l’opération israélienne mais s’est empressée d’affirmer qu’elle ne soutenait pas militairement l’Iran. Dans les faits, les services occidentaux estiment que l’aide chinoise passe par des transferts technologiques, des conseils industriels et des canaux commerciaux opaques, sans engagement militaire direct. La Russie est également identifiée comme un acteur périphérique, mais ni Moscou ni Pékin ne semblent disposés à assumer un affrontement ouvert avec la communauté internationale pour le seul bénéfice iranien.
À Jérusalem, la gravité de la situation a conduit à un débat de haut niveau impliquant les principaux responsables sécuritaires et politiques. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a tenu à adresser un message public sans équivoque. Interrogé sur l’intensification des exercices iraniens et sur la perspective d’une nouvelle escalade, il a déclaré :
« Nous savons que l’Iran mène des exercices ces derniers temps. Nous suivons cela de près et nous prenons toutes les mesures nécessaires. Je veux transmettre un message clair à l’Iran : toute action contre Israël recevra une réponse extrêmement sévère. »
Cette déclaration s’inscrit dans un contexte diplomatique plus large, alors que tous les regards sont désormais tournés vers une rencontre stratégique attendue entre Netanyahou et le président américain Donald Trump. Cette rencontre pourrait déboucher sur des décisions majeures concernant la coordination israélo-américaine face à l’Iran, tant sur le plan militaire que diplomatique. Les discussions devraient également porter sur le rôle croissant de la Chine au Moyen-Orient et sur les limites que Washington entend fixer à son implication indirecte dans les programmes militaires iraniens.
Pour les analystes israéliens, l’enjeu dépasse largement le seul dossier iranien. La coopération sino-iranienne, même partielle, constitue un défi stratégique global, susceptible de redessiner les équilibres régionaux. Elle pose la question de la capacité d’Israël à maintenir sa supériorité technologique face à des adversaires soutenus, même discrètement, par des puissances mondiales.
En coulisses, Tsahal et les services de renseignement poursuivent leurs préparatifs, conscients que la phase actuelle est une course contre la montre. Si l’Iran parvient à restaurer pleinement sa capacité balistique, le seuil de dissuasion régionale pourrait être profondément modifié. Pour Israël, le message est clair : la vigilance reste maximale et toutes les options demeurent sur la table.
Iran, Chine, programme de missiles balistiques, sécurité israélienne, Benjamin Netanyahou, Kirya Tel-Aviv, coopération militaire sino-iranienne, Moyen-Orient, dissuasion stratégique
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés






