Trump a annoncé : les États-Unis ont frappé des cibles de Daech au Nigeria

Le président des États-Unis Donald Trump a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi que l’armée américaine avait mené des frappes contre des cibles de l’organisation terroriste État islamique (Daech) dans le nord-ouest du Nigeria. Selon la déclaration présidentielle, l’opération a été conduite sur instruction directe de la Maison-Blanche et a visé plusieurs positions identifiées comme appartenant à des cellules actives de Daech, impliquées, d’après Washington, dans des attaques contre des civils chrétiens dans la région.

Dans un message publié sur ses réseaux, Donald Trump a affirmé que le Département de la Défense avait exécuté « une série de frappes précises et puissantes », ajoutant que les terroristes visés « ont payé le prix fort ». Un responsable américain cité par l’agence Reuters a précisé que les frappes avaient été menées à la demande des autorités nigérianes et qu’un nombre significatif de combattants de Daech avait été neutralisé. Ces déclarations s’inscrivent dans une série d’opérations militaires américaines conduites au cours de l’année écoulée dans plusieurs zones instables, notamment en Somalie, en Syrie, en Irak et au Yémen.

Selon les autorités américaines, l’opération au Nigeria visait spécifiquement des éléments de la branche régionale de Daech, connue sous le nom de Province de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Ce groupe est actif depuis plusieurs années dans le bassin du lac Tchad et dans certaines zones du nord du pays, profitant de la faiblesse des infrastructures étatiques et de la porosité des frontières. Washington affirme que ces cellules seraient responsables d’attaques ciblées contre des villages chrétiens, des enlèvements et des massacres de civils.

Donald Trump a souligné que les États-Unis ne toléreraient pas la poursuite de violences qu’il a qualifiées de « terrorisme islamiste extrême ». Il a rappelé avoir adressé des avertissements répétés à Daech au cours des semaines précédentes, menaçant d’une réponse militaire si les exactions se poursuivaient. « Sous mon commandement, l’Amérique ne laissera pas le terrorisme prospérer », a-t-il déclaré, ajoutant que l’armée américaine demeurait prête à intervenir chaque fois que des intérêts vitaux ou des populations innocentes étaient menacés.

La frappe intervient après plusieurs semaines de tensions diplomatiques entre Washington et Abuja. Le président nigérian Bola Ahmed Tinubu avait récemment rejeté les accusations américaines évoquant une politique de persécution religieuse, affirmant que le Nigeria restait engagé en faveur de la liberté de culte et de la protection de tous ses citoyens, quelle que soit leur confession. Le gouvernement nigérian soutient que les violences touchent indistinctement chrétiens et musulmans, et qu’elles relèvent avant tout d’une crise sécuritaire complexe mêlant terrorisme, banditisme et conflits communautaires.

Les autorités nigérianes ont néanmoins confirmé leur coopération sécuritaire avec les États-Unis et leurs partenaires occidentaux. Le Nigeria fait face depuis plus d’une décennie à une insurrection sanglante menée à l’origine par Boko Haram, puis par des factions dissidentes affiliées à Daech. Ces groupes exploitent les tensions locales, la pauvreté et l’instabilité régionale pour recruter et étendre leur influence, malgré les opérations militaires conjointes menées par l’armée nigériane et les forces de la région.

Cette opération au Nigeria s’inscrit également dans une stratégie plus large de Washington visant à maintenir une pression constante sur Daech à l’échelle mondiale. La semaine précédente, l’armée américaine avait déjà frappé des positions de l’organisation en Syrie dans le cadre d’une opération baptisée « Œil du Faucon », en représailles à une attaque ayant coûté la vie à des soldats américains et à un interprète local. Selon le Commandement central américain, ces frappes avaient impliqué des avions de chasse, dont des F-16, et des munitions de précision.

Sur le plan international, l’annonce de Trump a suscité des réactions contrastées. Certains responsables occidentaux ont salué une action déterminée contre un groupe terroriste toujours actif, tandis que des organisations de défense des droits humains ont appelé à la prudence, rappelant les risques de victimes civiles et l’importance de la transparence sur les opérations militaires. À Abuja, le gouvernement nigérian a réaffirmé sa volonté de coopérer avec ses partenaires tout en insistant sur le respect de sa souveraineté nationale.

Dans un contexte sécuritaire régional déjà fragile, ces frappes américaines relancent le débat sur l’efficacité à long terme des interventions militaires étrangères face aux causes profondes du terrorisme en Afrique de l’Ouest. Si Washington affirme avoir infligé un coup sévère à Daech au Nigeria, de nombreux analystes soulignent que seule une combinaison de sécurité, de développement économique et de réconciliation communautaire permettra de réduire durablement la menace.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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