L’ancien ministre et héros de la guerre de Kippour, Avigdor Kahalani, a provoqué une vive polémique en appelant à une action radicale contre les camps de réfugiés palestiniens en Judée-Samarie. S’exprimant dans l’émission radiophonique « Sharon et Uri » sur Kan News, Kahalani a affirmé que l’État d’Israël avait choisi, depuis des années, de ne pas faire face sérieusement au phénomène des séjours illégaux en provenance de Judée-Samarie, une situation qu’il estime être à l’origine de nombreuses attaques meurtrières.
Les propos de Kahalani interviennent au lendemain d’un attentat dans le nord d’Israël, au cours duquel deux civils israéliens ont été assassinés : Aviv Maor, âgée de 19 ans, et Samson Mordechai, âgé de 69 ans. Selon les autorités, l’attaque a été perpétrée par un Palestinien en situation illégale originaire de Kabatiya, au nord de la Samarie. Pour Kahalani, cet attentat illustre une fois de plus l’échec structurel des politiques sécuritaires actuelles.
Dans son intervention, Kahalani a déclaré que les camps de réfugiés palestiniens sont devenus, au fil des années, des symboles politiques et sécuritaires difficiles à gérer. Selon lui, ces camps servent de sanctuaires à des groupes armés et compliquent considérablement les opérations de Tsahal. « Entrer dans ces camps est presque impossible », a-t-il affirmé, ajoutant que cette réalité met inutilement en danger la vie des soldats israéliens.
Kahalani a tenu à préciser qu’il ne prônait pas l’expulsion aveugle des populations civiles. Il a expliqué que sa proposition consistait à transférer les habitants des camps vers les zones classées A sous contrôle de l’Autorité palestinienne, tout en leur offrant des incitations économiques. Selon lui, cette démarche permettrait de démanteler des infrastructures devenues, à ses yeux, des foyers permanents de violence, tout en réduisant les risques pour les forces israéliennes.
L’ancien ministre a insisté sur le fait que le statu quo actuel n’est plus tenable. Il a accusé l’État d’Israël d’avoir fermé les yeux pendant des années sur le problème des séjours illégaux, créant ainsi une situation où des milliers de personnes circulent librement sans contrôle effectif. À ses yeux, cette réalité alimente un sentiment d’impunité et augmente le risque d’attentats à l’intérieur du territoire israélien.
Kahalani a également mis en avant l’impact symbolique des camps de réfugiés dans le narratif palestinien. Il a affirmé que ces camps sont perçus comme des symboles intouchables, ce qui, selon lui, freine toute tentative de réforme sécuritaire profonde. « Tant que ces symboles existent, la situation ne changera pas », a-t-il déclaré, appelant à une rupture nette avec les politiques du passé.
Ses propos ont suscité des réactions contrastées. Certains responsables politiques et commentateurs ont dénoncé des déclarations jugées extrêmes et dangereuses, estimant qu’elles risquent d’aggraver les tensions et d’alimenter les critiques internationales contre Israël. D’autres, en revanche, ont vu dans les paroles de Kahalani l’expression d’un ras-le-bol largement partagé au sein de la population israélienne, confrontée à une succession d’attaques meurtrières.
Dans le cadre de l’émission, Kahalani a également évoqué les contraintes opérationnelles de Tsahal en Judée-Samarie. Il a affirmé que la structure dense et complexe des camps de réfugiés rend toute intervention militaire extrêmement risquée. Selon lui, la destruction de ces camps permettrait de simplifier considérablement les opérations sécuritaires et de réduire l’exposition des soldats aux embuscades.
Revenant sur l’attentat récent, Kahalani a décrit le déroulement de l’attaque, qui a commencé à Beit Shean par un acte de violence à l’aide d’un véhicule, avant de se poursuivre à Tel Yosef par une attaque au couteau, puis par un nouvel acte de violence près d’Afula. Il a salué l’intervention d’un civil armé qui a neutralisé l’assaillant, soulignant une nouvelle fois, selon lui, l’importance de l’autodéfense civile dans le contexte sécuritaire actuel.
Pour Kahalani, la multiplication des attaques impose une réflexion de fond sur les choix stratégiques d’Israël. Il estime que des solutions temporaires et des mesures ponctuelles ne suffisent plus. « Il faut des décisions difficiles », a-t-il conclu, affirmant que la sécurité des citoyens israéliens doit primer sur toute autre considération.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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