Avertissement :

 L’Ambassade d’Israël auprès de l’Union européenne ayant autre chose à faire et, paraîtrait-il, « trouvant cela trop compliqué », j’ai été approché par un haut fonctionnaire du Parlement européen – chargé entre autres des négociations tripartites (arabo-israélo-européennes) – afin de lui expliquer, par écrit, « Pourquoi il est si important pour l’Etat d’Israël d’être reconnu comme Etat juif » (Il ne comprenait pas cette « obstination » sur laquelle bloquent les négociations !). J’ai donc rédigé un texte – Assez long, ma foi… mais comment faire autrement ? – et, afin d’en faire profiter tant les lecteurs d’Alyaexpress ainsi que le personnel diplomatique de notre pays, nous avons décidé de le publier in extenso mais vu sa longueur, en plusieurs parties.  Bien entendu – Vous me connaissez maintenant ! – le langage que j’emploie est loin du langage diplomatique et je comprends la difficulté pour nos représentants en Belgique de ne pas pouvoir « appeler un chat, un chat »… quand les usages internationaux veulent que la bienséance le fasse passer pour « un lapin » (Bien que plus difficile à faire sortir subrepticement d’un chapeau, il paraîtrait que le premier a le même goût que le deuxième !). Personnellement, ne représentant que moi-même, je n’ai pas ce problème… et cela fait tellement de bien de dire la vérité! J’ai cependant été assez effaré de lire, dans ma recherche de documentation (dont les liens vers le Net ont été indiqués en fin d’article), tant par l’explication de la Taqiyya dans l’islam (« The Middle East Quarterly – Hiver 2010 – La Taqiyya et les règles de la guerre islamique »[1]), que par la conception musulmane du monde et de l’art de la guerre (« Dar al-Islam et Dar al-Harb »[2], « Les fondements du djihad »[3] et « Rencontre des Marocaines – Coran et Sunnah – Quand est-ce que le Djihad devient obligatoire pour chaque musulman ? »[4]). La « Charte palestinienne »[5], qui n’a jamais été abrogée et est donc toujours d’application, est tout aussi effrayante ! Je vous conseille vivement de prendre le temps de lire tout cela également pour savoir à quelle sauce (non Kochèr) certains veulent nous manger.

J’ose espérer que la lecture de mes explications incitera les Européens – et les « pacifistes » israéliens – à plus de circonspection quant aux thèses avancées et engagements pris par les négociateurs musulmans qui – selon le Coran – se doivent de mentir, de dissimuler, de renier leurs engagements formels… dans le but de conquérir le monde et, en premier lieu, de nous jeter à la mer ! Afin de mettre ce document à la portée de tous, un lexique de mots hébraïques a été ajouté à la fin de chaque volet (volets auxquels certains titres, nécessaires à la subdivision, ont été ajoutés) pour aider  les non-hébraïsants à comprendre le texte.

Au dernières nouvelles, en sus d’avoir été transmis par mes soins à l’Ambassade d’Israël en Belgique et au Ministère israélien des Affaires Etrangères, ce document a également été transmis – par le haut fonctionnaire en question – à plusieurs personnalités dont des parlementaires européens francophones.

 Préambule

 Comme un arbre, tout peuple a ses racines et, si on le coupe de celles-ci, il meurt !  L’histoire, les traditions, d’un peuple en sont la sève qui circule et le maintient vivant… et si, parfois, il perd son feuillage, tant que ce suc est toujours présent de nouveaux bourgeons naissent semblables à ceux d’antan. Certes, quelques spécialistes pourront y enter certains greffons mais point trop s’en faut et, pour ce faire, ils se doivent d’agir selon des règles bien établies faute de quoi l’arbre/peuple dépérit ou, au mieux, l’opération aboutit à la création d’un monstre hybride. Il en va de même pour le peuple d’Israël qui plonge ses racines dans la plus haute Antiquité et parmi lequel la sève n’a jamais cessé de circuler, maintenant sa survivance jusqu’à une future « belle saison », le fortifiant même lors des multiples tentatives d’interrompre celle-ci ou d’étêter l’arbre pour n’en laisser qu’un tronc mort et desséché !

C’est pourquoi, pour saisir l’importance du fait, pour Israël, d’être – et de rester – un Etat juif, il est nécessaire de descendre jusqu’à ses bases qui plongent dans un lointain passé puis de remonter le chemin de son histoire, de sa religion et de ses traditions – la sève du Peuple juif – jusqu’à sa vitalité actuelle.

Un état pour les Juifs pourrait-il être transposé ailleurs qu’en Israël ?

L’importance d’Erètz Israël fait partie intégrante de l’âme de chaque Juif – religieux ou non (« L’âme a ses raisons que la raison ne connaît point ! » aurait plutôt dit Pascal… s’il avait été Juif !) – qui se respecte, et ce, sans discontinuer depuis nos Patriarches… et s’il y a bien eu, aux 18ème et 19ème siècles en Allemagne, la Haskala (mouvement né chez des Juifs qui voulaient être « comme les autres » et se fondre dans leur environnement, faisant de Berlin « leur nouvelle Jérusalem » et adaptant les us et coutumes juifs à l’environnement local) ce n’est pas un hasard si la Shoah – le rejet absolu du Juif, justement « par les autres » – a été initiée dans ce pays car, comme dit le Talmud, Mida ké néguèd mida (« On est puni par où l’on a péché »). Et si on m’avance que même les Juifs fidèles à la Torah ont été persécutés, je répondrai qu’ainsi que le soulignent nos Sages, Am Israël Erad (« Le Peuple d’Israël est Un »), c’est pourquoi nous supportons tous les fautes de chacun d’entre nous !

Tout homme cultivé connaît le Tanakh, Livre reconnu – tant par les chrétiens que par les Juifs – comme « inspiré par D-ieu/ écrit sous Sa dictée » mais contesté, au 7ème siècle, par un chamelier analphabète qui n’était jamais sorti de son désert et dont les paroles ont été retranscrites ensuite par d’autres… après qu’il se soit, selon la légende, « envolé au Ciel sur une jument à tête de femme et à queue de paon ». En relisant le Tanakh, on constate que la région située entre les deux rives du Jourdain et la mer Méditerranée est en fait la terre historique du peuple juif : Avraham y a été envoyé par une inspiration divine, y est entré par Shkhèm (Sichem/Naplouse) et ses pérégrinations en terre de Canaan ont oscillé entre la région de Shkhèm (au Chêne de Moré) et le Néguèv (Bershéva/ Bershéba) en passant par Yérouchalayim, au Mont Moria, où s’élèveront les deux Beithé Hamikdach juifs de jadis (et – avec l’aide de D-ieu – bientôt également le Troisième). L’Alliance conclue entre D-ieu et Avraham lui donnait, à lui et à ses descendants pour toujours, cette terre prédestinée et même au-delà (Béréchith XV, 18). Avraham eu deux fils, l’un de sa servante Agar – Ichmaël, devenu père des Arabes – et l’autre de sa femme légitime Sarah – Ytzh’ak, père de Ya’acov – à qui, comme à Avraham, la Terre Sainte a été donnée à perpétuité (Béréchith XVII, 19). C’est dans ce même récit (Béréchith XXIV, 4-20) que l’on trouve le premier écrit attesté d’un achat de terre en Israël : Avraham a acquis, pour 400 sicles d’argent, la pleine propriété du champ d’Efrôn, situé à Mah’pèla – qui est à H’èvron – et « avec le champ, le caveau qui s’y trouvait et tous les arbres qui sont dans le champ, dans toutes ses limites alentours ». C’est là que sont enterrés, depuis des millénaires, nos trois Patriarches Avraham, Ytzh’ak et Ya’acov (aussi nommé Israël) où ils reposent avec leurs femmes. La seconde épouse de Ya’acov, Rah’el, elle, repose également depuis ce temps dans un tombeau sis à Bèthléh’em. La Terre d’Israël (en ce compris la Judée-Samarie) est parsemée d’endroits où nos Patriarches ont vécu. Après l’exil d’Egypte, c’est vers cette même place que D-ieu a dirigé nos pas… et à l’entrée de laquelle Il nous a condamné à de nombreuses années d’exil supplémentaire pour avoir eu peur, à cause de la force supposée de ses habitants, d’y entrer pour créer un Etat juif (Bémidbar XIV, 22-23). C’est là que se situe – pour des raisons trop longues à expliquer ici – le seul endroit géographique au monde où peut se bâtir le Beith Hamikdach, sur le Mont Moria, lien mystique entre ce monde et D-ieu. C’est là qu’ont vécu David, Shlomo Hamelekh et tant d’autres rois d’Israël et de Yéhouda. Alors que nous étions assis en train de pleurer aux bords des fleuves de Babylone, c’est vers ce pays que se dirigeaient nos regards embués et c’est vers lui que nous sommes revenus quand Cyrus le Grand nous l’a permis. C’est là que les Maccabim, alors que Israël était sous le joug d’Antiochus Epiphane et d’un establishment, supposé juif mais acquis aux idées du mondialisme d’alors (comme l’est aujourd’hui une minorité israélienne déjudaïsée, créatrice d’ONG corrompues par les subsides de l’Union européenne), ont combattu et vaincu les Grecs pour préserver les valeurs enseignées par notre Torah. Alors que les Romains – eux aussi adeptes d’un mondialisme antique – nous en ont à nouveau chassés, c’est dirigés vers Israël (contrairement aux musulmans qui prient vers La Mecque et aux catholiques qui priaient vers Rome) que nous prions depuis deux mille ans, affirmant quotidiennement – matin, midi et soir – dans notre prière principale « Sois loué, E-ternel, qui rebâtira Jérusalem ! », « Sois loué, E-ternel, qui rétablira Ta résidence à Sion ! ». Même les Juifs très peu pratiquants s’exclament tous, lors du repas annuel commémoratif de notre Sortie d’Egypte : « L’an prochain à Jérusalem reconstruite ! » Malgré la dispersion forcée de notre peuple par Titus, il y a toujours eu depuis une forte présence juive dans le pays alors que ses occupants non-Juifs l’ont toujours considéré comme une « province pauvre », terre de passage à l’intérêt juste stratégique (pour exemple du peu d’importance accordée par les occupants à ce territoire, signalons que la région, sous les Ottomans et jusqu’à sa conquête par Edmund Allenby et les Britanniques en 1917, était divisée en trois Sandjaks, subdivisions de province) ! Au 11ème siècle, pendant qu’Israël était dispersé dans le monde et qu’il semblait peu logique qu’un jour nous ayons à nouveau une souveraineté juive sur la Terre d’Israël, Rachi (célèbre rabbin vivant à Troyes, commentateur incontournable de la Torah) inaugure son commentaire du Livre des livres par « AU COMMENCEMENT (en hébreu : Béréchith). Rabbi Ytzh’ak dit : La Torah aurait dû commencer (au chapitre XII de Chémoth: “Ce mois-ci est pour vous le premier des mois”, puisque c’est la première Mitzvah prescrite à Israël. Pourquoi débuter avec Béréchith ? (Nous en trouvons l’explication dans les Téhilim : “D-ieu a fait connaître à Son peuple la puissance de Ses œuvres, afin de lui donner l’héritage des nations” – Téhilim CXI, 6). Si les peuples du monde venaient à dire à Israël : “Vous êtes des voleurs, c’est par la violence que vous avez conquis les terres des sept nations”, on leur répondrait : “Toute la terre appartient au Saint, béni soit-Il. C’est Lui qui l’a créée et Il l’a donnée (Ceci est une déclaration d’ordre général, se rapportant à l’Univers comme tel. Dans la phrase qui suit immédiatement dans Rachi, les mots Il l’a donnée visent évidemment le pays de Canaan seul !) à qui bon Lui semble (cf. Yéh’émiahou XXVII, 5). Par un acte de Sa volonté Il l’a donnée à ces peuples, et par un autre acte de Sa volonté Il la leur a reprise pour nous la donner à nous. » La situation actuelle a été prédite par le Ramaq au 16ème siècle, il y a quelque 500 ans, peu après l’expulsion des Juifs d’Espagne, alors que l’idée d’un foyer national juif n’effleurait toujours aucun esprit. Il ne s’agit pas d’une « prophétie (nébuleuse) à la Nostradamus » mais bien d’un texte clair dont la précision ne laisse place à aucun doute : « Un jour, tous les pays tiendront conseil et se mettront à parler de paix internationale. Ce discours pacifiste ne visera qu’un objectif: la destruction d’Israël. Leur justification sera le fait qu’ils (NDLR: les Juifs) auront établi leur propre gouvernement ; ils seront alors en grand danger mais ils ne seront pas détruits. En réalité, c’est de cette situation même que germera le salut » (Ramaq sur Zohar Béréchith 119. Cité par le Rav Ezriel Tauber dans son livre « Des jours approchent », Editions Emounah, 1999, pour la publication francophone – « Days are coming » by Shalheves, 1991, pour l’ouvrage anglophone original). Tant le Ramban (Nah’manide – 13ème siècle) – qui légiférait dans son quatrième Addendum au Livre des Commandements du Rambam (Maïmonide – 12ème siècle) : « Et je dis que la Mitzvah que les Sages ont soulignée, c’est-à-dire l’habitat en Erètz Israël, est tel qu’ils ont écrit que “celui qui en sort et habite en dehors d’Erètz Israël qu’il soit à tes yeux comme un idolâtre”… est un commandement positif pour les générations, chacun y est astreint et même en période d’exil » (Séfèr Hamitsvoth, Mitzva 4, dans les ajouts) – que l’immense majorité de nos Sages, depuis l’exil de Babylone jusqu’à aujourd’hui, soulignent qu’habiter en Erètz Israël est un Commandement de la Torah, Commandements au nombre de 613… dont de nombreux ne peuvent s’accomplir que lorsque nous résidons en Israël, et y possédons la souveraineté (voir, à ce propos, la série de trois articles : « Un jour tous les pays tiendront conseil et se mettront à parler de paix internationale »[6], « Repose en paix ! nous souhaite Obama »[7] et aussi « Pour le roi souvent, pour Israël toujours ! »[8]) ! Tout au long de l’Histoire, de nombreuses communautés juives se sont implantées et ont vécu sur la Terre d’Israël, massacrées régulièrement qui par les Croisés, qui par les musulmans de passage.

(Fin du premier volet : à suivre…)
Par Yéh’ezkel Ben Avraham pour Alyaexpress-News

Le second volet paraitra le 12 février 2014

 

Lexique des mots et noms hébraïques non-expliqués dans le texte

Avraham : Abraham ;

Beithé Hamikdach – au singulier Beith Hamikdach  : Temple(s), littéralement « Maison(s) du Sanctuaire » ;

Bémidbar : « Dans le désert », Livre des « Nombres » ;

Béréchith : « Au commencement », Livre de la « Genèse » ;

Bèthléh’èm : Bethléem, en hébreu littéral : « La maison du pain » ;

Chémoth : « Les noms », Livre de « l’Exode » ;

Erètz Israël : La Terre d’Israël ;

H’èvron : Hébron, appelé aussi dans le Tanakh : Kyriat Arba ;

Ichmaël : Ismaël ;

Kochèr ou Cachère : Nourritures permises dans le judaïsme. Par extension, peut définir tout ce qui s’accorde avec les valeurs du judaïsme ;

Maccabim : les Maccabées (Voir, pour plus de renseignements, le livre apocryphe du même nom que l’on trouve dans toutes les bonnes Bibles catholiques) ;

MitzvahMitzvoth : Commandement – Commandements ;

Rah’el : Rachel ;

Ramaq : Acronyme de Rabbi Moché Cordovéro, célèbre rabbin du 16ème siècle reconnu, entre autres, pour ses puissantes études du Zohar (Livre fondamental de la Kabbalah juive) ;

Rambam : Acronyme de Rabbi Moché Ben Maïmon (Maïmonide), 1135-1205 ;

Ramban : Acronyme de Rabbi Moché Ben Nah’man (Nah’manide), 1195-1270 ;

Shlomo Hamelkh : Le roi Salomon;

Tanakh : Acronyme de Torah/ Néviïm/ Ktouvim (Pentateuque/ Prophètes/ Ecrits) formant un tout dit, improprement, « Ancienne Alliance » (à l’exclusion des récits apocryphes reconnus par les catholiques mais non par les protestants);

Téhilim : Psaumes ;

Torah : Dans le judaïsme, il existe la Torah écrite (Pentateuque) et la Torah orale, qui s’est transmise de générations en générations avant d’être retranscrite, avec tous ses commentaires, jusqu’à nos jours. La Torah écrite n’étant qu’un résumé, elle est incomplète et, sans la Torah orale explicative, peut être sujette à mauvaises interprétations… d’autant plus si elle se lit en une autre langue que la langue originale, l’hébreu (« Traduttore, traditore ! ») ;

Ya’acov : Jacob, devenu Israël après son combat avec l’ange (Béréchith XXXII, 28) ;

Yéhouda : Judée et également le nom d’une des 12 tribus d’Israël (Tribu de Judas). Il est à remarquer que Yéhouda a la même racine (Et pour cause !) que Yéhoudi qui veut dire « Juif » ;

Yéh’émiahou : Jérémie ;

Yérouchalayim : Jérusalem. Un nom qui, en hébreu, implique un pluriel qui – selon le Talmud – se veut refléter la dualité de la ville unissant le « Monde d’en-haut » et le « Monde ici-bas » ;

Ytzh’ak : Isaac ;


[5]  http://palestine1967.voilà.net/pol.palest/P.pol.palest.charteolp.htm (A noter que, pour accéder à ce lien, il vous faut chercher sur Google.fr : « Charte OLP Palestine 1967 voilà.net »)

[6]  https://infos-israel.news/2013/11/un-jour-tous-les-pays-tiendront-conseil-et-se-mettront-a-parler-de-paix-internationale-par-yehezkel-ben-avraham/ (A noter que pour accéder à cet article, ainsi qu’à ceux mentionnés ci-dessous en liens n° 7 & 8, il vous faut chercher sur Google.fr en mettant simplement le titre de l’article après Yéh’ezkel Ben Avraham)